Auteur :
Hamza R.
mardi 19 juillet 2016 21:02
Ça fait déjà presque un mois que Milovan Rajevac a été installé à la tête de la sélection nationale. La FAF a publié le communiqué le 26 juin dernier évoquant sa nomination officielle après avoir trouvé un accord avec le président, Mohamed Raouraoua. La majorité des Algériens étaient intrigués par cette nomination puisque ce n’est pas un grand nom. Ceux qui suivent le football, notamment africain, se souviennent du Serbe lors de la CAN 2010 avec le Ghana et surtout en Coupe du monde en Afrique du Sud. Cette année 2010 restera historique pour le football ghanéen avec une qualification en finale de la CAN puis un quart de finale du mondial. Nous avons retracé le parcours de Milovan Rajevac avec le Ghana, dans le but de bien comprendre le personnage du sélectionneur mais aussi pour connaître sa manière de fonctionner.
La CAN 2010 illustre son courage
Milovan Rajevac a épaté les amoureux du football africain en 2010. Tout a commencé lors de la CAN en Angola. Rajevac n’a pas épaté par le résultat des Black Stars qui ont atteint la finale, mais par son attitude courageuse avant le début du tournoi. Le Serbe a pourtant écarté sept joueurs clés dans son effectif pour les remplacer par de jeunes joueurs ayant moins de 21 ans, qui ont remporté la Coupe du monde U-20 une année auparavant. Rajevac a eu le courage d’injecter du sang neuf dans cette équipe ghanéenne et les résultats lui ont donné raison par la suite. Il faut savoir aussi que ce n’est pas n’importe quel entraîneur qui prendrait une telle décision.
Benrahma, Bensebaïni, Aït Athmane, Belkabla, Chaâl et Salhi face à la chance de leur vie
Ainsi, plusieurs jeunes de la sélection olympique sont susceptibles de renforcer l’équipe A si on prend l’exemple du Ghana. Ils sont six dans la liste. Il faut commencer par les deux gardiens, Farid Chaâl et Abdelkader Salhi, qui sont sur le point d’être promus pour épauler Mbolhi. Avec le fait que Doukha et Asselah n’ont pas pu s’imposer, la FAF pense déjà à promouvoir les deux jeunes gardiens, dans le but de préparer l’avenir surtout qu’ils sont doués. Les autres joueurs sont le défenseur Ramy Bensebaïni qui évolue déjà à Rennes et qui a été retenu en équipe A par Christian Gourcuff, les milieux de terrain, Haris Belkabla, de Tours FC, et Rachid Aït Athmane, du Sporting de Gijon, sans oublier l’attaquant de l’OGC Nice, Saïd Benrahma. Les joueurs cités et vu leur âge, ont beaucoup de chance de rejoindre l’équipe A.
Excellente maîtrise des stars
Personne n’a crié au scandale concernant la gestion du groupe du Ghana par Milovan Rajevac. Aucun incident ne s’est produit au Ghana pendant la CAN et la Coupe du monde. Et pourtant ! Le Ghana était composé de stars comme Mensah, Essien, Boateng, les frères Ayew, Asamoah Gyan, Muntari et les autres. En 2014, la différence s’est fait sentir lorsque les problèmes ont éclaté en pleine coupe du monde au Brésil. Muntari a même quitté le groupe. Cela dit, Rajevac avait marqué son territoire, contrairement à en 2014. La presse serbe le qualifie d’adepte de la discipline et juge qu’il est prêt à prendre des décisions à n’importe quel moment de la compétition. C’est presque comme un Vahid Halilhodzic qui a écarté des joueurs de renom à l’image de Boudebouz et surtout un Karim Ziani, adulé par tout un peuple.
Il n’hésite pas à faire jouer des joueurs en manque de compétition… Kingston, le meilleur exemple
Le point qui pourrait être considéré comme négatif par la presse nationale et même les supporters, c’est qu’il peut aligner des joueurs en manque de compétition. Le plus grand exemple, c’est le gardien du Ghana, Richard Kingston. Bien qu’il n’était pas aligné avec Birmingham City et Wigan, Kingston a été titulaire lors de toutes les rencontres du Ghana sous l’ère de Rajevac entre 2008 et 2010. Cela devrait sans doute plaire à Raïs Mbolhi qui n’aura pas à se soucier pour sa place de titulaire, lui qui a eu très souvent des problèmes avec les clubs.
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