«Boavista est un grand club, avec des moyens qui me permettent poursuivre ma progression»
«Quand Adil Rami m’avait dit que Belmadi pensait à moi, j’avais des frissons»
«Ce n’est pas donné de représenter l’Algérie, ce n’est pas une petite nation»
«Quand j’ai un petit coup de mou, je pense à l’intérêt du sélectionneur pour me surpasser»
«Je n’ai aucun problème de changement de nationalité, j’ai déjà mon passeport algérien»
«Atal et Boudaoui m’ont beaucoup aidé, ce sont deux cadres importants de l’OGC Nice»
À 21 ans, le jeune latéral gauche algérien du Boavista Porto, Yanis Hamache, 2 buts et 4 passes décisives, se présente comme l’un des jeunes joueurs les prometteur et entrevoit déjà son avenir avec beaucoup d'ambitions. Pressenti pour prendre une place en équipe nationale, l'ancien niçois ne cache pas sa fierté d'avoir déjà attiré l'attention du coach Djamel Belmadi
Tout d’abord, Yanis parlez-nous un peu de votre parcours qui vous a ramené jusqu’au Boavista au Portugal ?
J’ai commencé dans un petit club à Marseille, après j’ai été transféré à Air Bel, un club de la région marseillaise très connu qui travaille bien avec les jeunes et c’est là que j’ai été détecté par l’OGC Nice à l’âge de 16 ans, j’ai passé 6 ans dans mon club formateur avant d’intégrer l’équipe première. J’étais très jeune lorsque j’ai quitté Marseille pour rejoindre le centre de formation de Nice mais je dirai que ça s’est plutôt très bien passé. J’ai fait 6 ans donc à Nice, j’ai été toujours surclassé et ça m’a permis de signer un contrat professionnel pour arriver aujourd’hui au Boavista Porto où je suis en train de progresser et continuer ma formation. Mon agent Ousmane Sall m'a conseillé Boavista et je suis franchement en train de m'épanouir ici avec ma nouvelle équipe
C’est à Nice que vous avez découvert deux Algériens Hichem Boudaoui et Youcef Atal, parlez-nous de votre bref passage avec eux ?
Effectivement, je suis arrivé dans le groupe très jeune et mes compatriotes m’ont bien accueilli. Hichem et Youcef m’ont mis à l’aise dans le groupe. Après, même si je n’ai pas participé trop avec eux, on a passé une saison magnifique. On avait notre petit groupe d’Algériens, avec Atal, Boudaoui et aussi notre ami Boulehandi (NDLR : gardien de l’EN espoirs). J’étais le plus petit, donc on va dire qu’ils m’encourageaient à travailler plus. C’est des gars expérimentés avec surtout une Coupe d’Afrique gagnée en Egypte.
Concernant ces jeunes qui viennent du bled, humainement vous avez presque tout dit, comment vous les avez-trouvés franchement sur le plan technique ?
Pour moi, Atal et Boudaoui font partie des meilleurs joueurs de l’équipe. Ce sont deux cadres de l’OGC Nice. Après, bien entendu, ils sont jeunes et ont tout l’avenir devant eux. Ils sont plein d’ambitions, ils vont aller très loin.
Vous avez certainement évoqué la sélection algérienne avec eux…
Oui, on parle beaucoup de l’Algérie. Pour tout vous dire, Teddy Boulehandi et moi-même avions toujours l’ambition de jouer pour l’Algérie. On se disait que c’était important de réussir pour pouvoir faire partie de cette Equipe nationale que nous aimons beaucoup, c’est très important franchement de représenter son pays surtout pour mes parents.
Ce rêve commence peut-être bien à se dessiner, on a appris que le coach Belmadi aurait mis votre nom dans une liste élargie, avez-vous reçu quelque chose de la FAF ?
Je ne savais pas que je suis dans une liste élargie. On m’a dit qu’on allait m’appeler cette semaine. Maintenant, si cela arrive, je serai très fier et reconnaissant envers l’entraineur Belmadi. En plus de pouvoir rendre fière ma famille, travailler sous la coupe d’un entraineur comme lui est déjà un grand honneur.
On ne va pas parler de votre choix, on sait que votre passeport algérien vous l’avez depuis longtemps, on veut juste savoir si vous avez été approché par la FAF?
Pas encore, mais soyez sûrs que je sois présent ou pas dans la liste du coach, je continuerai à travailler à fond pour rejoindre la sélection algérienne surtout que je n’ai aucun problème de changement de nationalité, étant donné que j’ai déjà eu mon passeport algérien.
Vous êtes de quelle région en Algérie ?
Mon papa est originaire de Béjaïa et ma maman est Algéroise. Je suis déjà venu plusieurs fois en Algérie, après la famille est là-bas et mon père est souvent au bled aussi.
Belmadi qui a parlé de joueurs susceptibles de renforcer la sélection a même évoqué votre nom, cela vous fait quoi ?
C’est aussi une grande source de motivation. Après, comme vous devriez le savoir, je suis dans le même club avec Adil Rami et ce dernier a eu une discussion avec le sélectionneur et m’a demandé de travailler plus pour y arriver. Lorsque j’ai su que Belmadi avait parlé de moi, je me suis dit « C’est déjà dans l’œil du sélectionneur ! » Mais je me disais aussi que c’était encore loin. Maintenant, je sais que le travail paye et à moi de faire en sorte d’être bon avec Boavista pour convaincre Inch’Allah coach Belmadi. C’est quand même l’Algérie, ce n’est pas une petite nation. On doit vraiment prouver pour y arriver.
Il a aussi déclaré que vous faites partie des jeunes joueurs suivis…
Quand j’ai entendu Belmadi parler de moi, je me suis dit : « Ah oui quand même ! » Mes débuts avec Boavista commencent à faire du bruit. A l’entrainement à chaque fois que j’ai un petit coup de mou, je pense à l’intérêt de Belmadi et de la sélection et je suis cent fois plus motivé pour me surpasser.
Du coup, ce n’est pas donné, la concurrence est rude avec Farès et Bensebaini…
Oui, je le sais bien, moi en tout cas, je respecte énormément les joueurs de l’Equipe nationale. Bensebaini, je l’ai croisé en vacances. Ramy m’a parlé aussi de la sélection algérienne et sait bien mon engouement pour l’Algérie. C’est un grand joueur qui évolue dans un grand club en Allemagne. Après, j’attendrai ma chance et si un jour elle se présente, je saurai la saisir Inch’Allah.
Parlons un peu du Boavista, ça se passe comment pour vous ?
J’ai raté cinq matches au début à cause de la Covid§19. Après, dès que j’ai commencé à jouer, le club a commencé à me connaitre. J’ai fait ma bonne première contre Guimarães. J’ai réussi à bien me montrer en créant quelques bonnes actions offensives. Par la suite, on m’a aligné titulaire face à Famalicao et j’ai réussi à marquer un but et j’ai fait une passe décisive. J’ai été même élu Homme du match et là, ça a commencé. Le match d’après, je suis reconduit et je marque aussi un but. C’est ainsi que j’ai réussi à m’imposer en améliorant mes statistiques.
Du coup, vos stats, 2 buts et 4 passes décisives, n’ont pas laissé certains clubs indifférents mais vous avez toujours préféré rester Boavista…
Oui voilà, je fais des statistiques d’attaquant avec des buts et des passes décisives, je participe beaucoup au jeu de mon équipe. C’est ainsi que mon début de saison a fait du bruit avec quelques propositions en janvier passé que je n’ai même pas regardé étant donné que j’étais cœur et âme avec Boavista.
C’est une équipe qui a connu quelques difficultés mais qui revient avec des ambitions cette saison de rester en premier niveau.
Boavista est un très bon club avec des moyens qui me permettent de rester au plus haut niveau donc voilà, j’espère que ça va me permettre encore de progresser et d’arriver à accrocher notre objectif cette saison. On m’a bien accueilli et je veux rendre la pareille aux personnes qui m’ont fait confiance en réalisant une grande saison avec mon club.
Pour finir, ce serait ton meilleur cadeau de recevoir la convocation de Belmadi ?
Oui, mais n’allons pas trop vite. Je dirai que le fait qu’il a parlé de moi est déjà un grand honneur. Maintenant, j’espère être du groupe de la sélection nationale mais si ce n’est pas pour ce stage, je continuerai à bosser fort pour y arriver Inch’Allah. Je ne lâcherai jamais rien. Je vais tout donner car c’est très spécial et une grande fierté de jouer pour l’Algérie.
Entretien réalisé par Moumen Ait Kaci Ali
Publié dans :
Belmadi Djamel
yanis Hamache