Auteur :
K. L.
jeudi 21 février 2019 13:53
Nous l’avions bien souligné la veille du match entre l’USMAn et l’ESS, le fait de recevoir au match retour ne constitue pas toujours un avantage car parfois, c’est le premier match qui est décisif et c’est là où tout peut se jouer. Pour pouvoir bénéficier de l’avantage de recevoir au match retour, il faut éviter la défaite au match aller tout en essayant de marquer au moins un but, ce qui n’a pas été le cas de l’Entente de Sétif qui s’était inclinée par deux buts à zéro et qui va devoir maintenant gagner par trois buts à zéro pour se qualifier. Ce n’est pas impossible, c’est tout à fait réalisable, mais ça va être très compliqué par rapport aux données actuelles qui ne lui sont guère favorables.
L’Entente ne s’est pas adaptée aux conditions de jeu
Pour revenir au match d’avant-hier, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Entente n’a pas su s’adapter au contexte et aux conditions de jeu, contrairement à son adversaire qui n’était pas assez armé, mais qui a adopté une stratégie efficace et qui a été payante au final. On le savait au départ, le terrain du 19-Mai-56 n’était pas fait pour jouer au football. Neghiz le savait, les joueurs aussi, ainsi que tous les dirigeants. C’était un terrain très gras et cabossé qui ne permettait pas une bonne circulation du ballon et qui représentait en même temps un véritable danger pour les joueurs. Un terrain pareil n’est pas favorable à une équipe qui se base sur la possession, ni aux joueurs qui s’appuient sur leurs qualités techniques pour faire la différence. Cela, on devait l’oublier dès le coup d’envoi. Mais à notre grande surprise, les Sétifiens ont débuté la partie comme s’ils étaient au 8-Mai-45, c’est-à-dire en jouant leur jeu habituel et en essayant de construire de derrière. Pendant le premier quart d’heure, ils ont monopolisé tant bien que mal le ballon, ils ont été les plus dangereux, mais une seule action de l’adversaire leur donnait à réfléchir. Une balle balancée n’importe comment des 60 mètres parvient à Ziani qui, sans la contrôler, la remet de la poitrine à Sahbi qui se retrouve du coup seul face à Boultif, et la suite tout le monde la connait. En une poignée de secondes, les Bônois déclenchent une attaque et font mouche alors que cela faisait 17 minutes que les Sétifiens avaient le ballon sans qu’ils soient efficaces pour autant.
17’, l’occasion qu’il ne fallait pas rater
Normalement, après l’ouverture du score par l’USMAn, les joueurs de l’ESS devaient comprendre qu’il fallait changer de plan et qu’il n’est pas possible de faire circuler le ballon, mais elle ne l’a pas fait. Vraisemblablement, les Sétifiens n’avaient pas un plan B et ils ont continué de jouer comme ils savent le faire et c’est ce qui les a pénalisés. Mais ils pouvaient bien éviter ce scénario et changer complètement le cours du jeu s’ils avaient su profiter de la grosse occasion qu’ils se sont offerte juste avant l’ouverture du score par les Annabis lorsque Bouguelmouna, héritant d’un caviar de Djabou, s’est retrouvé seul face à Benmalek, mais il a trouvé le moyen de la mettre au-dessus. Si Bouguelmouna avait marqué, cela aurait tout changé et le match allait être sans doute plus facile à gérer pour l’Entente. Le but allait avoir aussi son pesant d’or au match retour. On dit souvent que ce genre de matchs se joue sur des détails, eh bien, c’était cela le détail qu’il ne fallait pas rater, car quelques secondes plus tard, l’USMAn marque, Djabou se blesse et sort et l’Entente ne se créera plus une occasion pareille.
Psychologiquement,le groupe est devenu très fragile
Ce sont les deux principales raisons de la défaite de mardi passé. L’Entente n’a pas préparé convenablement son match sur le plan tactique en ne sachant pas s’adapter aux conditions de jeu, et n’a pas profité en plus d’une belle occasion en première mi-temps pour prendre l’avantage et donner une autre tournure à la rencontre. Et ce qui a rendu les choses encore plus difficiles pour l’équipe de Nabil Neghiz, c’est que les joueurs ont perdu leur concentration après le premier but marqué par les Annabis. Ils ont été très fragiles psychologiquement et on les a vus s’échanger les reproches tout au long de la partie. Comme n’a cessé Neghiz de le répéter, l’équipe a été fragilisée sur le plan mental, elle craquait à la moindre secousse et apparemment, la victoire contre l’O Médéa n’a pas arrangé les choses. Une seule chose pourrait arranger les choses à présent, c’est une qualification aux demi-finales mercredi prochain. Ça ne va pas être facile, mais si on veut rester en vie, on doit forcer le destin.