Stade : Chahid-Hamlaoui (Constantine)
Affluence : nombreuse
Arbitres : Mahmadou Keïta, Drissa Kamory et Moriba Diakité (Mali).
Avertissements : Silwimba (39’) (Zambie)
But : Daka (66’) (Zambie)
Algérie : Mbolhi (Salhi 23’), Attal (Ounas 50’), Ghoulam, Mandi, Bensebaïni, Benghit, Bentaleb, Taïder, Brahimi (Slimani 72’), Mahrez, Soudani.
Entraîneur : Lucas Alcaraz
Zambie : Mweene, Mbewe (Mbanda 90’ +5), Silwimba, Daka (Malama 90’), Shonga (Ngonga 60’), Sunzu, Mwepu, Mulenga, Tembo, Kapumbu, Mtonga.
Entraîneur : Wedson Nyirenda
Les Verts ont débuté le match tambour battant. En effet, Hillal Soudani, dès la 2’, s’échappe sur le côté gauche et obtient un bon coup franc qui sera botté par Mahrez mais qui ne donnera rien au final. La réponse des Zambiens ne s’est pas fait attendre, puisque trois minutes plus tard seulement, ils obtiennent un coup franc, là aussi bien placé du côté gauche de Mbolhi. Kapumbu l’exécute de manière directe vers les buts et met le portier du Stade Rennais en très grosse difficulté. Ce dernier a dû intervenir par trois fois avant de capter le ballon et rassurer tout le monde.
16’, Mahrez loupe un penalty
Alors que le match semblait équilibré en ces premières minutes, le virevoltant Youcef Attal réussit à déborder à la 16’ sur son côté droit et à provoquer une faute dans la surface de réparation. L’arbitre malien, Keïta, bien placé, n’a pas hésité une seule seconde à siffler penalty. L’actuel pensionnaire de Leicester City, Riyad Mahrez, s’est présenté pour le tirer. Malheureusement pour lui et pour la sélection nationale, son tir fut stoppé par le gardien zambien, Mweene, qui a bien anticipé en plongeant sur sa gauche. Un raté qui peut témoigner de la mauvaise passe psychologique que traverse Mahrez à la suite de son transfert raté cet été.
Une première période insipide des Verts
Ce penalty, s’il avait été transformé, aurait pu donner plus de confiance aux joueurs de l’EN et les auraient sans doute libérés, eux qui n’ont pas su insuffler le rythme escompté pour ce genre de match. Malgré une amélioration dans le jeu par rapport à la prestation de samedi dernier, il faut néanmoins souligner que les rares offensives des Verts n’ont pas été tranchantes, ni dangereuses. On a eu donc eu droit à une première mi-temps insipide de la part des Fennecs, devant une équipe zambienne bien en place.
53’, l’incroyable raté de Mulenga !
Au retour des vestiaires, on a assisté quasiment au même scénario que celui de la première période. Une Equipe nationale qui fait circuler le ballon sans pour autant mettre en danger son adversaire du soir qui aurait pu même surprendre tout le monde et ouvrir le score à la 53’, n’était l’incroyable loupé de son attaquant vedette, Augustine Mulenga. Ce dernier, seul face au gardien Salhi (il a remplacé Mbolhi à la 23’), à un mètre seulement des bois, se permet de tirer au-dessus de la barre transversale. Un raté inimaginable à ce niveau de la compétition. Les nombreux supporters algériens présents au stade ont eu chauds.
59’, Brahimi et Ounas butent sur Mweene
A l’heure de jeu, les Verts se sont enfin décidés à se réveiller et à se montrer dangereux. Coup sur coup, ils se ont eu deux belles occasions. Une première fois par Yacine Brahimi à la 59’ qui, après avoir effacé deux défenseurs adverses, s’est essayé à un tir du gauche, repoussé par le gardien Mweene. Ce dernier, impérial jusque-là, a sauvé une nouvelle fois les siens d’un but tout fait, après un tir des 25 mètres du rentrant Adam Ounas.
64’, Silwimba sauve sur sa ligne
A la 64’, un corner est botté par Faouzi Ghoulam et qui aurait pu amener l’ouverture du score pour les Verts, puisque à la rechute du ballon, Mtonga a failli marquer contre son camp, n’était le parfait placement de Silwimba, qui a sauvé sur sa ligne le cuir qui se dirigeait droit dans les filets.
66’, Daka ouvre le score et refroidit Hamlaoui
Alors qu’on s’attendait à ce que l’Algérie parvienne à marquer ce premier but du match, c’est finalement l’inverse qui s’est produit, puisqu’après une belle échappée dans l’axe de Mulunga, ce dernier parvient à déstabiliser la défense centrale des Verts et à contraindre Bentaleb à remettre involontairement le ballon à Daka qui s’est retrouvé seul face à Salhi et qui n’a pas eu le moindre souci cette fois-ci pour tromper sa vigilance et ouvrir la marque.
69’, Salhi évite le KO !
Littéralement assommés par cette ouverture du score zambienne, les coéquipiers de Saphir Taïder ont perdu leur football et ont commencé à faire n’importe quoi. Les Chipolopolos auraient pu d’ailleurs en profiter une nouvelle fois, mais cette fois-ci, Salhi s’est interposé. Le portier du CRB a évité, à la 69’, le KO pour l’Algérie en rattrapant une erreur de Bensebaïni. Seul face au gardien, Ngonga a sans doute manqué de lucidité. Et c’est donc sur ce score que l’arbitre Keïta a mis fin aux débats.
Alcaraz : «Non, je ne pense guère à démissionner»
C’est un sélectionneur national très déçu et abattu par la défaite concédée hier face à la Zambie qui s’est présenté en conférence de presse pour répondre aux questions des journalistes. Le technicien espagnol a tenu dans un premier temps à remercier le public de l’EN et la ville de Constantine pour l’accueil qui a été réservé aux Verts : «Avant de répondre à votre question, je remercie la ville de Constantine pour l’accueil chaleureux qui nous a été réservé par les supporters. J’ai entraîné longtemps, mais je n’ai jamais vu une ambiance pareille une heure et demie avant le match. Ça, j’avoue, je ne l’ai jamais vu durant ma carrière.»
«Je le répète, je n’ai pas été engagé pour aller en Coupe du monde»
«A mon arrivée à la tête de la barre technique de l’EN, mon objectif était de qualifier l’Algérie pour la prochaine Coupe d’Afrique. Maintenant, nous allons essayer de régénérer l’équipe et de réapprendre à gagner après les deux victoires réalisées au mois de juin», dira le sélectionneur national, avant de préciser : «Je n’ai jamais dit que je ne suis pas responsable de l’élimination de l’Algérie du Mondial. J’ai seulement dit qu’avant le match de la Zambie, le Nigeria avait neuf points, tandis que nous n’avions qu’un seul petit point.» Lucas Alcaraz, malgré les deux défaites concédées face à la Zambie, s’est dit convaincu de réussir sa mission à la tête de l’EN : «Je me vois capable de travailler au sein de la sélection algérienne. Je le répète, je n’ai pas été engagé pour aller en Coupe du monde, mais je sais que je suis capable d’atteindre les objectifs qui m’ont été assignés, à savoir la qualification pour la CAN 2019 et je continuerai à travailler dans cette direction.»
«Je me vois capable de travailler au sein de la sélection algérienne»
Par la suite, le technicien espagnol est revenu sur le match d’hier et sur ce qui n’a pas marché pour les Verts sur le terrain. Il a reconnu que ses joueurs ont perdu beaucoup de duels sur le terrain, ajoutant que le but de la Zambie est intervenu sur une erreur défensive : «Je crois que vous avez entièrement raison de parler des duels que nous avons perdus sur le terrain face aux Zambiens. Et c’est l’une des raisons qui fait que nous avons perdu le match. On a maîtrisé la situation dans les soixante-dix premiers mètres du terrain. Mais au moment de trouver des solutions offensives dans les trente derniers mètres du terrain, c’est là où nous avons failli. A cela s’ajoutent les erreurs défensives commises par les joueurs dont l’une a coûté le but de la Zambie et vous aurez l’analyse parfaite. Vous savez, dans les soixante-dix premiers mètres du terrain, c’est l’organisation qui prime, alors que c’est la qualité individuelle des joueurs et les débordements qui priment dans les trente derniers mètres du terrain.» Il poursuit : «Vous avez constaté que le but des Zambiens est intervenu sur une erreur individuelle. Pour ce qui est de l’attitude des joueurs, je n’ai rien à leur reprocher. Peut-être qu’il a manqué un peu d’attitude lors du match aller. Lors de ce premier match face à la Zambie, nous avons manqué d’attitude et d’efficacité. Au match retour, nous avons manqué seulement d’efficacité.»
«Je suis convaincu qu’on va améliorer la situation»
A la question de savoir s’il compte démissionner de son poste de sélectionneur national, Lucas Alcaraz a été clair dans sa réponse hier en conférence de presse. «Non», dira le premier responsable de la barre technique, avant d’expliquer qu’il faut continuer à travailler pour espérer améliorer la situation : «Je suis convaincu qu’on va améliorer la situation. Et pour améliorer la situation, il faut travailler.»
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Algérie 0 -Zambie 1