Interview

JSK : Doukha ouvre son cœur au Buteur : «Ce n’est pas normal que j’encaisse cinq buts en deux matchs»

«Avec Rial, Benlameri, Mekkaoui et Ziti, je me suis dit que j’encaisserai rarement des buts»

Auteur : Saïd Djoudi mercredi 29 octobre 2014 09:54

 Malgré la période assez difficile que traverse la JSK depuis quelques temps, le gardien de but, Azzedine Doukha, a eu le courage de revenir avec détails sur les événements que la JSK a connus depuis le décès tragique d’Albert Ebossé. Toutefois, il estime que le club renferme des joueurs talentueux capables de renverser la situation et replacer le club en haut du tableau.

 

Bonjour Azzedine, quelles sont vos nouvelles ?
Je vais bien merci. Je viens de quitter le stade d’entraînement. On prépare sereinement le prochain match qui nous mettra aux prises avec le Mouloudia d’Alger à Bologhine.
Comment se déroulent les séances sous la houlette du nouvel entraîneur ? Vous commencez déjà à suivre sa méthode
de travail ?

Certes, on commence à retrouver nos repères avec François Ciccolini, mais je dois dire que c’est à nous de lui faciliter la tâche. Il vient à peine d’arriver, donc il ne connaît pas assez le groupe. Du coup, on doit se montrer solidaires et responsables pour l’aider dans sa mission. Il est temps de se serrer les coudes avant qu’il ne soit trop tard.
Expliquez-nous les trois défaites essuyées lors des trois derniers matchs de championnat ?
Je ne pense pas pouvoir expliquer ces revers car vous devez me croire, les joueurs s’entendent parfaitement bien entre eux. Notre problème réside sur le terrain. Avant le coup d’envoi, tout le monde est motivé pour réaliser un bon résultat. Une fois sur la pelouse, on n’arrive plus à mettre des buts. Je ne blâme personne car la responsabilité est partagée. Je pense qu’on se précipite trop car si on revient sur le match face à l’ASMO, je pense qu’on aurait pu mettre au moins cinq buts.
Selon vous, ce que traverse la JSK depuis quelques temps n’est qu’un passage à vide...
Tout à fait, je pense que nous traversons un passage à vide. Je crois qu’il vaut mieux qu’on traverse une mauvaise période en ce début de saison que de chuter lorsque le championnat devient encore plus dur. N’oubliez pas que les résultats de ces trois dernières journées nous arrangent du moment que les leaders ont chuté que ce soit le CSC, l’USMA ou bien l’USMH.
Selon les observateurs, les joueurs n’arrivent plus à retrouver leur rythme de croisière depuis le décès tragique d’Ebossé. Comment expliquez-vous cela ?
Ecoutez, Ebossé est mort depuis deux mois et nous le regrettons toujours mais ce n’est pas une raison. Il ne faut pas se cacher derrière cet argument. Comme je viens de dire, la responsabilité est partagée. Il nous faut un peu de temps pour retrouver nos repères et renouer avec le succès. On doit travailler davantage et se montrer entreprenants avec nos adversaires.
Qu’avez-vous à dire sur le départ d’Hugo Broos avec lequel vous avez enregistré de très bons résultats ?
On regrette le départ de Broos du moment qu’avec lui, la JSK occupait la première place du classement. Je ne parle pas de Broos en tant que personne mais en tant qu’entraîneur. Ça aurait pu être Karouf qui était à la tête de l’équipe en début de saison. Je pense que ce changement a un peu déstabilisé le groupe. Après tout, la direction était bien placée pour prendre cette décision. Peut être qu’il y avait un conflit avec le Belge, qui sait ?
Soyez plus explicite si c’est possible…
Si vous remarquez bien, nous avons travaillé avec trois entraîneurs en l’espace de huit journées seulement. Je pense que cela n’aide pas pour bosser sereinement. Le secret de la réussite des plus grands clubs, c’est la stabilité.
Soyez sincère, y a-t-il un problème entre les joueurs ? Certaines personnes estiment qu’ils entretiennent une relation froide, est-ce vrai ?
Croyez-moi que c’est faux ! Je n’ai peur de personne, mais je ne vais pas mentir là-dessus. Lors du premier stage qui s’est déroulé en plein mois de Ramadhan en France, les joueurs étaient solidaires et il n’y avait aucun problème. En Tunisie, je pense que l’hôtel choisi  ne permettait pas aux joueurs de se rapprocher davantage. C’est un établissement touristique, du coup, ils n’avaient pas eu l’occasion d’être plus prêts. Lors de mon anniversaire, il y avait une très bonne ambiance dans le groupe. Cela prouve que les joueurs entretiennent de bonnes relations.
Où réside alors le problème ?
Comme je viens de le dire, le problème réside entre les joueurs sur le terrain. On n’arrive pas à poser le ballon et à concrétiser les occasions pour mettre des buts. Il y a trop de précipitation. Je ne pense pas qu’il existe un autre problème. Vous savez, avant chaque rencontre, on parle beaucoup aux vestiaires pour se motiver mais dommage les résultats ne suivent pas.
Sur le plan personnel, votre niveau a baissé par rapport au début de saison. Peut-on en connaître la raison ?
Je suis entièrement d’accord avec vous. Je ne suis pas satisfait de mon rendement lors des dernières rencontres. D’ailleurs, ce n’est pas normal que j’encaisse cinq buts en deux matchs. J’ai même évoqué ce sujet avec l’entraîneur des gardiens, Omar Hamanad, lors de la séance d’entraînement. Croyez-moi, lorsque j’ai opté pour la JSK, je me suis dit avec qu’avec Rial, Benlameri, Mekkaoui, Ziti, Ferahi et Delhoum, je pourrais rester huit matchs sans encaisser le moindre but. Cela explique que nous avons une très bonne équipe, il suffit juste de se ressaisir.
Récemment, les supporters se sont déplacés au stade du 1er-Novembre pour s’entretenir avec les joueurs et réclamer des résultats positifs. Que pensez-vous de cette réaction ?
Si les supporters de la JSK se sont déplacés jusqu’au stade pour parler avec les joueurs, c’est parce qu’ils sont inquiets. Ils ne veulent pas que leur équipe perde des matchs et je leur donne raison. Ce n’est pas facile d’autant plus qu’il s’agit de la JSK. Au début, on leur demandait de patienter mais là, nous n’avons plus d’excuse. On doit réagir et très vite.
Un match assez compliqué vous attend ce jeudi contre le Mouloudia d’Alger. Après cette période difficile, pensez-vous pouvoir renouer avec les victoires et surprendre le Doyen chez lui ?
Je pense que l’heure des victoires a sonné. On n’a plus besoin de matchs nuls désormais. On cherche les victoires pour se racheter et rattraper le temps perdu. Le match face au Mouloudia est difficile d’autant plus avec la période qu’on traverse. Cependant, je pense que nous sommes capables de réagir et de surprendre notre adversaire. Les matchs ne se ressemblent pas.
Selon nos échos, la JSK pourrait retrouver le stade du 1er-Novembre à partir de la prochaine journée. Quelle sera votre réaction si cette information se confirme ?
Oui, j’ai entendu parler de cette information. J’espère que c’est une vérité car c’est difficile pour nous de jouer loin de Tizi Ouzou et sans supporters. Vous savez, évoluer devant des gradins vides ne motive pas les joueurs. Cette suspension est l’une des raisons des résultats négatifs enregistrés depuis quelques temps. Je souhaite de tout mon cœur que cette suspension soit levée dans les plus brefs délais.
Avant de conclure, l’Entente de Sétif jouera la finale retour de la LDC ce samedi au stade Mustapha-Tchaker. Qu’avez-vous à dire aux joueurs sétifiens ?
Je suis très content pour l’Entente de Sétif laquelle a réussi un parcours exceptionnel en Ligue des Champions d’Afrique. Je pense qu’elle aurait même pu revenir avec une victoire de Kinshasa même si le résultat de deux buts partout est positif. Je suis de tout cœur avec les joueurs lesquels doivent relever ce défi et faire plaisir aux Algériens. Ce trophée est prestigieux et l’ESS doit l’obtenir. Il ne reste que 90 minutes avant le bonheur. On est tous derrière l’Entente. Faites-nous plaisir et honorez l’Algérie.

 

Publié dans : Doukha

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