Auteur :
Hamza R.
samedi 29 juin 2019 13:15
La sélection nationale algérienne a réussi sa deuxième sortie de cette phase finale de la Coupe d’Afrique des nations avec brio. Les protégés de Djamel Belmadi sont arrivés à s’imposer face au Sénégal par la plus petite des marges. Un succès très important pour l’EN dans la mesure où elle a assuré officiellement sa qualification au second tour de cette 32e édition de la CAN. Les Verts sont certains maintenant de terminer à la première place, sans prendre compte du résultat du dernier match prévu face à la Tanzanie. L’Algérie pourra ainsi éviter le pays hôte, l’Egypte, jusqu’en demi-finale. Mais en battant les Lions de la Téranga, les Verts peuvent en effet espérer remporter leur second sacre de l’histoire après celui de 1990 remporté à domicile.
Lorsqu’on bat la meilleure équipe d’Afrique, on peut dominer le continent
En conférence de presse, Djamel Belmadi a refusé d’endosser le profil de champion après avoir battu le Sénégal, meilleure équipe du continent africain au classement mondial de la FIFA. Il avait déclaré juste après le match : « Non, on ne peut pas dire qu’on a le profil d’un champion. C’est vrai que battre le Sénégal, ce n’est pas chose aisée. Je ne pense pas qu’il y aura beaucoup d’équipes qui auront la possibilité de faire ça. Même si on est parvenus à battre la première nation africaine au classement FIFA, ça reste qu’un match de groupe néanmoins. Il ne faut pas trop s’emballer ». Mais la réalité est tout autre. Lorsqu’on bat une équipe qui faisait peur à tous les participants, lorsqu’on bat la meilleure équipe du continent sans être trop inquiété, cela veut dire que l’EN possède le profil d’un champion. Certes, ça se jouera sur de petits détails, mais on peut désormais espérer et croire en cette équipe pour mettre fin au signe indien.
Les Verts font déjà peur
Bien que la sélection nationale n’ait pas le statut de favori avant le coup d’envoi de ce tournoi, les deux prestations et surtout les résultats enregistrés face au Kenya puis le Sénégal ont changé la position et le statut des Verts au cours de ce tournoi. Désormais, l’Algérie fait peur aux adversaires. Les Egyptiens, par exemple, qui jouent à domicile et devant leur peuple, appréhendent cette équipe algérienne. Idem pour les autres grosses cylindrées comme le Ghana, le Cameroun ou le Nigeria. Le fait de faire peur aux adversaires est déjà un avantage car les coéquipiers de Sofiane Feghouli auront un ascendant psychologique sur leur adversaire. Ça va beaucoup peser sur le terrain.
En 2015, les Ivoiriens ont endossé le profil de champion après avoir battu l’Algérie
Généralement dans une CAN, lorsqu’on parvient à battre le favori en puissance, on finit par être champion et les exemples sont là. Lors de l’édition 2015 qui s’est déroulée en Guinée équatoriale, l’Algérie était le favori en puissance pour remporter la CAN. C’était la meilleure équipe du continent au classement FIFA mais elle pratiquait surtout avec Christian Gourcuff le meilleur football en Afrique. Lors du premier tour et malgré le fait d’avoir hérité du groupe de la mort avec le Ghana, le Sénégal et l’Afrique du Sud, les Verts se sont qualifiés grâce à deux succès. En quarts de final, l’EN avait croisé le fer avec une modeste équipe ivoirienne, qui s’était qualifiée au second tour difficilement. Mais au final, les Eléphants se sont imposés (3-1). Un score qui ne reflète pas la physionomie du match car les Verts avaient dominé tout au long de la rencontre et les Ivoiriens ont été plus réalistes sur les contre-attaques. Après avoir battu les Fennecs, ils ont endossé le profil de champion.
En 2017, la qualification du Cameroun face au Sénégal avait permis aux Lions de rêver
Même chose en 2017 lorsque le Cameroun avait battu le Sénégal. Les Lions de la Téranga étaient les favoris pour remporter la CAN mais en quarts de finale, ils ont été éliminés par le Cameroun. C’est à partir de ce moment que les Lions indomptables ont commencé à rêver de consécration. Autrement dit, les Verts peuvent y croire car ils ont battu la meilleure équipe.
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