Auteur :
O. R. B. A.
lundi 23 janvier 2017 23:57
Ancien international algérien des années 2000, Ali Benarbia, qui compte neufs sélections sous le maillot vert et blanc, a affiché clairement sur radio RMC son désir de prendre un jour les commandes de la sélection algérienne : «C’est un rêve pour moi d’entraîner l’Algérie. Dans le futur, c’est ce que j’aimerais faire. Si je retourne sur un terrain, c’est pour être sélectionneur de l’Algérie. C’est une envie, un projet, mais cela ne se fera pas du jour au lendemain. Je vais passer forcément mes diplômes, et voir ce que je peux donner dans un petit club, car tu ne peux pas prendre d’un seul coup une sélection et il te faut avoir la passion d’entraîner. Il n’y a que l’Algérie qui puisse me rapprocher de ce monde, pour voir si je peux donner quelque chose à cette sélection.»
«Au lieu de prendre Ravejac ou Leekens, il fallait donner sa chance
à un entraîneur algérien»
L’ancien joueur de l’ASM, du PSG ou encore de Manchester City est revenu sur le départ de Christian Gourcuff, tout en taclant les choix de la Fédération algérienne de miser sur Ravejac et Leekens, après le départ de l’actuel entraîneur du Stade Rennais : «Le problème de l’Algérie, c’est qu’il y a de très bons joueurs individuels mais jamais une équipe collective. Lorsque tu changes souvent de sélectionneur, tu ne peux pas travailler cela… Il partait sur un projet Gourcuff, sauf qu’il n’a pas pu continuer son travail. Du coup, Ravejac est pris, en ayant forcément une pensée ou une réflexion, mais au bout de deux matches, il est viré… pour prendre Leekens que personne ne veut. George Leekens ? Je ne sais pas s’il est bon ou mauvais, mais il a juste ramené un club en champions League durant mon passage à Monaco, mais surtout qu’il s’est fait virer d’un club belge qui termine quatorzième pour prendre ensuite les commandes d’une sélection comme l’Algérie. Donc il y a bel et bien un problème. Ce n’est pas une question de réflexion mais juste de contrat financier. Je ne comprends pas comment on refuse de prendre un entraîneur algérien, lui donner sa chance, surtout qu’on voit beaucoup de nations africaines miser sur des sélectionneurs africains, à l’instar d’Aliou Cissé qui était avec moi au PSG.»
«Il faut un entraîneur sur une longue période»
Malgré son très court passage avec les Fennecs, celui qui occupe aujourd’hui le poste de consultant a pointé du doigt la mauvaise mentalité des joueurs algériens : «Il y a l’effectif et les joueurs, mais il te faut un entraîneur sur une longue période, sinon les joueurs s’en fichent, car ils savent qu’au bout de deux ou trois matches il est viré, ils ne font pas d’efforts. Au pire, ils se disent que le futur sélectionneur va me faire jouer. Le problème qu’on trouve souvent en Afrique, c’est que les joueurs disent que moi je joue en Ligue 1, et pour eux la sélection ce n’est pas le top. Mais même en Afrique c’est le haut niveau. Maintenant, si tu laisses sur le long terme un sélectionneur, il peut écarter des éléments et faire jouer la concurrence. C’est ce qu’a voulu mettre en place Gourcuff. Mais peut-on le faire quand on n’est pas trop aidé ? Ce qui est dommage.»
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