Auteur :
Saïd Fellak
jeudi 18 février 2016 22:01
Longtemps disparu des radars, Brahim Chenihi retrouve petit à petit les plénitudes de ses moyens physiques et techniques. Devenu titulaire indiscutable au sein du Club Africain depuis deux mois maintenant, l’ancien sociétaire du MC El-Eulma, totalement guéri de sa pénible blessure, espère retrouver désormais la confiance de Christian Gourcuff. Joint par nos soins hier après-midi, il a accepté de répondre à nos questions. Entretien :
Tout d’abord, félicitations pour votre doublé inscrit hier (mercredi) face au Stade Tunisien…
Merci à vous. C’est gentil.
Un doublé qui n’a pas empêché la défaite de votre équipe néanmoins sur le score de 4 buts à 2…
Oui, effectivement. J’aurais tant souhaité que ce doublé soit ponctué par une victoire, mais malheureusement ça n’a pas été le cas. On est vraiment déçus, même si, sur le plan personnel, ça fait toujours du bien de marquer.
Ça redonne de la confiance, n’est-ce pas ?
C’est exactement ça. J’ai longtemps galéré et le fait de retrouver mes sensations de buteur, c’est très important pour moi. Cela va m’encourager à travailler davantage pour être encore plus performant lors des prochains matchs.
Justement, vous avez beaucoup souffert des blessures depuis que vous avez rejoint le Club Africain l’été dernier. Ça a été une dure épreuve pour vous ?
Oui, très difficile même, mais El Hamdoulillah. J’ai été éloigné des terrains quasiment quatre mois. Au départ, j’avais eu une déchirure au niveau de l’adducteur, puis un claquage. Mais maintenant, tout va pour le mieux.
On peut dire que cette blessure à l’adducteur fait désormais partie du passé ?
Tout à fait. Je me sens bien maintenant et je ne ressens aucune douleur. J’enchaîne les matchs depuis quelques semaines et c’est déjà très positif.
Comment expliquez-vous la mauvaise saison du Club Africain, actuel neuvième en championnat, avec 22 points de retard sur le leader, l’Étoile du Sahel ?
Sincèrement, je ne saurais répondre à votre question. On ne comprend pas ce qui nous arrive cette saison. On n’arrive pas à enchaîner les bons résultats, en dépit des efforts que nous consentons. Ça ne marche pas tout simplement.
Le départ de Belkaroui cet hiver n’a pas arrangé les choses aussi…
Oui, c’est clair que son départ a été une perte pour l’équipe, mais il faut savoir que c’est depuis le début de la saison que les choses vont mal. On travaille dur aux entraînements mais lors des matchs, il manque quelque chose. On doit essayer de ne pas baisser les bras et continuer à cravacher pour aider le club à se sortir de cette mauvaise passe.
À votre arrivée au club l’été dernier, il y avait deux de vos compatriotes, à savoir Belkaroui et Djabou. Ces derniers partis, vous vous êtes retrouvé seul. Ça n’a pas été très dur ?
C’est vrai que la présence de Hicham et Abdelmoumen m’a beaucoup aidé, surtout lors de ma venue. Maintenant ils sont partis et je me retrouve seul, mais bon, ce n’est pas une fin en soi. À vrai dire, je ne me sens pas trop dépaysé. Les Tunisiens, c’est comme des frères, je ne ressens pas du tout que je suis un étranger parmi eux.
On sait que vous êtes l’un des chouchous du sélectionneur national, Christian Gourcuff. Vous-a-il appelé pour prendre de vos nouvelles ?
Au début, quand j’étais blessé, il m’a appelé pour s’enquérir de mon état de santé et savoir comment évoluait ma blessure, mais depuis que je suis revenu sur les terrains, rien, plus aucun coup de fil.
Vous a-t-il oublié ?
Je ne sais pas. Mais je présume qu’il a d’autres obligations aussi.
Depuis début décembre dernier, vous enchaînez les matchs (neuf titularisations consécutives). Vous êtes donc au top de votre forme actuellement ?
El Hamdoulillah, je me sens au top depuis quelques matchs. J’ai repris confiance et mes performances sur le terrain sont de plus en plus bonnes.
Vous espérez alors retrouver la sélection nationale dès le prochain stage.
Oui, je l’espère bien. Ce serait génial si le coach faisait appel à moi de nouveau. Je travaille pour cela justement. J’ai envie de revenir et apporter mon aide à l’Équipe nationale.
L’été dernier, vous étiez sollicité par quelques clubs européens. Sincèrement, avec cette saison catastrophique que réalise le Club Africain, vous ne vous dites pas que vous auriez dû privilégier une expérience en Europe ?
C’est le destin qui m’a envoyé au Club Africain. Je ne peux pas avoir de regrets. Qui sait, peut-être que si j’avais intégré un club européen, j’aurais plus galéré. Moi, je dis toujours El Hamdoulillah.
Pouvez-vous nous dire maintenant quels sont les clubs qui vous voulaient l’été dernier ?
Il y a Angers et deux autres clubs. À vrai dire, je n’ai pas plus d’informations que cela, puisque c’est mon agent qui s’en est occupé.
Vous gardez l’espoir de suivre les traces de Belkaroui et rejoindre un jour une formation européenne ?
Oui, inch’Allah. C’est un objectif. J’espère suivre les pas de Hicham et avoir cette opportunité de côtoyer le football européen.
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Christian Gourcuff
Brahim Chenihi