Auteur :
Hamza R.
mercredi 25 avril 2018 08:44
Le directeur technique national, Rabah Saâdane, s’est exprimé lundi soir sur la chaîne nationale. Il est revenu sur l’AG et le travail effectué jusqu’à présent par la DTN et le DEN, Boualem Charef. Il a aussi donné son point de vue sur le phénomène de la violence. «Il faut s’unir pour le bien du football algérien. On doit travailler main dans la main pour élever notre niveau et pour que notre drapeau soit présent dans les grandes compétitions. Chez nous, j’ai l’impression que ce n’est pas le cas. Les gens disent beaucoup de choses, mais ne donnent pas de solutions. Par exemple, ils disent que nos clubs ne sont pas professionnels, mais il faut donner des solutions. Il faut aussi apprendre à travers les erreurs. Moi, j’ai appris par exemple des erreurs que j’ai commises. Je me souviens que lors de mon premier match comme sélectionneur en 1985 et pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde du Mexique 1986, on avait fait un match nul 0-0 en Angola et au match retour, on menait 3-0 lorsque j’ai effectué quelques changements pour faire plaisir au public. Au final, on a encaissé deux buts et on a failli être éliminés. Par la suite, nous n’avons perdu aucun match aux éliminatoires ni de la CAN ni de la Coupe du monde.»
«On a confiance en Charef»
«Boualem Charef est un professeur. C’est un cadre très compétent qui fait un excellent travail chez les équipes nationales. C’est lui qu’on doit féliciter pour tout ce qu’il a fait depuis six mois. Il a mis en place quatre équipes qui sont en train de se préparer comme il se doit pour honorer l’Algérie. Moi personnellement, je ne m’immisce jamais dans son travail. Je suis là uniquement pour l’encourager, apporter un soutien sur le plan organisationnel et administratif, c’est tout.
Le volet technique, c’est lui et je veux que le programme qu’il a planifié soit réussi. Nos U20 se sont qualifiés au prochain tour des éliminatoires et vont affronter le Ghana. Même si on se fait éliminer, il faut continuer le travail et ne pas baisser les bras. Je dis aussi qu’il faut faire confiance à Charef. C’est un technicien local avec beaucoup de qualités et de compétences.»
«En 2004, il y avait une volonté de la FAF mais aussi un manque de moyens»
«En 2004, il y avait une volonté chez la FAF de bâtir les quatre centres de formation, mais à l’époque, il n’y avait pas de moyens. Ajouté à cela, il y avait de grands problèmes entre la FAF et le MJS. Il y avait même eu deux DTN. Une du MJS menée par Peter Schenetger et l’autre de la FAF menée par Tikanouine. Regradez alors les gros problèmes qui étaient à l’époque. Maintenant, on veut faire du bien. J’ai rencontré le président Kheireddine Zetchi avant de prendre mon poste et j’ai accepté son projet. Maintenant, nous allons renforcer encore la DTN. Figurez-vous que nous avons quatre équipes et nous n’avons pas d’entraîneurs de gardien de but. Nous allons renforcer la DTN, au moment où j’entends des gens dire que nous avons beaucoup d’effectifs et il y a beaucoup d’argent qui est dépensé. Nous allons organiser un séminaire avec les directeurs techniques des clubs professionnels et amateurs».
«Les quatre centres de préparation sont un investissement»
«Nous allons bâtir les quatre centres de formation au Centre, à l’Est, à l’Ouest et au Sud. On va voir avec le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports pour voir. On va miser sur la formation des joueurs pour donner au football algérien un sérieux coup de pouce. Il y aura l’aide de la FIFA dans ce projet. A l’Est par exemple, il y a Batna, Sétif, Constantine et même Taref. Dans cette ville, on a visité six communes et à chaque commune, on nous a présenté six lots de terrain. Ils sont tous partants pour ce projet. Ces centres seront un investissement pour l’Algérie car les clubs étrangers vont venir à l’avenir chez nous pour se préparer, en plus de nos clubs qui vont toujours en Tunisie ».
«Si on avait 100 équipes comme le PAC, on aurait réussi»
«On a un objectif qu’on veut atteindre. On sait où on veut arriver. Il suffit juste que les responsables nous suivent, c’est tout. Il faut aussi qu’il y ait de la stabilité au niveau de la Fédération et au niveau des clubs. Il faut que ces derniers soient bien structurés pour bien réussir. Une fois j’avais dit que si on avait 100 équipes comme le PAC, on aurait réussi. Ce club a acheté un lot de terrain pour bâtir son propre centre. Vous voyez que le club produit un très beau football et avec des jeunes au niveau du championnat. Pourtant, le PAC ne possède pas autant de moyens que certains clubs qui ont des moyens énormes».
«On est là pour aider Madjer»
«Il y a beaucoup de respect avec Rabah Madjer et ses assistants. La direction technique nationale est là pour aider. Vous savez que l’entraîneur des gardiens de but des U21, Mhamed Haniched, travaille aussi avec les A puisque le staff technique l’a demandé. Dans le monde entier, le travail de la DTN est clair. Mais, on est là pour apporter notre aide».
«L’Angleterre a mis dix ans pour combattre la violence»
«La violence existe dans nos stades et chaque semaine. La dernière fois, le dossier JSK-MCA a été médiatisé mais il faut savoir que dans les autres stades, notamment dans les divisions inférieures, il y a des dérapages chaque semaine. Il faut agir pour combattre cette violence qui est un phénomène social. En Angleterre, on a mis dix ans pour combattre ce phénomène, mais en prenant des mesures très sérieuses. J’espère qu’on va pouvoir éviter le pire».
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