Auteur :
R. A.
dimanche 18 février 2018 08:21
L’ancien international et entraîneur adjoint de la JSK, Fawzi Moussouni, était hier l’invité sur le plateau de notre chaîne de télévision El Heddaf TV, pour parler de la situation très critique que vit son ancien club. Moussouni a révélé que l’actuelle direction et l’entraîneur en chef n’assument guère la responsabilité de cette crise qui, selon ses dires, est la conséquence de longues années de mauvaise gestion de l’ancien président, Hannachi : «En toute franchise, l’actuel président, Cherif Mellal, et l’entraîneur en chef Saâdi que je respecte beaucoup, n’ont aucune responsabilité de ce qui arrive à la JSK. Ils sont arrivés en pompiers pour sauver le club. L’unique responsable est l’ancien président Hannachi qui a ruiné le club. Nous avons tiré la sonnette d’alarme en début de saison, malheureusement tout le monde sait comment on a été forcés à partir.»
«La JSK paie aujourd’hui les conséquences des changements d’entraîneurs»
Selon Moussouni, la JSK se retrouve aujourd’hui victime d’une très mauvaise gestion pendant de nombreuses années, ajoutant que les multiples changements d’entraîneurs cette saison ont compliqué la situation davantage : «Le seul responsable de cette situation, c’est bien Mohand Cherif Hannachi. Il a fait de la JSK une propriété privée et a dirigé ce club seul. Ce qui a compliqué davantage la situation cette saison, ce sont les multiples changements d’entraîneurs.»
«Des dirigeants et des entraîneurs honnêtes ont été forcés à partir par la petite porte»
L’ancien membre de la barre technique de la JSK revenu la saison passée pour sauver le club, regrette que l’ancien président n’aie pas su profiter des réelles compétences du club en affirmant ceci : «L’ancien président, Hannachi, a ignoré son entourage. D’anciens dirigeants et entraineurs honnêtes ont été tous poussés à partir par la petite porte.»
«Ce que j’ai dit à Mellal sur l’arbitrage avant le DRBT s’est confirmé»
Revenant sur la dernière défaite de la JSK à Tadjenanet, Moussouni a dit ceci : «Je savais que la JSK allait vivre l’enfer à Tadjenanet. Avant le déplacement, j’ai eu Mellal au bout du fil et je l’ai averti. Je l’ai informé que la JSK n’allait pas échapper au mauvais arbitrage et tout ce que j’ai dit s’est confirmé.»
«Les matchs qui restent sont encore plus difficiles»
Concernant son point de vue sur l’avenir du club en Ligue, Moussouni a affirmé : «La JSK n’a plus le droit à l’erreur. Elle totalise 19 points et pour atteindre 37 points qui peuvent sauver le club de la relégation, ils doivent faire un sans faute à domicile et chercher le maximum de points de leurs déplacements. Je pense que le parcours qui reste est encore plus dur et nous prions pour que la JSK ne tombe pas en L2.»
«Sadmi n’a pas été correct avec nous »
Visiblement, Moussouni n’est pas près d’oublier la manière avec laquelle ils ont été poussés à quitter, lui et Rahmouni, en début de la saison. Il regrette que l’ancien président du directoire, Sadmi, n’ait pas pris le soin de les défendre : «Avec ce qui s’est passé pour Rahmouni, ce dernier ne pouvait plus rester. Ce que je regrette le plus, c’est que l’ancien président, Sadmi, n’a pas été correct avec nous et ne nous a pas défendus.»
«Je souhaite à Mellal de réussir, il est trop naïf»
Par ailleurs, Moussouni affirme qu’il souhaite au nouveau président Cherif Mellal toute la réussite et lui exprime son entière disponibilité à apporter son aide ne serait-ce que par des conseils : «Je suis de tout cœur avec Cherif Mellal qui est venu sauver le club dans des conditions difficiles. Il est trop naïf et c’est quelqu’un qui est venu avec ses propres moyens pour aider le club. Je suis prêt à l’aider ne serait-ce que par lui communiquer des conseils pour une sortie de crise, la JSK c’est toujours notre club le plus cher.»
«Je demande aux joueurs de se sacrifier pour sauver le club»
Tout en restant optimiste pour le sauvetage du club, Moussouni ajoute : «La situation est critique, les joueurs doivent sentir la grande responsabilité qui pèse sur eux. Ils doivent se sacrifier pour gagner tous leurs matchs et éloigner la JSK de la zone rouge. Vu la situation actuelle, la manière importe peu, l’important est de gagner à tout prix. Ils doivent mouiller encore plus le maillot et prouver qu’ils sont capables de sauver la JSK.»
«Tout le monde sait que Rahmouni et moi avons été victimes de hogra»
Pour finir, Rahmouni est revenu sur son départ avec Rahmouni en début de saison en déclarant : «Nous avons été forcés à partir. Tout le monde sait qu’on a été victimes de hogra moi et Rahmouni. Ceux qui ont fait du mal à la JSK le payeront cher.»
«On ne peut faire une comparaison entre la JSK d’avant et celle d’aujourd’hui»
Invité à parler de la différence entre la JSK du passé et celle d’aujourd’hui, Moussouni rétorque : «C’est impossible de faire une comparaison entre les deux époques. La JSK d’avant n’est pas celle d’aujourd’hui. Avant, les joueurs avaient tous les moyens pour travailler et dans la plus grande sérénité. Il n’y avait pas de gangs comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui. Les joueurs actuel sont toujours sous pression et jouent la peur au ventre, et ces paramètres influent sur les résultats du club.»
«Le milieu du club est malheureusement pourri et Hannachi aurait dû partir il y a très longtemps»
Parlant toujours de la situation de la JSK, Moussouni ajoute : «Le milieu au sein de la JSK est malheureusement pourri. L’ancien président avait placé dans chaque coin des personnes qui lui rapportaient malheureusement toujours de fausses informations sur le moindre petit détail. Il n’a jamais accepté des hommes qui viennent travailler et c’est pour cela qu’il s’est retrouvé tout seul. Sa gestion catastrophique est la cause de tous les maux au sein de la formation. Honnêtement, il aurait dû partir il y a longtemps et laisser le club entre les mains de ceux qui sont aptes à le gérer mieux que lui.»
«Certains joueurs ne méritent pas de jouer à la JSK»
L’ancien entraineur adjoint de la JSK Moussouni n’a pas raté l’occasion de dire que certains joueurs ne méritent pas de jouer à la JSK, vu leur rendement médiocre : «J’ai dit que certains joueurs ne méritaient pas de jouer à la JSK. Lorsque nous étions revenus de Omra Rahmouni et moi, nous avions établi une liste de joueurs à recruter mais on nous les a refusés. Nous voulions engager des joueurs très bien éduqués et qui acceptent la critique et nos conseils aussi. Nous avons tenu une réunion avec l’ancien président mais notre démarche a été refusée. Depuis quelques années, certaines personnes ramènent à la JSK des joueurs de bas niveau et en profitent pour gagner de l’argent.»
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