ESS : Ces joueurs qui enfoncent leur équipe

Beaucoup se demandent ce qu’il se passe cette saison dans la maison sétifienne et n’arrivent pas à expliquer tout ce qui arrive à l’équipe… Une chose est sûre, tout a une explication. Si on est bon, il y a évidemment une explication et si on est mauvais, il y en a une aussi. Il est vrai que les mauvaises performances de l’Entente et son échec cette saison sur tous les plans sont dus à un ensemble de problèmes qui se sont accumulés depuis la fin de la saison dernière, une mauvaise gestion de l’intersaison, un recrutement très moyen, cumul des matchs, baisse du niveau de certains éléments… mais il y a des facteurs aggravants qui ont compliqué encore plus la situation et qui ont rendu le travail du staff technique très difficile, voire pénible, comme cela fut le cas d’ailleurs à l’occasion de ce dernier match contre l’USMB où Alain Geiger était contraint de se passer des services de pas moins de neuf joueurs. Ceux qui suivent le parcours de l’ESS cette saison ont forcément remarqué que l’Entente  n’a jamais pu aligner une même équipe deux fois de suite et qu’elle a souvent déploré plus de trois absences à chaque match officiel, plus particulièrement en cette phase retour où les absences, pour diverses raisons, se multiplient chaque semaine. Il y a  évidemment ces blessures à répétition qui poussent à des interrogations et qui sont la principale cause des absences qui pénalisent l’équipe, mais il y a aussi ce phénomène nouveau, les suspensions gratuites. Des suspensions qui n’ont pas arrangé les choses et qui viennent compliquer la vie à l’entraîneur et à toute l’équipe qui a perdu, en l’espace de quatre jours, deux objectifs de suite, la Coupe d’Algérie et une place sur le podium en championnat.
C’est presque les vacances pour Delhoum
La dernière suspension, ce qui est devenu apparemment une mode à l’Entente, est celle de  Mourad Delhoum qui a écopé avant-hier, face à l’USMB, d’un carton rouge qui va lui valoir une sanction de quatre matchs. Un carton rouge que le capitaine sétifien pouvait  éviter s’il avait réfléchi un seul instant aux conséquences. Car c’est en fin de match qu’il l’a reçu lorsqu’il est allé protester contre l’arbitre, Aouina, lui reprochant ses décisions au cours du match, en employant un vocabulaire indécent selon le référée qui aurait mentionné dans son rapport insultes envers officiels. C’est exactement ce qui s’est passé avec Zakaria Haddouche à la fin du match contre le CSC lorsque le joueur s’en est allé bousculer violemment l’arbitre. Haddouche avait écopé de deux matchs de suspension, au même titre que Sofiane Khedaïria qui avait usé lors du même match de gestes obscènes envers le public et le banc de l’adversaire. L’on se rappelle, la direction avait condamné les  comportements de ses deux joueurs en promettant de les sanctionner à son tour, mais apparemment, il n’y a rien eu dans la mesure où Delhoum, loin d’avoir retenu la leçon, vient de remettre ça, alors qu’en tant que capitaine d’équipe, il se devait plutôt de montrer l’exemple, d’autant que son expérience lui permet de se maitriser dans ce genre de situation. Cela se passe au moment où l’ESS était privée des services de Khedaïria et de Ziaya pour la même raison.
Des suspensions gratuites que l’on pouvait facilement éviter
La particularité de toutes ces suspensions, c’est que tous les joueurs qui ont été sanctionnés pouvaient facilement les  éviter, à commencer par celles de Haddouche et Khedaïria contre le CSC. Mais si le comportement de ces deux joueurs pourrait s’expliquer par la pression qui a entouré ce match et par le fait qu’ils ont fini par céder à la provocation, comment expliquer alors le carton rouge reçu par Benlameri dans le temps additionnel face à la JSS au moment où son équipe menait par trois buts à zéro ? Cela lui avait valu   trois matchs de suspension alors qu’il venait juste de reprendre la compétition suite à une longue convalescence. Comment expliquer aussi le carton pour contestation de décision écopé par Ziaya durant le même match alors que son équipe menait par le même score ?  Des suspensions gratuites qui n’ont fait que pénaliser l’équipe comme en témoignent les résultats et la situation actuelle. Pour Delhoum, déjà suspendu en compétition africaine, c’est presque les vacances. Il ne jouera aucune compétition officielle avant un mois et demi. Lui et Benlameri seront absents lors du prochain match contre l’ASMO au moment où les internationaux, qui seront en voyage avec la sélection olympique à Séoul, ne seront pas  présents. Voilà comment on enfonce son équipe qui a déjà la tête sous l’eau.
Et ces blessures à répétition ?
Il n’y a pas que les suspensions qui ont fait mal à l’équipe, il y aussi, comme indiqué plus haut, ces blessures à répétition. Car certains cas doivent interpeller les responsables du club. Il n’est pas normal qu’un joueur déclare forfait du jour au lendemain pour une égratignure ou une blessure imaginaire comme certaines indiscrétions le laissent entendre. De toutes les manières, il y a un problème. Ou bien on est malhonnête et on triche, ou bien on ne fait pas attention à son hygiène de vie. Au train où vont les choses, l’on ne sera pas étonné si le champion sortant va se retrouver en fin de championnat en train de lutter pour sa survie en Ligue 1 Mobilis.

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