EN : Mahrez «L’essentiel était de ne pas perdre»

Interrogé en zone mixte, après ce match nul concédé face au RD Congo, Riyad Mahrez assure que le plus important dans ce match était de ne pas perdre quand on sait que le coach national a effectué énormément de changements dans le onze titulaire. Entretien :

Un commentaire sur ce résultat nul concédé face au RD Congo…
Ce fut un bon test pour nous face à une bonne équipe du Congo. On n’a pas su gagner, mais on n’a pas perdu non plus.
Ce soir, l’équipe n’a pas montré le visage reluisant des précédents matchs. Cela est-il dû aux nombreux changements opérés par le sélectionneur national ou bien à l’adversaire qui a montré beaucoup de solidité ?
L’adversaire était bon, ça c’est clair. Après, c’est sûr que le coach a fait beaucoup de changements et a donné sa chance à tout le monde. Il y a des joueurs qui n’ont jamais joué ensemble. Ça manquait de cohésion sur le terrain, mais malgré cela, je pense qu’ils ont montré beaucoup de bonnes choses quand même. On n’a pas gagné, certes, mais c’est bien de ne pas perdre aussi.  
Le prochain match face à la Colombie risque d’être d’un niveau encore plus supérieur. Comment le voyez-vous ?
Oui, ça sera sans doute un niveau plus supérieur, surtout dans l’agressivité, mais après, il ne faut pas sous-estimer cette équipe du Congo non plus. On connaît le jeu des Sud-Américains. On va préparer le match le plus normalement du monde et comme tous les matchs, en essayant de tout donner pour sortir avec un bon résultat.  
Au moment de votre incorporation en jeu à la 67’, on a vu Brahimi vous remettre le brassard de capitaine, mais vous avez refusé poliment de le prendre, le lui laissant…
Oui, je le lui ai laissé tout naturellement. C’était normal qu’il continue de le garder.
Cela prouve l’excellente ambiance qui règne dans le groupe et la solidarité qu’il y a entre les joueurs, n’est-ce pas ?
Oui, bien sûr. Yacine est un élément très important du groupe. C’est l’un des capitaines aussi. Lui ou moi, c’est pareil.   
Au moment où vous êtes allé vous échauffer, le stade a littéralement explosé. Les supporters se sont levés comme un seul homme pour vous applaudir. Avez-vous conscience que vous êtes devenu la star incontournable de cette sélection nationale ?
Mais non… ils le font pour tous les joueurs, pas uniquement moi. Je pense que ce qu’on a fait à la CAN a véhiculé une superbe image pour le pays. On sent les supporters derrière nous. Ça nous touche vraiment. On est très contents. On espère leur donner encore beaucoup de joie et de bonheur parce que cela nous rend fiers.  
Actuellement, vous flambez avec votre club de Manchester City. On vous sent plus en confiance et votre jeu est devenu encore plus complet. Êtes-vous d’accord ?
Je reste sur de bons matchs, c’est vrai. J’ai réussi à enchaîner beaucoup de rencontres, c’est ce qui m’a donné de la confiance. On ne peut pas se mentir aussi, ça fait maintenant un an que je suis là-bas. J’ai plus d’automatismes, de confiance. Je me sens bien physiquement et mentalement aussi. El Hamdoulilah.
Ça vous fait quoi de savoir que les Algériens vous suivent chaque week-end avec votre club et vous encouragent sur les réseaux sociaux ?
Cela me fait plaisir, bien évidemment. J’espère qu’ils continueront à me suivre et j’essayerai de les rendre fiers inch’Allah.

Tchaker n’a pas fait le plein !
Pour cette rencontre amicale disputée avant-hier contre la RD Congo, le public de l’Équipe nationale ne s’est pas rendu en nombre au stade Mustapha-Tchaker de Blida. Ils étaient quelque 15 000 fans des Verts à avoir répondu présents. C’est en tout cas ce qu’on a pu constater sur place jeudi. Il faut dire que l’affluence sur les billets d’entrée mis en vente trois jours avant le match n’était pas importante.

Présence appréciable de quelques familles
Malgré le fait qu’ils n’étaient pas au nombre habituel, les fans de l’Équipe nationale ont créé une ambiance formidable. La présence des familles venues encourager Ferhat et ses camarades a aussi donné une saveur particulière à cette belle soirée footballistique malgré le faux pas de l’EN dans ce duel soldé par un score d’un but partout. C’est beaucoup plus des enfants venus avec leurs pères qu’on a pu apercevoir dans les tribunes du stade Tchaker, avant-hier soir.
 

Belmadi «Chaque jour qui passe nous apporte une nouvelle preuve de la portée de notre exploit»

Dans une interview accordée au site officiel de la FIFA, l’entraîneur national Djamel Belmadi est revenu sur les étapes importantes vécues lors du dernier sacre de l’Algérie en Coupe d’Afrique des nations. «Chaque jour qui passe nous apporte une nouvelle preuve de la portée de notre exploit. Quand je suis en Algérie, je peux voir l’impact positif qu’a eu notre succès sur la vie de tous les Algériens. Je n’ai pas de mots pour décrire le bonheur que je ressens à l’idée d’avoir pu faire ce cadeau à mon pays. Dès mon arrivée à la tête de la sélection, j’ai tout de suite senti que les joueurs avaient la même envie que moi de gagner ce titre.»

«Le match de la Côte d’Ivoire nous a causé des frayeurs»
Voulant savoir quel a été le match le plus difficile lors de la dernière CAN-2019, Belmadi dira : «Chaque match coavait son lot d’épreuves, mais le choc contre la Côte d’Ivoire nous a causé des frayeurs. Nous n’avons gagné qu’à l’issue des tirs au but. Nous avons aussi souffert contre le Nigeria. Il a fallu attendre un superbe coup franc de Riyad Mahrez à la dernière minute pour l’emporter.»

«Dans son duel face à Salah et Mané, Mahrez a répondu avec élégance aux attentes»
Interrogé à propos de la CAN sortie par son capitaine d’équipe, Riyad Mahrez, Belmadi répond : «Riyad a assumé ses fonctions avec beaucoup d’élégance. C’est un membre important du groupe et un élément incontournable en attaque. Il a marqué et il a répondu présent dans des moments difficiles. Nous avons découvert une star qui mérite notre admiration. Mais il n’est pas le seul à avoir été efficace. Des joueurs comme Ismaël Bennacer, Djamel Benlamri, Aïssa Mandi, Raïs Mbolhi, Youcef Belaïli et Baghdad Bounedjah ont aussi joué un rôle dans notre sacre, comme tous les autres. Tout le monde voulait voir Mahrez défier Sadio Mané et Mohamed Salah. On peut dire qu’il a parfaitement répondu aux attentes.»

«On doit se battre pour atteindre la phase finale de la CM 2022»
Concernant les objectifs de la sélection notamment avec les prochaines éliminatoires CM 2022, Djamel Belmadi avoue : «Notre premier objectif est de nous qualifier pour Qatar 2022. La compétition préliminaire sera difficile, longue et parsemée d’embûches, mais nous avons un rang à tenir en tant que champions d’Afrique. Il va falloir nous battre pour atteindre la phase finale. Je m’attends à vivre des choses compliquées et extraordinaires tout au long du voyage.»

«Le Cameroun a gagné la CAN mais il n’est pas allé au Mondial, il faut tirer les leçons»
«Après une grande victoire, on constate souvent une baisse de forme. C’est là que les choses se compliquent. La preuve : le Cameroun n’a pas validé son billet pour la Russie et ses résultats en Coupe d’Afrique n’ont pas été très brillants. Il faut tirer les leçons de cet exemple, avant d’entamer notre propre parcours en qualifications.»
 

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