Faillite collective de l’Equipe nationale

C’était pour certains un adversaire très ordinaire voire facile, finalement cette équipe du Cap- Vert a mis à nu les lacunes de cette Equipe nationale dans certains compartiments du jeu et on a pu aussi confirmer encore la fragilité mentale des camarades de Yacine Brahimi dans des matchs où ils sont sous pression, à l’instar de celui livré avant-hier contre les Capverdiens, pourtant amical et sans aucun enjeu. Incapables de hisser leur niveau de jeu, les Verts étaient en perdition. Bouffés au milieu du terrain, notamment en seconde période, les capés du coach Madjer n’ont jamais pu reprendre le dessus pour dominer leur vis-à-vis, comme ils l’avaient pu le faire en première mi-temps. En contres, les camarades d’Aissa Mandi étaient tout le temps en difficulté, en l’absence bien entendu d’une bonne couverture derrière. En gros, une faillite collective que tout le monde doit assumer, pas uniquement le staff technique.  

A ce rythme, la Gambie n’est plus un match facile
 Une chose est à présent sûre. A ce rythme, le prochain rendez-vous comptant pour les éliminatoires CAN 2019,  prévu en septembre face à la  Gambie, ne devient plus un match facile pour l’Algérie qu’on présente pourtant comme le favori en puissance dans un groupe composé aussi du Bénin et du Togo. La confiance n’est plus là et l’engouement a faibli chez certains joueurs, en manque de solutions et visiblement peu enthousiastes à revivre les exploits vécus au Brésil, il y a 4 ans. C’est inquiétant, alarmant mais aussi triste pour la sélection nationale qui donne l’impression d’être encore loin de son véritable niveau, sur le plan du jeu notamment.

Bensebaini à la ramasse, Mandi-Chafai l’impossible entente
La prestation de l’EN ne rassure, certes, pas mais il faut dire que c’est toujours en défense que le staff de l’EN n’arrive pas à trouver la bonne formule pour composer contre des attaquants africains vifs et costauds.  Ramy Bensebaini sur le côté gauche, souvent débordé, n’a jamais pu confirmer entre-guillemets sa bonne Coupe d’Afrique sortie au Gabon. Aissa Mandi, brillant avec son club à Bétis, ne sort toujours pas son match référence en sélection. Son entente avec Chafai est quasiment impossible. D’ailleurs, on ne comprend pas beaucoup cette insistance à aligner cette paire centrale qui ne prend pas trop ses responsabilités dans la relance et la couverture.

Ferhat à la récupération, ce n’est pas son rôle
Le milieu de terrain des Verts a fonctionné le temps d’une mi-temps, avant de sombrer dans un jeu décousu. Il est vrai que le comportement du public du stade du 5-Juillet a eu raison de la volonté des camarades de Riyad Mahrez de bien faire mais cela n’explique pas tout. Certains choix, comme dans l’entrejeu, ont provoqué un déséquilibre entre les trois compartiments de jeu de l’EN. C’est ce qu’on a pu relever notamment en reconversion défensive. Zinedine Ferhat, plus à l’aise sur l’aile, n’assurait pas comme il se doit les relais au milieu du terrain. En manque d’inspiration dans ce rôle de récupérateur, le joueur du Havre a tenté en vain de combiner avec Nabil Bentaleb et Brahimi.
 

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