C'est un adepte de la bonne phrase. Celle qui va faire jaser. Celle qui va énerver son confrère et qui passionne les journalistes et les supporteurs de Chelsea qui lui vouent un véritable culte. Qu'on l'adule ou qu'on le déteste, José Mourinho intrigue et ne laisse personne indifférent. La raison ? Sa tactique de jeu, peut-être, mais surtout, son impressionnant franc-parler. Voici un top 10 de ses plus belles déclarations depuis une dizaine d'années.
1 «En cinq ans, je n'ai jamais vu mon équipe avoir une moins bonne possession de balle que ses adversaires».
The Special One, époque Chelsea. Depuis il a joué contre le FC Barcelone.
2 «J'ai étudié l'italien cinq heures par jour pendant plusieurs mois pour être sûr de pouvoir communiquer avec les joueurs, les médias et les supporters. Ranieri a été en Angleterre pendant cinq ans et peine encore à dire “Good Morning” et “Good afternoon”. Il a gagné une Supercoupe, une petite coupe. Il n'a jamais gagné un grand trophée. Peut-être qu'il devrait changer de mentalité, mais il est trop vieux pour le faire».
La loi du Talion selon José M. Règle numéro Uno : ne jamais attaquer Mourinho ou alors, sortez vos gilets pare-balles, car il est armé. Sur la short-list des victoires du Mou par K.O technique figurent en bonne position Arsène Wenger, Alberto Zaccheroni, Sir Alex Ferguson ou encore Frank Rijkaard. En partant, merci de bien fermer la porte et de ne pas oublier de ramasser vos dentiers messieurs.
3 «J'entends dire que l'on doit baisser le ton. Alors baissons d'un ton, on ne parle de rien, on fait les autruches : la tête dans le sable. C'est comme ça que vous, les Italiens, avez construit une histoire qui, moi, en tant que professionnel et en tant qu'humain, m'a fait incroyablement honte. Je travaillais au Portugal, j'ai eu honte de faire vivre ma famille grâce au foot».
Je suis, je suis... le Calciopoli. Quand Mourinho dégoupille cette grenade en conf' de presse, il vient pourtant de se prendre trois matchs de suspension pour une autre déclaration tapageuse. Béni soit le principe de précaution.
4 «J'ai vu leurs joueurs et leur entraineur faire un tour d'honneur après avoir perdu contre nous lors de leur dernier match à domicile. Au Portugal, si tu fais une chose dans le genre, on te descend».
Mourinho au terme de la saison 2004-2005, à propos de Manchester United. Des devoirs de vacances, en quelque sorte.
5 «Makelele n'est pas un joueur de foot. Makelele est un esclave».
Attention à ne pas se fier aux apparences. Non, Mourinho n'a aucun lien de parenté avec Salazar. Il vient juste de faire la connaissance de Raymond La Science. Et quand deux monstres sacrés de la communication se rencontrent, ça donne ce genre de métaphore. Par là, le Portugais veut juste signifier au Français qu'il n'est pas tout à fait d'accord avec sa décision de rappeler Claude MC pour les éliminatoires à l'Euro 2008.
6 «Je crois qu'il fait partie de ce genre de personnes qui sont des “voyeurs”. Il aime regarder les autres. Il y a des personnes qui, lorsqu'elles sont dans leur maison, utilisent un grand télescope pour observer qu'est-ce que fait la famille voisine. Il parle et parle toujours de Chelsea. C'est une maladie».
Depuis quand aimer les enfants du voisin, c'est une maladie ?
7 « Barcelone est une ville pleine de culture avec de nombreux grands théâtres et ce garçon (ndrl Lionel Messi ) y a très bien appris à jouer. Comment on dit simuler en catalan ?».
José a la lose mauvaise. Très mauvaise. Alors quand Chelsea perd 2 buts à 1 face au Barça en 2006, bien sûr, c'est pas de sa faute. Ni celle de ses joueurs. En cause, au choix, l'arbitre, la malhonnêteté de l'adversaire ou les deux. Dans le cas présent, il revient sur le rouge de Del Horno pour une faute sur Léo. C'est fou comme d'un banc à l'autre, la perspective peut, à ce point, changer.
8 «En attaque, nous avons un seul joueur performant qui marque des buts, c'est Didier Drogba. Tous les autres ne sont pas assez bons, c'est évident. Nous ne dominons pas dans le jeu aérien. Que pouvons-nous faire avec Ferreira et Geremi ? Rien. Nos joueurs n'ont pas les qualités suffisantes pour faire face à nos adversaires. Andreï Shevchenko, Shaun Wright-Phillips et Salomon Kalou ne sont pas performants. Quant à Joe Cole, c'est un blessé éternel».
La méthode Coué selon José, après un match nul à la maison contre le voisin et néanmoins ennemi Fulham.
9 «Le président de Sienne sera heureux de nous battre, et il a promis à ses joueurs la même prime qu'il aurait donnée en cas de maintien, alors ils auront plus de motivation. Et qui sait, ayant perdu la Coupe, la Roma est peut-être prête aussi à donner de l'argent à Sienne pour nous battre».
Dans un pays dirigé par Silvio Berlusconi, ça la fout mal.
10 «Je respecte le foot italien mais je ne l'aime pas».
L'amour et la violence. Guerre et paix. Les meilleurs ennemis du monde. Championnat-Coupe-Ligue des Champions, mais un coach malheureux. Du coup, c'est Marca & Co qui risquent de se voir refiler le bébé.
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