Hier, quelques minutes avant le déplacement de l’équipe à El Eulma pour la mise au vert d’avant-match, le président Chérif Mellal, qui a suivi une bonne partie de la séance matinale, a animé un point de presse durant lequel il a évoqué plusieurs sujets, notamment son conflit avec le président de la FAF, Zetchi, mais aussi la suspension de trois mois qui a été prononcée contre lui. En effet, le patron des Jaune et Vert, très remonté contre les décisions prises par la commission de discipline avec l’accord de la FAF qui n’a pas pris la peine de bien étudier le dossier, estime que cette sanction ne va pas le faire taire. Au contraire, il va continuer à combattre le mal : «C’est vraiment honteux, on m’a suspendu parce que j’ai dit la vérité. Je n’ai fait que défendre les intérêts de mon équipe. Croyez-moi, ce n’est pas cette sanction qui va me faire taire, soyons-en sûr. Il viendra le jour où la vérité éclatera au grand public. A présent, plusieurs présidents de club nous soutiennent. Voilà ce qui pourrait faire la différence.»
«La FAF a tranché sans tenir compte de la vidéo de l’ENTV, c’est très grave»
Evoquant encore une fois l’affaire du match OM-JSK, le président des Jaune et Vert croit dur comme fer que son équipe a été victime d’un complot et que l’OM devait être sanctionné pour plusieurs raisons, entre autres le huis clos non respecté : «Nous avons envoyé un recours à la commission d’éthique et à la commission fédérale de la Fédération algérienne de football. Nous allons défendre nos intérêts. C’est vraiment grave, comment peut-on rendre un verdict sans se baser sur les vidéos de l’ENTV qui montrent qu’il y a eu un envahissement de terrain et que le huis clos n’a pas été respecté ? Aujourd’hui, on a tous vu les limites de la FAF et la LFP.»
«Au début, personne ne m’avait pris au sérieux, aujourd’hui, ils savent que j’ai raison»
Depuis sa nomination à la tête de la JSK, Mellal ne fait que dénoncer le mal du football algérien. En revanche, les autres présidents, qui refusaient de le suivre, croyaient qu’il était nouveau et qu’il ne connaissait rien du tout. Mais le temps a fini par lui donner raison puisque plusieurs patrons de club le suivent désormais. «Ils pensent que je suis un arriviste, un nouveau dans le football et c’est pour cela personne ne m’a pris au sérieux quand je dénonçais le mal. Si je suis venu, c’est pour ramener un plus au football et essayer de le protéger des magouilleurs.»
«Zetchi est un incapable, il ne peut plus gérer notre football»
Encore une fois, le président de la JSK n’a pas manqué l’occasion de tirer sur Kheiredine Zetchi qui, selon lui, n’est qu’un incapable et limité qui ne peut pas gérer le football : «Cela faisait longtemps que j’avais dit que Zetchi était un incapable, limité, il ne peut pas gérer le football. Au lieu de prendre des décisions, il continue de cautionner le mal.»
«Si on applique les lois, plusieurs équipes vont disparaître»
Sans mâcher ses mots, le président Mellal est allé encore plus loin dans ses déclarations. Il estime que si notre football est assaini, plusieurs équipes seront appelées à disparaître : «Si notre football est assaini convenablement et qu’il n’y aura plus de coulisses, plusieurs équipes seront appelées à disparaître. Avec la transparence, ils ne pourront pas résister, alors soyons réalistes.»
«Zerouati a raison, Zetchi doit démissionner en urgence»
Dernièrement, lors de son passage sur El Bilad TV, le président de la JS Saoura, Mohamed Zerouati, a ouvert le feu sur Zetchi. Une intervention qui n’est pas passée sans faire polémique. Interrogé sur ce sujet, Mellal estime qu’il soutient le porte-parole de la formation sudiste : «Je confirme les propos tenus par Zerouati, Zetchi doit démissionner car il ne peut plus gérer le football. Il a montré ses limites.»
«On attend juste de recevoir les documents officiels pour prouver que les élections de la FAF ont été truquées»
Dernièrement, un document confidentiel a filtré, confirmant que l’ancien ministre, El Hadi Ould Ali, a cautionné l’élection du président Zetchi. D’après Mellal, d’ici quelques jours, des documents prouveront que l’élection de la FAF a été truquée : «Nous avons déjà parlé de ce sujet, mais on attend encore de recevoir d’autres preuves officielles qui prouvent que les élections de la FAF ont été truquées. Et c’est à ce moment-là qu’on saura quoi faire car ce serait impossible de faire confiance à l’actuel président.»
«Si quelqu’un peut apporter un plus à notre football, je le soutiendrai»
Concernant celui qui pourrait remplacer Zetchi, dans le cas où il sera évincé, le patron du club le plus titré d’Algérie ajoute : «Ma position est claire, je ne vais pas changer, si quelqu’un peut ramener un plus pour le football, je le soutiendrai et je combattrai à ses côtés. On doit mettre main dans la main pour dénoncer le mal et arranger ce qui pourrait encore l’être.»
«Je sacrifierai l’EN et même une participation africaine pour la JSK si cela nous mènera à quelque chose»
Interrogé sur la possibilité de voir l’Equipe nationale ou les clubs payer les pots cassés dans le cas où la FIFA ouvrirait une enquête sur ce qui se passe dans le football, notamment les élections de la FAF, Mellal s’explique : «Oui, s’il faut sacrifier l’Equipe nationale ou même une participation de la JSK en Coupe d’Afrique pour le bien du football, je ne serai pas contre. Il faut trouver un moyen pour arrêter l’hémorragie.»
«Hannachi doit nous remettre les preuves pour qu’on puisse attaquer Haddad»
Dernièrement, lors d’une sortie médiatique, l’ancien président de la JSK, Mohand Chérif Hannachi, avait déclaré que le patron de l’UTRHB doit encore verser 6 milliards à la JSK et qu’il aura une durée de 10 jours pour régler la dette avant de l’attaquer en justice. Interrogé sur ce sujet, Mellal réagit : «Le 12 janvier dernier, j’ai rencontré Ali Haddad et je lui ai parlé sur la convention avec la JSK. Il m’a fait savoir qu’il n’a donné qu’un seul milliard sans la suite. La raison, selon lui, c’est que l’ancienne direction avait refusé de mettre le logo de l’UTRHB sur le maillot de l’équipe. A propos des déclarations de l’ancien président, je crois qu’avec tous mes respects, il n’avait pas à intervenir, du moment qu’il y a une direction en place. Il est actionnaire, oui, mais s’il veut aider la JSK, il n’a qu’à nous remettre les preuves pour qu’on puisse prendre le dossier et suivre cette affaire.»
«Les joueurs du PAC sont des salariés, à la JSK, l’intérêt de l’équipe passe avant tout»
Avec le conflit entre Mellal et Zetchi, tout le monde estime que les relations entre le PAC et les Canaris pourraient se détériorer, ce qui ne devrait pas jouer en faveur du club kabyle qui compte dans son effectif a deux joueurs prêtés par l’équipe du Paradou. Lorsque la question lui a été posée, Mellal dira : «On ne pense pas de la sorte actuellement et l’intérêt de la JSK passe avant tout. Les joueurs du PAC sont des salariés. Personnellement, je ne vais pas hésiter la moindre seconde à défendre mon équipe. En plus, nous avons aussi des joueurs talentueux qui seront promus à bel avenir.»
«Saïd Bouteflika s’immisce dans le football, il a placé un ex-sélectionneur»
Allant encore plus loin, Mellal a accusé le frère du président de la République, Saïd Bouteflika. Selon lui, ce dernier s’immisce même dans le football et dans les affaires de l’Equipe nationale :
«J’ai mené une enquête. Selon une personne proche que j’ai rencontrée à Paris, c’est Saïd Bouteflika qui gère le football et j’assume mes responsabilités. C’est lui qui a été derrière la nomination d’un ex-sélectionneur.»
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