Auteur :
M. A- H. M.
samedi 20 juillet 2019 10:29
Il aura donc fallu une prestation solide face au Kenya puis une autre face au Sénégal en phase de poules pour que tout le monde se rappelle le nom de Djamel Benlamri. Une forme de justice pour celui qui a longtemps été écarté de l’Equipe nationale malgré le niveau affiché avec son club dans le championnat saoudien. Une forme de récompense, surtout, pour celui qui aura été incontestablement un des meilleurs défenseurs de cette CAN. Face au Sénégal en finale, l’enfant d’El Harrach était de nouveau confronté à un des attaquants les plus dangereux de cette CAN, Mbaye Niang, et, encore une fois, Djamel Benlamri n’a fait qu’une bouchée de l’ancien attaquant du Milan AC. Notre cœur de lion n’avait pas peur de l’autre meute, celle de la Téranga. Notre cœur de lion a su tous les dompter.
La force et la détermination
Pourtant, Benlamri a été sollicité tout au long de la partie. Mané et surtout Niang ont été les deux hommes les plus actifs sur le plan offensif côté sénégalais. Souvent, l’attaquant de Liverpool délaissait son côté gauche pour venir dans l’axe et essayer de profiter des déviations de Niang. Malheureusement pour les Lions de la Téranga et heureusement pour les Fennecs, Benlamri était là. L’ancien défenseur de la JSK et de l’Entente de Sétif a remporté presque tous ses duels aériens face à son vis-à-vis. En dépit d’un désavantage côté gabarit, Benlamri aura empêché, stoppé et repoussé plusieurs assauts adverses. Exemplaire, il a aussi énormément parlé à ses coéquipiers. Tel un leader, Benlamri joue comme il parle. Une force à laquelle il ajoute un brin de fougue et de don de soi qui galvanisent ses partenaires et font peur à l’adversaire. Comme cette action en fin de match quand, blessé au niveau de la pommette, il a tout fait pour revenir vite et aider ses coéquipiers à remporter cette finale. Forcément, l’attitude est idoine.
«C’est important pour moi d’offrir du bonheur aux Algériens»
Auteur d’une CAN XXL, le défenseur central Djamel Benlamri était très fier de l’exploit accompli au Caire : «Dieu merci, nous avons réussi à offrir du bonheur à tout le peuple algérien, alors que le pays a traversé une période très compliquée. J’espère que ce n’est que le début et que l’Algérie va connaître d’autres succès dans de nombreux secteurs, pas uniquement dans le football. Je suis un enfant du peuple, en partageant avec lui sa joie mais aussi sa tristesse.»
«Certaines personnes ont voulu nuire à notre image»
Devenu l’un des tauliers de la défense, le joueur d’Al-Shabab en Arabie Saoudite a lancé un message fort à ceux qui ont douté de ses capacités à s’imposer en sélection dans le passé : «Nous devons protéger nos futurs jeunes joueurs, car certaines personnes ont voulu nuire à notre image, en nous privant de l’honneur de jouer en sélection nationale. Je ne veux pas dire que j’étais victime de hogra, mais certains ont évoqué ma vie privée. Heureusement que je suis un joueur qui mouille le maillot à chaque fois que je suis en sélection.»
«Belaili doit être un exemple pour tout le monde»
L’ancien joueur du NAHD, de la JSK ou encore de l’Entente de Sétif a ensuite enchaîné en donnant l’exemple de Youcef Belaili : «Nous devons défendre nos jeunes joueurs, et ne pas les blâmer après le moindre faux pas. Je vous donne l’exemple de Belaili qui doit être une leçon pour tout le monde. Il a certes commis des erreurs, mais il ne faut pas non plus le condamner.»
«Zetchi et Belmadi sont des gens honnêtes»
Avant de finir, le défenseur de 29 ans a tenu à rendre hommage au président de la FAF, Zetchi, ainsi que son sélectionneur Djamel Belmadi : «Dieu merci, nous avons eu la chance de voir un nouveau président de la Fédération et un entraineur qui donnent leur chance à ceux qui méritent de faire partie de cette sélection.»
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CAN 2019
Djamel Benlamri