MCO : La guerre Baba-Belabbès continue

Le Mouloudia d’Oran est en train d’amorcer un virage dangereux suite à la guerre des déclarations qui s’est déclenchée ces derniers jours entre le président du Mouloudia d’Oran et l’actionnaire actif, Abdelhafid Belabbès. Ce dernier, qui a ouvert les hostilités dans une chaîne privée en évoquant la gestion catastrophique de l’actuel président du club, a eu une réponse 24 heures après de Baba qui l’a fustigé à partir du stade 20-Août-55 lorsqu’il a dit que tant que Hafid Belabbès est au Mouloudia, l’équipe ne gagnera aucun titre. Touché dans son amour-propre, l’ancien libero international des Hamraoua n’a pas fait dans le détail en répondant encore une fois à Baba sur les chaînes télé et balançant aussi des vidéos sur Internet. Le conflit est devenu pratiquement personnel et dépasse le cadre sportif. D’aucuns estiment que c’est l’image du Mouloudia qui a pris encore une fois un coup à cause d’un conflit très banal qui aurait pu être évité car la situation sportive dans laquelle se trouve actuellement l’équipe avec une neuvième place et à trois points seulement du premier relégable demande la sérénité et l’union sacrée. Malheureusement, c’est tout le contraire qui se produit actuellement. En tous les cas, le conflit Baba-Belabbès est en train de diviser la population en deux. Ceux qui soutiennent Belabbès et trouvent que l’occasion est propice pour pousser Baba à la sortie et d’autres qui estiment que le Mouloudia a plus que jamais besoin de sérénité et de calme pour sauver les meubles durant cette très cruciale phase retour du championnat.

Pourtant ils s’étaient réconciliés cet été
Ce qui est étonnant dans cette histoire est que les deux hommes, qui ne se sont pas parlé pratiquement deux ans, s’étaient réconciliés cet été à l’occasion de la réunion du BF. Belabbès, qui a réussi à avoir l’aval de Baba pour se présenter aux élections du bureau de la LFP, a même commencé à donner un coup de main à la direction du Mouloudia en étant pratiquement son représentant concernant le dépôt de la paperasse au niveau de la capitale. Il a même contribué à la récupération du siège du club sis au centre-ville. Tout semblait bien aller entre les deux hommes avant que les choses tournent au vinaigre pour des raisons qui, il faut dire, restent obscures car ni Baba encore moins Hafid Belabbès n’ont réellement soulevé les causes de ce conflit qui apparemment semble être personnel.

Baba : «Belabbès a jusqu’au 10 décembre pour amener un président»
Sitôt il a entendu la deuxième déclaration de Abdelhafid Belabbès qui a élevé le ton d’un cran en tirant sur lui à boulets rouges, le président du MCO n’est pas allé avec le dos de la cuillière pour ajouter une couche. «Bon, puisque c’est comme ça et qu’il est connu pour se mettre toujours sur les dos les présidents qui se sont succédé à la tête du club, je vais me retirer en gelant toutes mes activités. Je lui donne jusqu’au 10 décembre pour qu’il amène un président capable de gérer le club. Il y en a marre ! Il était contre feu Elimam, Djebbari, Mehiaoui, Meziane et aussi Abdelilah», dira Baba lors d’un point de presse animé avant-hier soir à l’hôtel Eden.

«Il m’a exigé un salaire de 40 millions par mois»
Le premier responsable du club d’El Hamri affirme que Abdelhafid Belabbès lui a réclamé un salaire faramineux. «Belabbès m’a exigé un salaire de quarante millions de centimes et aussi une mensualité de cinq millions pour un proche à lui. Il se prend pour un joueur. C’est d’ailleurs mon refus qui l’a poussé à se retourner contre moi», explique Baba avant d’ajouter : «J’ai une copie du chèque que je lui ai donné avec un montant de cent millions de centimes. Comment peut-il dire que je ne lui ai pas donné d’argent.»  

«Il a chassé tous les entraîneurs étrangers»
Selon le président du MCO, Belabbès est derrière le départ de tous les entraîneurs étrangers qui ont passé à la tête de l’encadrement technique. «Belabbès nous a chassé de l’équipe tous les entraîneurs étrangers qui étaient avec nous. Ce n’est pas normal ce qu’il est en train de faire.»
 

Belabbès  : «Je ne répondrai plus à Baba»

L’actionnaire au sein de la société du Mouloudia, Abdelhafid Belabbès, a décidé quant à lui d’intervenir pour la dernière fois et de ne plus répondre à Baba estimant que cette affaire vient de sortir de son cadre sportif. «Les gens sensés savent que mes déclarations touchaient uniquement l’aspect sportif et que je n’ai jamais eu un conflit personnel avec Baba. J’ai donc décidé de me défendre et répondre pour la dernière fois au président. Mais avant cela, je demande pardon aux supporters et à la famille du Mouloudia car on n’avait pas besoin de ce conflit en ce moment précis», dira Belabbès dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.

«J’œuvre pour la venue d’une entreprise nationale, pas pour amener un président»
Pour répondre à Baba, Abdelhafid Belabbès nie en bloc vouloir le chasser et le remplacer par un autre président. «Comment peut-il dire que je dois amener un président ? Je n’ai jamais dit que je veux lui trouver un successeur. Au contraire, j’œuvre pour la venue d’une entreprise nationale avec comme propostion que tous les actionnaires lui cèdent leurs actions y compris les miens. Je ne cautionne et je ne soutiens personne», tiens à préciser Belabbès.

«Il se contredit sur toute la ligne»
Au sujet du salaire réclamé, Abdelhafid Belabbès n’a pas trop voulu commenter. «Écoutez, je ne suis pas un demandeur d’emploi. Je n’ai jamais évoqué le sujet de mon retour alors comment pourrais-je parler de salaire. Il se contredit en disant m’avoir donné cent millions et refusé de m’en verser quarante. C’est du n’importe-quoi», souligne encore Belabbès.

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