NAHD: Retour sur un complot avorté

Contre toute attente, la direction du NAHD a été informée lors de la réunion technique, tenue jeudi à 19 heures, que la rencontre se jouera sans la présence des supporters des deux équipes. Une sentence qui a mis les Husseindéens dans tous leurs états. Ils ont été mis devant le fait accompli alors que les Libyens et leurs homologues tunisiens ont tout comploté d’avance. Et pourtant, aucune décision n’a été publiée sur le site officiel de la CAF et les deux clubs n’ont pas reçu de correspondance qui indique le huis clos.
Oum Dermane à l’esprit
Tout a été mijoté en complicité entre les dirigeants d’Ahly Benghazi et les autorités locales de la wilaya de Tunis. Craignant un rush de supporters nahdistes, les Libyens ont pris attache avec le wali de Tunis et lui ont proposé de disputer le match à huis clos pour crainte de dérapages et dépassements. Une proposition accueillie à bras ouverts par le premier responsable exécutif de Tunis qui a ensuite instruit le directeur du stade à défendre cette thèse et même l’imposer lors de la réunion technique qui précède le match. Le directeur du stade lors de la réunion technique tenue hier à 19heures a avoué que ses services n’ont pas imprimé les billets d’entrée puisque le match est prévu à huis clos. Seulement, aucune correspondance n’a été présentée par le premier responsable du stade Chadli-Zouiten. Les Husseindéens croyaient à un poisson d’avril jeté avant l’heure avant de se rendre à l’évidence. Finalement, les Libyens et les Tunisiens craignaient à un scénario Oum Dermane bis puisque les réseaux sociaux ont annoncé un rush des supporters husseindéens vers Tunis. Du coup, le match Egypte-Algérie est revenu à l’esprit…
Les Husseindéens menacent…
Sur place, les représentants du NAHD n’ont pas voulu trop insisté et ont préféré éviter de rentrer en conflit avec leurs interlocuteurs. Ils ont répondu comme suit : « Vous avez décidé de priver les supporters de ce match pour des motifs sécuritaires. On comprend les motivations des autorités locales et chacun doit assumer ses responsabilités. Puisque le match est prévu à 17heures selon le site officiel de la CAF, nous n’allons pas changer d’horaire. On maintient la même heure ». Un son de cloche qui a perturbé les Libyens et les Tunisiens. Pour la simple raison : le stade Chadli-Zouiten ne possède pas d’éclairage. Jouer le match à 17 heures exige que l’enceinte soit équipée d’un groupe électrogène sans omettre un éclairage fiable et sans faille. Chose qui n’existe pas au niveau de ce stade, ce qui risque d’avoir des répercussions néfastes sur le club qui reçoit.
Hier matin, le dénouement
Tout le monde a quitté la réunion technique sur la décision du huis clos même si les Libyens et les Tunisiens étaient beaucoup plus gênés. Les Husseindéens n’ont pas resté les bras croisés et ont ainsi sollicité notre ambassadeur en Tunisie. Ensuite, il fallait aviser la FAF avant de décider quoi que ce soit. Après échanges des appels entre les voies officielles et leurs homologues libyens, il a été décidé à ce que le match se jouera à 15 heures mais avec la présence des supporters des deux clubs.  
Le stade n’est pas homologué !
Selon nos informations, le stade Chadli-Zouiten n’est pas homologué pour le championnat local et l’enceinte n’a plus abrité de match depuis deux ans. La question qui taraude l’esprit : comment la CAF aurait accepté de délocaliser un match barrage pour la phase des poules dans un tel stade ? La capitale tunisienne ne manquait pas d’infrastructures pour inciter les Libyens à choisir le stade Chadli-Zouiten avec la bénédiction des Tunisiens et des responsables de la CAF. Affaire à suivre…
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