Faouzi Ghoulam revient sur ses déboires avec Saint-Etienne suite à son départ à la CAN 2013. Il estime que l’Algérie est bien en mesure de concurrencer les meilleures nations du contient pour le sacre final, tout en restant réaliste bien entendu. Le latéral gauche de Naples affirme que de par son potentiel humain, la sélection nationale est bien partie pour dominer l’Afrique. Entretien.
Tout d’abord, félicitations pour votre victoire en Supercoupe d’Italie. Une réaction ?
Je suis très content. Après, c’est un titre de plus qui s’ajoute à mon palmarès. Maintenant, j’ai envie de dire que je suis passé à autre chose. J’ai une grande compétition à préparer en sélection, cela fait trois jours que je suis là, ça m’a remis dans le bain de la sélection nationale.
Vous êtes ici depuis quelques jours, parlez-nous de l’ambiance qui règne au sein de votre groupe ?
Je suis là depuis vendredi, El Hamdoulillah, tout se passe bien. Ça nous a permis de travailler un peu le physique et retrouver une meilleure forme après une harassante phase aller en club. Les quelques jours de repos dont j’ai bénéficié avant ce stage m’ont permis aussi de bien me ressourcer.
Elle se déroule comment la préparation pour la CAN ?
C’est vrai que nous n’avons pas eu l’avantage de travailler avec le reste du groupe avec l’arrivée tardive de certains joueurs qui ont été retenus par leurs clubs, donc on a essayé de travailler avec les quelques autres éléments présents les automatismes.
D’aucuns estiment que l’Algérie a hérité d’un groupe relevé, est-ce votre avis ?
Je crois que dans une compétition comme la CAN où on rencontre des équipes fortes et qu’on joue sur un match, il va falloir se concentrer sur nous-mêmes et notre jeu. Il faut focaliser sur ce qu’on va pouvoir faire de bien et ne pas trop s’occuper des autres équipes. Après, je crois qu’on aura tout le temps pour préparer tous nos matchs les uns après les autres. Déjà, on a un match contre la Tunisie qui nous attend mais que nous devons bien préparer
Est-il important ce match amical face à la Tunisie ?
Bien sûr que oui. C’est un match qu’il faudra aborder avec tout le sérieux voulu. A mon avis, c’est une aubaine pour peaufiner notre programme de préparation avant de commencer la CAN.
L’Algérie sort d’un très bon Mondial 2014 et d’une bonne campagne éliminatoire, êtes-vous le favori en force pour gagner cette compétition, n’est-ce pas ?
Favori, je pense que cette étiquette, il va falloir l’accepter et l’assumer. On sort quand même d’un bon Mondial au Brésil et d’une belle campagne éliminatoire, donc les attentes et les ambitions sont naturellement plus grandes. Après, je pense que ce statut nous a été attribué par le peuple algérien qui veut nous voir triompher et non pas par les autres nations qui seront aussi en Guinée équatoriale pour gagner le trophée. Il va falloir répondre présent dans cette compétition qu’on sait qu’elle sera très élevée et très attendue.
Croyez-vous que l’actuelle génération possède le potentiel pour gagner une Coupe d’Afrique ?
(Rires) Personnellement, quand je vois l’attaque qu’on a, je me dis que nous avons le potentiel qu’il faut pour aller au bout. Franchement, on n’a rien à envier aux autres équipes. Vu la qualité de notre groupe et les individualités qu’on possède, je pense que notre Equipe nationale a de belles années devant elle.
Vous étiez nominé pour le Ballon d’Or algérien remporté par Brahimi, déçu de ne l’avoir pas décroché ?
(Rires) Je crois qu’il vaut mieux offrir ce trophée de Meilleur joueur à un attaquant. C’est vrai que la saison des autres n’était pas terrible mais si on le donne à un joueur qui a marqué des buts, offert des titres à son club ou à sa sélection, cela devient mérité. Donc, je sais que c’est difficile pour le défenseur que je suis de le remporter mais bon, je sais que ça revient beaucoup plus à un attaquant ou à un milieu offensif qu’à un défenseur. Je félicite Yacine pour ce trophée.
Qu’est-ce qui a changé en vous, maintenant que vous évoluez à Naples et que vous remportez des titres avec ce prestigieux club ?
Aujourd’hui, je connais les grandes compétitions. J’ai aussi l’habitude des grands matchs, après je travaille avec un entraîneur de renom et de qualité qui me pousse à aller chercher toujours mieux Cela m’a permis de gagner en maturité.
C’est un avantage pour devenir un leader de cette Equipe nationale ?
Ecoutez, la vie en club n’est pas la même que celle d’une sélection. C’est différent. L’important, c’est de continuer à travailler et donner le meilleur de soi-même que ce soit en club ou en Equipe nationale.
Nabil Fekir qu’on annonce comme future recrue des Verts hésite encore à rejoindre votre groupe, un conseil à lui donner ?
Je n’ai pas mon mot à dire. C’est son choix. La seule chose qui est sûre, c’est que la sélection nationale dispose de toutes les conditions pour évoluer. Il y a aussi de très bons joueurs. Donc, s’il vient en sélection, il sera en concurrence difficile avec des joueurs de haut niveau.
Kashi arrive en novice, vous allez l’aider à s’adapter comme on vous a aidé à votre arrivée ?
C’est un joueur qui a fait ses preuves en Ligue 1 avec Metz. Après ne vous inquiétez pas, Kashi sera accueilli comme un frère, il n’aura aucun souci d’adaptation.
Vous avez raté la CAN 2013, vous êtes parti pour jouer cette CAN comme titulaire, un mot par rapport à cela ?
Vous savez, en 2013, mon départ à la CAN m’avait créé quelques problèmes avec mon ancien club, maintenant je n’ai qu’une seule envie, jouer et participer à cette Coupe d’Afrique.
La CAN prévue au Marco se jouera en Guinée équatoriale, vous êtes dérangé par ce changement ?
La délocalisation de la CAN aura certainement des influences sur notre performance. Il ne faut pas se le cacher, jouer au Maroc aurait été comme jouer chez nous. On était surtout dans des conditions optimales pour imposer et poser notre jeu.
Un dernier mot ou une promesse au peuple algérien avant cette CAN 2015 ?
C’est tout donner pour l’Equipe nationale. Je pense que c’est le minimum qu’on peut apporter. Après, il y a beaucoup de choses qui dépendent de nous mais aussi de quelques facteurs extérieurs, je veux parler du contexte des matchs en Afrique.
Entretien réalisé par Moumen Ait Kaci Ali
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