Invité de l’émission Tribune Sports sur beIN Sports, le sélectionneur national Djamel Belmadi a évoqué plusieurs sujets concernant la sélection. Interrogé sur ses ambitions pour la prochaine CAN, Djamel Belmadi a, une nouvelle fois, indiqué qu’il irait en Égypte pour remporter le trophée. « Je vais répondre d’une manière qui pourrait paraître un peu surréaliste pour certains. Nous n’avons jamais remporté une Coupe d’Afrique en dehors de notre pays. Nous n’avons remporté qu’une seule CAN en 1990 qui s’était déroulée en Algérie. On s’était fait sortir au premier tour lors des dernières CAN. Mais l’objectif reste de gagner cette compétition. On est des compétiteurs, et on démarre une compétition pour la gagner. Après viendra ce qui viendra, mais on disputera cette CAN pour la gagner ».
«Il n’existe pas d’étape de transition pour moi»
Alors que cette CAN pourrait être une étape de transition pour son équipe en prévision de la prochaine Coupe du monde 2022 qui aura lieu au Qatar, Belmadi a expliqué qu’il travaille très dur pour remporter la CAN, tout en indiquant qu’il n’existe pas d’étape de transition pour lui. « C’est ce qu’on me dit souvent, mais pour moi il n’y a pas de transition. Je travaille à 100 % tous les jours pour pouvoir la gagner. Il n’y a pas à attendre. »
«Entraîner l’EN, c’était le Graal pour moi»
Le sélectionneur national, Djamel Belmadi est d’abord revenu sur son arrivée à la tête de la barre technique des Verts. « C’est impossible de ne pas y penser (devenir sélectionneur national). Ça fait dix ans que je suis entraîneur. J’ai entraîné l’Equipe nationale du Qatar. Évidemment, j’ai joué en Equipe nationale d’Algérie, et j’en ai même porté le brassard de capitaine. Certes, l’idée d’entraîner l’Algérie était quelque part dans ma tête. Mais disons que c’était pour moi le Graal. Et puis je suis jeune dans la profession. Je disais qu’il fallait d’abord faire mes gammes et puis voilà, c’est venu naturellement. »
«Il faut tirer chapeau au peuple algérien»
Évoquant les évènements que connaît l’Algérie depuis quelques mois, le sélectionneur national Djamel Belmadi a tiré chapeau au peuple algérien. « C’est très lié le foot et la politique, en tous les cas en Algérie. Nous ce qu’on souhaite en Algérie, c’est que les choses se fassent d’une manière très calme et très pacifique, même s’il y a beaucoup de monde. C’est déjà une chose énorme pour nous. On a déjà connu des situations beaucoup plus délicates. Le changement va se faire. Il est déjà en train de se faire. Après, on tire chapeau aux Algériens, parce qu’ils sont en train de réaliser des choses énormes. »
«Ce n’est pas dans mes prévisions aujourd’hui d’entraîner en France»
À la question de savoir s’il a été contacté pour entraîner en France, où s’il se voyait entraîneur d’un club en France, le sélectionneur national a répondu : « Non, je n’ai pas été contacté pour entraîner en France. En tout cas, pas à ce jour. Franchement, je n’y ai jamais pensé. C’est vrai que j’ai été formé en France, j’ai joué en France, mais disons que ce n’est pas dans mes prévisions ».
«Le Sénégal est le favori numéro 1 de la CAN»
Le sélectionneur national Djamel Belmadi n’a pas tari d’éloges sur le Sénégal qui figure dans le même groupe que l’EN à la CAN. « Le Sénégal est pour moi aujourd’hui l’une des équipes les plus accomplies en Afrique. Ils ont été en Coupe du monde et il n’a pas manqué grand chose pour qu’ils passent au second tour. Ils ont vraiment atteint une certaine maturité. Le Sénégal est vraiment le favori numéro un de la CAN », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Nous, on n’est pas favoris. On s’était fait sortir au premier tour lors de la précédente CAN, et nous n’avons jamais gagné une CAN en dehors de chez nous. A la limite, j’aime bien cette position (que l’Algérie ne soit pas le favori de la CAN). Tant mieux que les favoris soient le Nigeria, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Ghana et l’Egypte qui joue à domicile. Nous savons que le CAN sera assez relevée cette fois-ci avec la participation de 24 sélections, mais il faut avoir cette ambition de tenter d’aller la gagner ».
«Le regroupement pour la CAN débutera le 27 mai»
Interrogé sur la date de l’annonce de sa liste des 23 pour la prochaine CAN, Belmadi a répondu : « Déjà, il faut que je la connaisse moi-même. Effectivement, j’ai une idée sur cette liste. Mais on va attendre jusqu’au bout, surtout qu’on peut encore nourrir quelques réflexions sur quelques postes encore. Après, cela fait un an qu’on travaille ensemble. Un an c’est beaucoup et pas beaucoup car c’est quatre dates FIFA. Disons que c’est un mois qu’on a vécu ensemble. Mais bon, je trouve que c’est un peu risqué de convoquer des joueurs qui n’ont jamais évolué en sélection ». Et d’ajouter : « Les joueurs ne le savent pas, mais le regroupement est prévu pour le 27 mai. Il y a aura plusieurs groupes de joueurs en fonction de la fin de leur saison en club. Ils auront besoin d’un peu de repos par la suite, mais le premier groupe débutera le stage le 27 mai ».
«Non, je n’ai pas encore contacté Andy Delort»
Evoquant le cas Andy Delort, le sélectionneur national Djamel Belmadi dira : « Il (Andy Delort) a été très actif sur sa communication et aussi pour récupérer ses papiers. Je ne me souviens pas avoir vu quelqu’un avoir autant de privilèges pour le renouvellement de passeport. Il doit sûrement avoir des connaissances. Je vais retenir qu’il est très motivé pour jouer pour l’Algérie. A ma première conférence en tant que sélectionneur national, j’avais dit que toute personne qui possède le S12 était sélectionnable. Mais ce n’est que le jour qu’il récupère ses papiers qu’on le jugera sélectionnable ». Il ajoute qu’il n’a pas encore pris attache avec l’attaquent de Montpellier : « Non, je ne l’ai pas contacté ».
«C’est un joueur très intéressant, mais…»
Auteur de 13 buts cette saison avec Montpellier, Andy Delort affiche de belles stats cette saison en Ligue 1 Conforama : « C’est un joueur très intéressant. Après, il y a aussi d’autres joueurs qui ont aussi marqué beaucoup de buts. Il faut reconnaitre que c’est essentiel d’avoir de la concurrence en sélection. Cela a été peut-être un problème avant mon arrivée. Et c’est important d’avoir cette compétition interne en groupe pour bousculer tout le monde et se sentir en danger ». A une question de savoir si on pouvait l’imaginer débarquer pour relancer la concurrence, il rétorque : « On peut l’imaginer ».
«Je n’ai pas parlé avec Aouar, mais je connais sa position»
Interrogé sur le cas Aouar, Belmadi a déclaré : « Non, je ne l’ai pas rencontré. Je n’ai également pas discuté avec lui. Mais je connais sa position, il a un championnat d’Europe à préparer avec l’équipe de France. C’est sûr qu’il ne sera pas à la CAN. Certains joueurs étaient égaiement dans sa position. C’est à lui de choisir. Ce n’est pas à moi de le convaincre de porter le maillot de l’Equipe nationale algérienne ».
«Non, Madjer ne m’a pas snobé»
A une question de savoir s’il en voulait toujours à Madjer qui l’avait, selon le journaliste de beIN Sports, snobé lorsqu’il était sélectionneur des Verts, Belmadi a répondu : « Non, Madjer ne m’a pas snobé. J’ai joué sous sa coupe, notamment ce match contre l’équipe de France. Après, il n’est pas resté longtemps. On n’a pas eu le temps de bosser plus que ça ensemble. Il y avait d’autres dirigeants. Je pense que j’avais deux à trois ans de plus à jouer en sélection. C’est mon petit regret ».
«On a des individualités, mais qui ne composent pas encore une équipe performante»
Interrogé sur ce qui manque à cette équipe d’Algérie pour pouvoir enfin gagner la CAN, Belmadi a expliqué : « Déjà, dire que c’est une belle équipe, ce n’est pas une belle équipe. On a des individualités, mais qui ne composent pas encore une équipe performante. C’est pour ça que je dis qu’on ne construit pas une équipe autour d’un joueur. Le jour où on arrivera à jouer tous cette partition, là oui !. Après, il faut s’adapter au contexte africain qu’il faut vraiment prendre en compte ».