Auteur :
N.R.
mercredi 31 janvier 2018 08:34
On a beau dire qu’un club professionnel, plus précisément une SSPA, est dirigé par ses propriétaires et qu’aucun autre n’a le droit de s’ingérer, y compris le CSA considéré pourtant comme société mère du club. Mais la réalité du terrain est tout autre. L’exemple le plus édifiant est celui de la direction de l’USMH qui vient d’écarter les pistes Zemiti et Bouali, pour la simple raison que la rue a opposé son niet catégorique et préfère Haniched. Cette idée du retour de Haniched, proposé par les fans du club, est aujourd’hui la piste privilégiée par la direction du club et que l’ex-entraineur des gardiens de but de l’USMH serait sur le point de faire son come-back à El Harrach.
Bechouche et Benomar assureront l’intérim en attendant…
Comme nous l’avons mentionné dans notre édition d’hier, le contrat de l'entraineur Daou avec l’USMH est en toujours en vigueur et ne pourrait être résilié que par un accord entre la direction du club et le concerné. Pour en savoir plus, nous avons joint hier Djaafar Bouslimani qui nous dira : « Justement, le cas Hamadi Daou nous préoccupe beaucoup. Après notre décision de mettre fin à ses fonctions, on a tenté de le joindre pour lui signifier notre décision, mais il était injoignable. D’ailleurs depuis le match contre l’OM, il n’a plus donné signe de vie. De toute façon, on était prêts à le rencontrer pour une résiliation du contrat car on doit engager un autre à sa place. Cette décision nous est imposée par la situation actuelle de notre club. Certes, Bechouche et Benomar veillent à assurer l’intérim, mais cette situation ne peut se prolonger. L’équipe a besoin d’un entraineur en chef. »
Quand les supporters imposent leur diktat
Il faut avouer que nos clubs souffrent beaucoup de cette rue qui s'ingère directement dans leurs affaires. D’abord, c'est elle qui fait et défait les présidents. Ces derniers se soumettent au diktat de la rue et lui obéissent au doigt et à l'œil. Ils n'ont aucune autre alternative que d'exécuter les ordres des supporters, au risque de se voir «lyncher». C'est aussi la rue qui recrute les joueurs. Cela a été vérifié l’été dernier, où l’ex-direction avait été contrainte de recruter des joueurs imposés par des supporters. Elle choisit aussi l'entraineur, et une fois installé, le coach doit se soumettre aux décisions des supporters. En d’autres termes, cette même rue enfile l'habit de l'entraîneur pour composer l'équipe. N’a-t-on pas vu plusieurs fois un entraineur opérer des changements selon le voeu des supporters, juste pour éviter une mauvaise réaction des supporters ? En un mot, les supporters font la loi au su et au vu de tous. Combien de joueurs ont-ils été poussés à quitter l’équipe à cause de la terrible pression exercée par cette même rue ? Et c'est aussi pour cette raison que les joueurs évoluent la peur au ventre, tremblotant à l'idée de se confronter avec des supporters impitoyables et capables du pire. Une situation pas très commode pour les dirigeants, qui, en dépit de leur amour pour l'USMH et leur optimisme, ont fini par se rendre à l'évidence que la réalité du terrain peut parfois provoquer des résultats auxquels on ne s'attend pas.
Des joueurs accusés de ne pas mouiller le maillot
Le constat est certes amer pour les amoureux du club, mais très riche en enseignements. Les coéquipiers du Maazouzi, qui ont été battus à Lavigerie par la plus petite des marges, ont vu la montée au créneau de leurs supporters et dirigeants dont certains imputent la responsabilité à l’entraineur alors que d’autres accusent les joueurs de ne pas mouiller le maillot. C'est ainsi que le doute s'est installé confortablement dans la maison des Jaune et Noir laissant ainsi le champ libre à toutes sortes de spéculation qui ne fait qu'envenimer davantage l'entourage du club.
Y a-t-il tricherie au sein du groupe ?
Lors de la dernière rencontre, les Jaune et Noir ont montré leurs limites à aller de l'avant. Pour certains dirigeants, le potentiel existe, mais ils estiment qu'il y a de la tricherie au sein du groupe, puisque des joueurs sont accusés par les responsables et par le staff technique de ne pas mouiller le maillot.
Les pires statistiques depuis 25 ans !
A en croire d'anciens joueurs et dirigeants du club, jamais dans son histoire l'USMH n'a réalisé un aussi mauvais parcours en championnat où elle est en train de collectionner les pires statistiques. Même l'équipe qui a rétrogradé en Ligue 2 en 2001 ou celle qui s'est sauvée in extremis de la relégation en 2006 a fait mieux. Mais pour éviter toute malversation, mieux vaut attendre la fin de saison pour faire le bilan et comparer minutieusement les résultats de l'USMH à ceux des 25 dernières années, afin que les lecteurs eux-mêmes puissent juger les résultats.
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Haniched
Zemiti. Bouali