Interview

Slimani : «Slimani ne sait pas jouer avec les pieds ! C’est peut-être par hasard que je me suis retrouvé au Sporting de Lisbonne…»

«On ne va pas refaire les erreurs de la CAN 2013»

Auteur : Youcef Koudri dimanche 04 janvier 2015 19:30

Certains joueurs changent complètement dès qu’ils atteignent un certain niveau de célébrité, est-ce le cas de Slimani ?
Non, bien au contraire, je suis toujours la même personne qui était à Chéraga ou Aïn Benian, il y a quelques années. Quand je me rends en Algérie je ne vais pas dans des endroits particuliers comme certains joueurs qui évitent le public. Slimani se rend tout simplement à Aïn Benian, se pose dans un café avec les gens du quartier. Dieu merci pour ce bien. Je suis quelqu’un qui pense aux pauvres, je n’oublie pas d’où je viens. 
Pensez-vous par exemple à votre avenir et comment garantir une santé financière à la fin de votre carrière ?
Bien évidemment, la carrière d’un footballeur est courte et si vous ne savez pas comment la gérer, vous pouvez vous retrouver dans l’embarras plus tard. 
Ce facteur influe-t-il justement sur vos choix sportifs ?
Absolument. Quand la différence des offres n’est pas importante on peut opter pour un choix purement sportif, mais dans le cas où la différence se compte par milliards, là il n’y a plus de choix. Une chance pareille se présente une fois dans la vie. Je voudrais justement faire un éclairage sur ce point.
Oui, allez-y…
Je suis étonné de voir des gens critiquer des joueurs pour leurs choix d’aller jouer au Qatar ou dans les pays du Golfe en général. Chacun est libre de gérer sa vie comme il l’entend. Personne ne viendra plus tard lui donner de l’argent. Si vous avez la possibilité de gagner autant d’argent tout en jouant en Europe, il n’y a pas de raison d’aller ailleurs, mais si la différence est importante pourquoi ne pas y jouer.
Vos choix donc étaient motivés par l’argent ?
Pour le moment non. Tous mes choix étaient basés sur le plan sportif. Franchement, si je voulais gagner de l’argent, j’aurais joué au Qatar. J’ai eu des offres du Qatar et des Emirats Arabes, Unis mais j’ai opté pour le Sporting où je perçois le même salaire ou un peu plus que ce que je gagnais en Algérie. Mais le plan sportif est plus important. Dieu merci, j’ai fait le bon choix.
On a parlé d’une offre mirobolante de la part de l’USMA avant votre départ de l’Algérie, le confirmez-vous ?
Non ce n’est pas vrai. J’ai discuté avec les responsables de l’USMA, mais nous n’avons pas évoqué le montant que je devais encaisser. Il n’y a pas eu de négociations avancées avec n’importe quel club en Algérie. 
Pour quel club auriez-vous signé si vous étiez resté en Algérie ?
Au CRB (il rit) Croyez-moi je ne pensais pas quitter le CRB même si ce dernier vivait des problèmes financiers. J’ai renoncé à une grande somme d’argent pour rester au CRB. Je me disais que si je ne pars pas à l’étranger je ne changerai pas de club, j’étais bien au CRB. Dans la vie, l’argent n’est pas tout.
Vous étiez bien au CRB, est-ce le cas aujourd’hui au Sporting ?
Absolument !
Continuerez-vous à jouer ici ?
Inch’Allah, actuellement je suis concentré sur mon travail, je veux terminer la saison en force et gagner un titre au minimum, après on verra.
Si on revenait un peu en arrière, à la Coupe du monde plus précisément, que pourriez-vous nous dire sur cette aventure ?
C’était un rêve tout simplement. Participer à une Coupe du monde est une chose incroyable. C’est le plus grand événement sportif de la planète. Le plus beau c’est qu’on n’y est pas allé pour faire de la figuration, on a même réussi à se qualifier au second tour. 
Qu’est-ce que vous retenez de plus de cette compétition ?
C’est incontestablement notre qualification au deuxième tour aux dépens de la Russie. On savait l’importance d’une telle performance. On voulait aller plus loin, malheureusement on s’est arrêté devant une grande équipe, le futur champion du monde.
Sur le plan personnel, qu’est-ce qui vous a marqué le plus ?
C’est mon but contre la Russie, c’est un but qui nous a fait entrer dans l’histoire, il a une grande valeur. Au moment de courir pour célébrer ce but, je ne croyais pas à ce qui m’arrivait. 
Etiez-vous sûr que ce but vous qualifiait ?
Oui, je savais qu’un seul but était capable de nous qualifier, je savais qu’on était capables de gérer le match à notre guise.
Ce match était-il le plus difficile pour vous ?
Non, tous les matches sont difficiles et à chaque rencontre ses spécificités. Le match de la Belgique était difficile, mais après la défaite on s’était dit qu’il fallait jeter toutes nos forces dans la bataille dans les matches qui ont suivi. 
Lors de la rencontre face à la Corée, vous avez fait un geste remarquable en célébrant votre but, pour qui était destiné ce geste ?
C’était pour certaines gens, je ne ressentais rien de spécial, mais je l’ai adressé à certains.
Pour quelle raison ?
C’était juste pour certains, je voulais dire que tout le monde pouvait parler, mais le plus important c’est le rendement sur le terrain.
Au Brésil, il y avait beaucoup de stars, étiez-vous une star parmi d’autres ou juste un petit joueur qui est venu prouver quelque chose ?
Lorsque vous allez jouer une Coupe du monde, il est tout à fait logique de chercher à prouver ses qualités, ce n’est pas le cas de Slimani uniquement, mais toute l’équipe. En parallèle, il faut dire que le fait d’être présent au Brésil signifie que nous avons le même niveau. Seulement, nous les Algériens n’avons pas la même considération et je vais vous dire une chose…
Allez-y…
Lorsque vous regardez notre match contre l’Allemagne, quelle était la différence entre nous ? Il n’y avait aucune différence franchement, mais on fait en sorte de nous faire croire qu’on est toujours petits. 
Et c’est là le but de participer à une Coupe du monde, c’est de prouver qu’on n’est pas une petite équipe…
Exact, on n’est pas une petite équipe, il ne nous manque rien par rapport aux autres équipes et aux autres joueurs. On peut être au top niveau, je dirais non, on n’est pas des petits joueurs ! On a des joueurs qui évoluent dans les plus grands championnats d’Europe, on a participé à la Coupe du monde, on s’est qualifiés au deuxième tour avec l’art et la manière, je crois que nous avons le même niveau que les autres.
Vous avez publié une photo sur votre compte Facebook montrant les deux trophées que vous avez gagnés lors de la Coupe du monde en étant élu homme du match contre la Corée et la Russie, un commentaire ?
Oui c’est une grosse fierté pour moi, c’est le fruit d’un travail de tout le groupe d’un côté, et le fruit de mes efforts personnels aussi. Lorsque vous venez d’un club de troisième division en Algérie et vous êtes élu deux fois homme du match en Coupe du monde, vous ne pouvez qu’être fier et comblé. C’est un rêve qui se réalise pour moi.
Parlons d’un autre trophée individuel que vous avez gagné l’année passée, à savoir le Ballon d’Or, que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
C’est une reconnaissance de votre pays qui vous donne confiance en soi. Etre élu meilleur joueur algérien est une chose formidable. Cela vous donne des sensations rares tout au long de la carrière. 
Ceux qui vous critiquaient ont dû oublier qu’ils parlaient du meilleur joueur de l’année passée, n’est-ce pas ?
Oui, ils font tout pour que vous vous sentiez toujours petit, je crois que des joueurs comme moi méritent plus de louanges que les autres puisque nous venons d’en bas pour réussir dans le haut niveau. Je ne parle pas de moi seulement, mais de Soudani, Halliche, Belkalem et Djabou. Ce n’est pas facile de jouer dans le haut niveau d’autant plus que si vous n’avez pas une bonne formation. C’est la raison pour laquelle j’ai dit que nous méritions plus de louanges que les autres par rapport aux joueurs qui sont dans l’équipe nationale et qui sont passés par les meilleurs centres de formation. Et tout le monde sait que les écoles françaises sont parmi les meilleures du monde et leurs joueurs sont convoités par tous les clubs. Nous, on est venus d’en bas et nous avons réussi grâce à Dieu et le sérieux dans le travail.
Est-ce que vous méritiez le Ballon d’Or ?
Absolument, tant que je l’ai gagné cela signifie que je le mérite. J’ai réalisé une belle saison avec mon équipe le CRB. J’étais le meilleur buteur des qualifications pour la phase finale de la Coupe du monde, cela m’a aidé à gagner ce trophée.
Vous étiez parmi les désignés cette année aussi, mais c’est Brahimi qui vous a succédé, pensez-vous qu’il le mérite lui aussi ?
Oui, tout le monde a voté pour Yacine, il mérite de gagner ce titre, il réalise de très belles performances. Et s’il continue comme ça il gagnera le titre pour la deuxième fois d’affilée. 
Il a tout raflé cette saison…
Oui c’est un joueur exceptionnel. Dès que je l’ai vu avec l’équipe nationale, j’ai compris qu’il s’agissait d’un talent pas comme les autres. C’est un grand apport pour l’équipe nationale. 
C’est rassurant de jouer devant un joueur comme lui, n’est-ce pas ?
Tout à fait, lorsqu’il y a un joueur qui vous distille de bons ballons, vous êtes plus en à l'aise dans le jeu. 
Mais vous ne recevez pas seulement des passes, puisque vous êtes vous aussi passeur. Selon les statistiques, vous êtes le meilleur passeur de l’équipe avec huit passes décisives, un commentaire ? 
Oui, l’attaquant aussi peut donner des balles de but. Les gens ne savent pas que je suis le meilleur passeur de l’équipe, mais bon !
Est-il vrai que vous n'avez pas un bon jeu de tête ?
Peut-être, je ne sais pas ce que je fais au Sporting, peut-être que je suis ici par hasard. 
Vous avez marqué beaucoup de buts du pied…
J’ai marqué huit buts cette saison avec le Sporting, deux de la tête et six du pied. C’est la réponse à votre question. Mais ce que je veux dire, savoir marquer de la tête n’a rien de mal, bien au contraire c’est un plus. Un joueur doit être complet.
Vous jouez pratiquement tous les matches cette saison… 
Dieu merci, tout va bien pour moi cette saison. Lorsque vous jouez souvent, vous avez le moral au beau fixe.
Vous avez bénéficié de quatre jours de repos après une longue période de travail, comment vous les avez passés ?
C’est un repos bénéfique qui est tombé à pic. Mais franchement, même quand je suis au repos je pense aux prochains matches et à la Coupe d’Afrique qui nous attend.
Commençons d’abord par votre club qui a été reversé en Europa League, les ambitions ne sont pas les mêmes, n’est-ce pas ?
Notre but est d’aller le plus loin possible dans n’importe quelle compétition. Il est vrai que les choses étaient difficiles pour nous en Ligue des champions, mais en Europa League nous avons toutes nos chances. 
Que pensez-vous de votre prochain adversaire, le club allemand de Wolfsburg ?
C’est une équipe difficile, deuxième au classement de la Bundesliga, et cela veut tout dire. Mais nous avons toutes nos chances de passer au prochain tour. 
Les clubs allemands semblent vous réussir, vous avez marqué contre Schalke 04 en Ligue des champions, comptez-vous faire le même coup contre Wolfsburg ?
Oui pourquoi pas, tout ce que je souhaite c’est de participer à la qualification de mon équipe. 
Parlons maintenant du défi qui vous attend avec l’équipe nationale en Guinée Equatoriale, ce sera difficile n’est-ce pas ?
Exact, les choses sont toujours difficiles en Afrique, c’est un autre football. La Coupe du monde et la Coupe d’Afrique, ce n’est pas la même chose. En Coupe du monde, vous avez un statut de petite équipe qui veut prouver, mais actuellement en Coupe d’Afrique on part avec un statut de favori. La pression sera terrible, il faut gagner tous les matches. 
Ce n’est pas tous les jours que l’Algérie part favori en coupe d’Afrique…
Oui c’est vrai, mais il n’y a pas que l’Algérie qui est favori. Il y a le Ghana, le Sénégal qui est une équipe forte, la Côte d’Ivoire, la Tunisie entre autres.
Mais c’est mieux d’être parmi les favoris, n’est-ce pas ?
Non, bien au contraire, cela vous met plus de pression. C’est lorsque vous n’avez rien à perdre que vous jouez plus à l’aise. Mais si vous partez avec le statut de favori, vous allez jouer sous une pression terrible.
Vous sentez donc une pression, n’est-ce pas ?
Absolument, lorsque vous voyez tout un peuple attendre quelque chose de vous, vous êtes automatiquement sous une pression terrible. Mais nous allons tout faire pour donner de la joie à tout le peuple.
Sommes-nous capables d’aller loin dans cette compétition ?
Nous avons un effectif pour aller loin, oui, nous l’avons prouvé lors de la Coupe du monde où nous avons réussi un tournoi honorable et tenu la dragée haute au champion du monde. 
Ne pensez-vous pas que l’occasion est venue pour l’équipe nationale de gagner la coupe d’Afrique ?
Oui pourquoi pas, c’est ce qu’on espère, mais on ne peut pas dire que nous allons gagner à 100 %. Nous allons nous rendre en Guinée Equatoriale pour donner tout ce qu’on a et travailler, il ne suffit pas de parler. Il faut combattre sur le terrain, le statut de favori ne suffit pas pour gagner un titre.
Vous les joueurs, est-ce que vous croyez que c’est l’occasion de gagner la Coupe d’Afrique ?
Nous les joueurs on aborde tous les matches avec l’idée de les gagner, il n’y a pas un joueur qui va dans une compétition pareille juste pour participer ou pour perdre.
L’Algérie a gagné en envergure après sa dernière participation en Coupe du monde, tous les adversaires vont s'en méfier, n'est-ce pas ?
Oui, nous avons montré de belles choses en Coupe du monde, nous avons aussi prouvé lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique et nous devons maintenant confirmer et nous savons que tout le monde nous attend de pied ferme.
Mais vous avez acquis une expérience pour ces matches difficiles, vous êtes donc capables de gérer des situations pareilles…
Oui on a de l’expérience, on a beaucoup mûri et gagné en confiance. Nous allons honorer le pays et les couleurs nationales.
Que voulez-vous dire au public algérien à propos de la prochaine CAN ?
Nous allons en Guinée pour honorer le peuple et le drapeau algériens. Nous allons tout donner sur le terrain, c’est promis !
Revenons à votre équipe, le Sporting, y a-t-il une offre pour prolonger votre contrat ?
Il me reste trois ans de contrat, il est prématuré d'en parler.
Songez-vous à prolonger ?
Pourquoi pas ?
Y a-t-il eu des négociations en début de saison pour une augmentation de salaire ?
Mais nous n’avons pas parlé de prolongement. Peut-être qu’on en reparlera la saison prochaine.
Maintenant, on vous pose des questions brèves, et on veut des réponses franches…
Oui, allez-y.
En Algérie, quel est le joueur que vous voyez sur le terrain et vous vous dites que vous allez voir un bon match ?
Sans hésitation, je dirais Ammar Ammour. Pour moi Ammour est un grand joueur. Il y a aussi Amine Aoued. Mais Ammour est un vrai maestro. 
Quel est le défenseur qui vous pose le plus de problèmes ?
Herida, il a un jeu viril. Heureusement qu’il jouait avec moi. Franchement, Herida est un bon défenseur. 
De quel gardien étiez-vous la bête noire ?
Asselah, aujourd’hui il est au CRB. Je lui ai marqué quant il était au NAHD et à la JSK. Mais il a arrêté mon penalty lors de ma dernière saison au CRB. 
Quelle est votre histoire avec la JSK contre qui vous marquez beaucoup de buts alors que votre père est supporteur de cette équipe ?
(Il rit.) Mon père est supporteur de la JSK puisqu’il est kabyle, mais il est devenu fan du CRB depuis ma signature avec le Chabab. La JSK est un grand club et n’importe quel joueur a l’envie de se distinguer lorsqu’il l'affronte. Je suis plus motivé, et c’est aussi la chance, je pense. 
Et au Portugal, quel est le club qui vous réussit le plus ?
C’est ma deuxième saison avec le Sporting, mais je pense que c’est le Benfica qui me réussit le plus. J’ai marqué à deux reprises contre cette équipe sur trois matchs. 
Quel est le but qui vous a marqué à jamais ?
Plusieurs, mais je dirais que c’est le but contre la Russie, c’est un but historique et ça restera dans les annales du football algérien jusqu’à ce qu’on réussisse à passer un autre cap en Coupe du monde.
Quel est le plus beau but que vous avez marqué ?
J’en ai marqué plusieurs, mais je me rappelle d’un but que j’ai inscrit contre le NAHD d’un geste acrobatique, mais les gens ne l’ont pas vu, puisque le match s’est joué la veille de la fameuse rencontre entre l’Algérie et l’Egypte, et tout le monde se concentrait sur cette confrontation. 
On se rappelle du but que vous avez mis contre le Gabon, vous avez marqué du genou, et tout le monde pensait que ce geste n’était pas délibéré, un commentaire ?
Bien au contraire, lorsque vous regardez les séquences, vous vous rendez compte que mon geste était prémédité. Le gardien était sorti et si j’avais temporisé une seconde de plus, il m’aurait chipé le ballon. Je crois que c’est ce but qui nous a remis dans la course pour la qualification en Coupe du monde. Cela prouve que Slimani ne parque pas que de la tête (rires).
Dans le championnat local, quel est l’attaquant qui vous plaît le plus ?
Il y a plusieurs bons joueurs, mais je pense à Chenihi.
La preuve, il est en Equipe nationale A’…
Tout à fait.
Pouvez-nous donner votre onze du championnat algérien ?
Je ne peux pas choisir, j’ai beaucoup de noms dans ma tête.
Le joueur dont vous êtes sûr qu’il soit dans le onze ?
C’est Chenihi.
Croyez-vous qu’il est capable de prendre sa place en équipe première ?
Pourquoi pas ? Il a les qualités pour réussir. Je pense que c’est le meilleur en Algérie. Le joueur local doit avoir sa chance, à condition qu’il croit lui aussi en ses capacités.
C’est votre devise dans la vie ?
Exact, comme je vous l’ai dit, il faut y croire et faire tout ce qu’il faut pour atteindre son objectif.
Et sur le plan international, quel est votre onze ?
Pour le poste de gardien, je dirai Courtois, sur le flanc droit Alves, côté gauche Marcello, dans l’axe, Ramos et Thiago Silva, dans le milieu défensif Busquets et Xavi, pour l’animation du jeu j’allais dire Iniesta, mais je crains qu’on me colle l’étiquette de proche de Barcelone.
Mais vous êtes un fan du Barça, n’est-ce pas ?
Oui c’est vrai, bon je vais mettre Xabi Alonso à la place d’Iniesta, en attaque Messi, Ronaldo et Di Maria, ou Benzema à la place de Di Maria. 
Vous êtes un joueur ambitieux et fan du FC Barcelone, je ne vous demanderais pas si vous avez l’ambition de jouer dans le club catalan, mais songez-vous à rejoindre un grand club européen ?
Absolument, rêver c’est bien, mais entre le rêve et la réalité, il y a une grande différence. Nous les joueurs qui venons d’Algérie, il est difficile pour nous de jouer dans des clubs aussi prestigieux à cause de la formation. Si j’avais quitté l’Algérie à l’âge de 20 ans j’aurais eu un autre langage. Mais je continuerai à travailler pour aller le loin possible.
Dans quel championnat voulez-vous jouer ?
Dans le championnat anglais ou allemand.
Vous étiez sur le point de jouer en Angleterre après l’offre de West Ham…
Oui, c’est vrai.
Les négociations étaient-elles avancées ?
Oui, mais Dieu merci, je suis resté dans mon équipe. J’ai fais le bon choix, la stabilité est un point positif. Je dois travailler plus pour progresser, après je pense à aller ailleurs.
C’est ce qu’on vous souhaite, mais les Algériens souhaitent d’abord que vous brilliez dans la prochaine CAN. Soudani a déclaré dernièrement qu’il faut apprendre de l’expérience de 2013, un commentaire ?
Comme je vous l’ai dit, nous avons acquis une certaine expérience, et nous avons mûri. On a appris de la dernière CAN, de la Coupe du monde, de nos réussites et de nos échecs. 
Vous ne voulez pas que le scénario de 2013 se reproduise…
Bien évidemment, si nous commettons les mêmes erreurs, cela veut dire qu’on n’a rien appris et qu'il ne faut s’en prendre qu’à nous. J’espère que nous allons faire un bon tournoi et honorer le peuple algérien.
Merci Islam, pour cet entretien et tout le temps que vous nous avez accordé…
De rien, soyez les bienvenus à tout moment.

Publié dans : belkalem halliche soudani Slimani.

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