PAC-USMA : En pensant au Mouloudia d’Alger

L’USMA affrontera cet après-midi le PAC dans un derby qui s’annonce palpitant et décisif pour la suite du championnat. Après quatre victoires et une défaite, les Usmistes visent un deuxième succès après celui remporté face au NAHD. Avant cela, les protégés de Froger veulent se refaire une santé après l’amère élimination en Coupe de la CAF. Donc, ils n’ont plus le droit à l’erreur s’ils veulent entamer le prochain derby face au MCA avec un bon moral. En somme, les joueurs auront le corps aujourd’hui à Bologhine mais leur esprit est hanté par le match du MCA.

Le podium en jeu !
Décidés, ils le sont les joueurs de cette équipe de l’USMA à réussir un résultat probant lors de leur match contre le PAC. Les Usmistes attendent avec curiosité la prochaine sortie de leur équipe qui aura à effacer leur mésaventure africaine et retourner au premier plan en cette période cruciale. En championnat, les Rouge et Noir ne veulent pas s’arrêter en si bon chemin, eux qui ont réussi à récolter 12 précieux points sur 15 possibles. Ainsi, les protégés de Froger compte rester sur le podium à l’issue de leur confrontation face au Paradou.  La mission ne s’annonce pas du tout facile, néanmoins ils seront capables de se surpasser pour ne pas retourner à la case départ. Les coéquipiers de Sayoud ne veulent parler que d’une seule chose, arracher les trois points et rester ainsi dans le sillage des prétendants au sacré. Cet après-midi, les joueurs seront devant leurs responsabilités puisque le podium passe obligatoirement par un succès contre les Pacistes

Les Rouge et Noir ne jurent que par la victoire
Le ton est donc donné, on est plus que décidé au sein de cette formation usmiste à ne rien lâcher. Le coach Froger a pris la précaution de rappeler à ses joueurs qu’ils devront garder leur concentration et surtout ne pas se précipiter au risque de perdre leur jeu. L’objectif, ce samedi, sera donc de rester sur cette lancée et récolter trois précieux points pour préserver leur place en haut du classement. Tous les joueurs interrogés sont conscients de l’importance de ce rendez-vous déterminant pour la suite du championnat. Les protégés de Chalo, quant à eux, ne l’entendent sûrement pas de cette oreille, eux qui sont gonflés à bloc. Il est certain que la rencontre s’annonce très disputée entre ces deux formations qui se présenteront avec les mêmes objectifs même si l’USMA est condamnée plus que jamais à la gagne.

On ne prend pas les mêmes
Par ailleurs, le staff technique de l’USMA ne compte pas apporter de grands changements sur la dernière liste des 18 qui a été tenue en échec à Sétif. A l’exception d’un seul obligatoire, ce sont les mêmes joueurs qui ont affronté l’équipe de Port-Saïd. Mohamed Rabie Meftah a été remplacé par le jeune Abderahim Hamra et le reste sans changements. Seulement, le onze sera légèrement relooké et Froger apportera quelques changements. Walid Ardji sera incorporé sur le flanc droit de la défense pour la troisième fois de suite et demeure un sérieux concurrent pour Meftah. Sur le côté gauche, Redouane Cherifi remplacera Mokhtar Benmoussa. Froger veut donner une nouvelle assise à son compartiment défensif. Sauf revirement de dernière minute, le onze usmiste sera composé de Zemmamouche, Ardji, Cherifi, Benyahia, Chafai, Chita, Sayoud, Benghith, Yaya, Meziane et Ibara.

HAMIA « Je ne suis pas un joueur à problèmes et j’ai été sanctionné à cause d’un mot prononcé en langue arabe »

D’abord, que s’est-il passé dernièrement et pourquoi on vous a traduit devant le conseil de discipline ?
Avant tout cela, il est nécessaire de reprendre les faits dès le début pour pouvoir comprendre de cette histoire.
Allez-y, expliquez-nous…
Tout a commencé avant le match de l’ASAM. Comme tout le monde le sait, je revenais d’une blessure et je tenais à replonger dans la compétition puisque je n’ai pas eu l’occasion de disputer la moindre minute depuis l’entame du championnat. Je m’entrainais régulièrement et j’attendais ma chance. Ensuite, est venu le match de la Coupe de la CAF en Egypte et j’espérais au moins être parmi les 18 mais le contraire s’est produit et je me suis retrouvé écarté de la liste des joueurs concernés par ce match. Malgré ma déception, j’ai soutenu mes coéquipiers à partir des gradins. Après le match, j’ai demandé des explications à l’entraineur et la raison laquelle il ne m’a pas convoqué. Il m’a dit que je revenais d’une blessure et je dois m’entrainer davantage ensuite il verra. Il m’a dit aussi que si je veux retrouver l’équipe première, je dois disputer les matchs avec l’équipe réserve. Je lui répondu que je n’ai pas encore disputé de matchs avec les espoirs depuis ma promotion en seniors. Par la suite, je continuais à m’entrainer normalement avec l’équipe.
Quelle a été votre réponse ?
Sincèrement, je ne lui ai rien répondu mais j’ai ressenti un manque de considération de sa part car ses paroles m’ont brisé plus qu’autre chose. Malgré cela, j’ai continué à travailler tout en espérant avoir ma chance rapidement. J’ai pris les choses du bon côté et je me suis dit que le coach va certainement me donner un temps de jeu à l’occasion du prochain match du championnat.
Ensuite est venu le match d’Aïn M’lila et vous n’avez pas été convoqué, n’est-ce pas ?
Exactement. Je n’ai pas cru un instant que je n’allais pas être convoqué alors que plusieurs joueurs ont été laissés au repos en prévision du match retour de la Coupe de la CAF. Je me suis énervé car c’est intolérable de voir des titulaires convoqués pour rester sur le banc alors que j’attendais ma chance. La victoire m’a remonté le moral et je n’ai pas voulu créer de problèmes à quelques jours du match face à Port-Saïd.
Qu’est-ce qui s’est passé exactement à Sétif ?
Nous avons bien préparé ce match retour de la Coupe de la CAF et tout s’est passé la veille de la rencontre. Lors de la réunion technique d’avant-match, l’entraineur a divulgué la liste des 18 sur laquelle je ne figurais pas. J’ai dit à haute voix « Comme d’habitude » mais en langue arabe, en réaction à ma non-convocation. Le coach a vite réagi et m’a demandé de quitter la réunion, sinon il ne continuera pas son discours. Chafai lui a rétorqué : « Coach, Hamia n’a rien dit. » Mais Froger n’a pas bronché et a insisté à ce que je quitte la salle.  
Et vous avez refusé de vous plier à sa décision de quitter la réunion…
J’ai essayé de le convaincre. Certes, le coach ne comprend pas la langue arabe et j’ai lui dit que les joueurs peuvent témoigner que je n’ai pas fauté. Ensuite, l’entraineur des gardiens, Benhaha, est venu me prier de sortir car l’entraineur a pris sa décision et ne pouvait plus faire machine arrière. J’ai accepté de quitter les lieux surtout que l’équipe est à quelques heures d’un match décisif.
Qu’est-ce qui s’est passé par la suite ?
Le coach m’a interdit de déjeuner avec l’équipe mais je suis parti au stade pour soutenir mes coéquipiers et leur prêter mainforte. J’aurais souhaité aider mon équipe mais malheureusement cela n’a pas été le cas et elle a concédé une élimination amère.
Peut-on revenir sur ce qui s’est passé devant le conseil de discipliné ?
Avant de passer devant le conseil de disciplineet au lendemain de l’élimination alors que nous étions toujours à l’hôtel, je suis allé saluer l’entraineur mais il m’a surpris. En toute froideur, Froger a refusé de me serrer la main. Dès notre retour à Alger, il m’a écarté de l’équipe première et la direction m’a traduit devant le conseil de discipline. A présent, je m’entraine avec l’équipe réserve.
Comment vous vous êtes défendu devant les membres de la commission ?
Je leur ai dit que 22 joueurs peuvent témoigner que je n’ai rien dit de méchant et je n’ai pas manqué de respect à l’entraineur. J’ai la conscience tranquille car je n’ai pas fauté. Malgré la marginalisation que j’ai subie de la part de Froger, je n’ai jamais créé de problèmes. Je ne suis pas un joueur à problèmes et je respecte tout le monde.
Certains ont évoqué ce qui s’est passé avec l’entraineur Hamdi la saison passée…
Ce n’est pas le même cas de figure. Avec Hamdi, j’avoue que j’ai fauté. Je me suis même excusé devant tout le monde. Mais cette fois-ci, je jure que je n’ai pas dépassé les règles de l’art et je n’ai rien commis qui mérite mise à l’écart.
 

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