Auteur :
L. A.
dimanche 26 février 2017 22:38
Une semaine après leur qualification en Coupe de la CAF, suite à leur large victoire de quatre buts à zéro, les Canaris sont retombés dans leurs travers et voient rouge en championnat. Au moment où l’on croyait que les Jaune et Vert avaient fini par débloquer leur compteur et allaient se relancer dans la course pour le maintien, revoilà encore les mauvaises performances. Les Canaris peuvent toutefois s’estimer heureux d’être passés à côté d’une défaite qui n’aurait pas été sans conséquences sur le groupe pour la suite du parcours. En recevant dans leur jardin une équipe de la JSS qui vient d’être disqualifiée de la LDC, les Kabyles ont complètement raté leur sortie, concédant un énième match nul à Tizi. Dans les annales du club, on ne trouve aucune trace d’un parcours aussi médiocre, à savoir une seule victoire à Tizi après 21 rencontres disputées depuis l’entame du championnat. La fin de match a été houleuse dans les gradins comme à travers toute la ville de Tizi. Le pire a été évité grâce à la mobilisation du service de sécurité. Au vestiaire, c’était le moins que l’on puisse dire un climat de deuil. Personne ne pouvait expliquer une telle prestation, un match pendant lequel les Kabyles n’ont trouvé aucune fois le chemin des filets. Abattus, les joueurs se sont abstenus de toute déclaration de fin de match. Ils ont tous quitté le terrain, de peur d’une réaction violente de leurs supporters déchaînés. Une fois au vestiaire, on croit savoir qu’une réunion d’urgence a été provoquée par les cadres afin de tirer une fois de plus la sonnette d’alarme. «L’heure est grave», disait-on au vestiaire. «Nous ne pouvons continuer à jouer de cette manière, car la fin sera la relégation inévitablement et nous n’accepterons pas de salir l’histoire glorieuse du club le plus titré du pays. Qu’on soit tous conscients que le danger est à nos portes et que si nous ne réagissons pas maintenant, ça sera trop tard», disaient quelques joueurs visiblement touchés dans leur amour-propre.»
Le président Hannachi sous le choc
Présent au stade du 1er-Novembre, le président de la JSK, Mohand Cherif Hannachi, n’a trouvé aucune explication à ce match nul concédé une semaine après une brillante qualification en Coupe de la CAF. Ayant motivé ses joueurs pendant la semaine de préparation du match en leur accordant un mois de salaire et quelques primes, Hannachi s’attendait à une réaction positive de ses hommes sur le terrain. Malheureusement, les camarades de Yattou n’ont pu s’offrir les Sudistes et voient leur survie en Ligue 1 Mobilis sérieusement compliquée. Hannachi était sous le choc au vestiaire, il n’a d’ailleurs pas fait de déclaration à la presse à la fin du match.
Il n’a prononcé aucun mot dans le vestiaire
Déçu par la prestation des joueurs, le président Hannachi n’a prononcé aucun mot dans le vestiaire. Le président kabyle s’attendait à une confirmation, plutôt à une révolte de son groupe, après l’ascendant psychologique suite à la qualification en Coupe de la CAF. Les joueurs ont compris que le silence du président en disait long, lui qui était très en colère et qui ne fera pas passer cet échec sous silence. À la reprise de l’entraînements, il est fort probable que le président se déplace au stade pour savonner le groupe et leur dire qu’il est dans tous ses états et que si les joueurs ne régissent pas lors des deux prochaines sorties contre le MOB et l’USMA, le gel des salaires et les primes n’est pas à écarter.
Les supporters aux joueurs : «Soyez conscients, la JSK coule !»
Au coup de sifflet final du dernier match face à la JSS, des scènes de violence ont éclaté dans les gradins entre les supporters et le service d’ordre et ont gagné par la suite le centre-ville sachant que des véhicules ont été saccagés. Furieux suite au match nul qui complique la mission d’assurer le maintien, les supporters ont demandé à voir Moussouni après le match pour lui transmettre leur inquiétude de voir la JSK rétrograder pour la première fois de son histoire en Ligue 2 Mobilis. les supporters de la JSK ont demandé à Moussouni de faire part aux joueurs de leur détresse et de leur demander d’être des hommes dignes de porter le prestigieux maillot pour lequel se sont sacrifiées des générations. «Nous sommes en danger. La JSK est en péril et s’il n’y a pas une réaction urgente, ce sera la descente aux enfers. Jamais on n’aurait imaginé un jour venir assister à un match de la JSK en Ligue 2. Le club nous a habitués à jouer pour les titres et imposait sa loi même en Afrique. Dîtes aux joueurs de prendre conscience et de réagir, l’heure est grave, la JSK coule.»
Publié dans :
JSK
Hannachi.
Moussouni