Auteur :
Lyès Aouiche
jeudi 15 février 2018 06:55
Le technicien en chef de la JSK, Noureddine Saâdi, n’a pas voulu faire passer sous silence les dernières déclarations de Yazid Yarichène, un actionnaire du club, à qui il a répondu hier, lors d’un point de presse animé au stade, peu avant l’entame de la dernière séance d’exercices, la veille du déplacement à Tadjenanet. Saâdi, qui voulait éviter la polémique en cette période difficile, s’est retrouvé dans l’obligation de répondre à certaines accusations qui, selon lui, nuisent à sa personne et à sa profession. «Je ne suis pas le genre de driver qui polémique, surtout pas en cette période difficile que vit la JSK. J’ai éloigné mes joueurs de la pression et accepté que cette dernière tombe sur mes épaules, car l’équipe a besoin de sérénité et de quiétude pour avancer. Je suis surpris par les déclarations mensongères, les accusations graves et gratuites me ciblant directement, et du coup, je me dois de répondre», a affirmé Saâdi visiblement touché.
«Cette personne a un statut de dirigeant, voilà
à quel bas niveau est descendu notre football»
Ne le citant pas nommément, Saâdi a répondu en bloc à toutes les accusations de Yarichène en déclarant : «Au début, j’ai évité de répondre à cette personne qui apparemment n’a vraiment rien compris mes propos. Il n’a absolument pas saisi mon message, et voir cette personne occuper le poste de responsable à la JSK prouve à quel point vraiment le niveau de notre a atteint football, c’est une honte.»
«Je ne l’ai jamais accusé de vendre des véhicules trafiqués, qu’il s’occupe de ses affaires, c’est mieux»
Le premier responsable de la barre technique a affirmé qu’il n’a jamais attaqué Yarichène en personne, ni parler de sa profession de revendeur de voitures en précisant : «Je ne l’ai jamais accusé de vendre des voitures trafiquées. J’ai bien dit qu’il doit s’occuper de sa profession, plutôt que de s’immiscer dans mes missions de driver. Il y a bien des voitures trafiquées et qu’il doit vraiment veiller à ce qu’il ne soit pas arnaqué au lieu de s’occuper de ce qu’il ne maîtrise pas.»
«J’ai un nom à défendre et je dois lui répondre»
A quelques heures d’un match décisif face au DRBT, Saâdi a plutôt souhaité aborder le match sur son aspect technique et ne pas verser dans la polémique avec Yarichène. Toutefois, se sentant visé et touché dans son amour-propre, il n’a pas hésité à répondre : «J’ai une trentaine d’années d’expérience sur le terrain. J’ai un nom à défendre. Si je ne réponds pas, cela veut dire que tout ce qu’il dit est vrai. Non ! Je dois répondre et je l’invite à cesser la polémique.» Et d’ajouter : «Je ne suis pas tombé de la dernière pluie, j’ai plus de trente ans d’exercice sur les terrains de football. Je suis un coach qui gagne son argent avec la sueur de son front, je suis propre, je ne suis pas riche, mon patrimoine peut être vérifié par tout le monde à tout moment, mon casier judiciaire aussi est propre, ce qui n’est pas le cas de certains…»
«J’ai touché deux mois de salaire, c’est vrai mais pas le montant qu’il
a annoncé»
En réaction à la déclaration de Yarichène, à propos de deux mois de salaire qu’il a touchés comme avance à son arrivée à la JSK, Saâdi précise : «Oui, j’ai touché deux mois de salaire, où est le mal dans tout ça. Ne suis-je pas le coach de la JSK ? Mais ce que je réfute catégoriquement, c’est le montant erroné qu’il a avancé, j’ai pris bien moins que ce qu’ont empoché mes prédécesseurs.»
«Qu’a-t-il fait pour régulariser Gaouaoui et Guillou qui attendent leurs salaires depuis des lustres ?»
Saâdi ne s’est pas limité à préciser le chiffre exact des deux mensualités touchées, mais répond à Yarichène en précisant : «Au lieu de mentir à l’opinion publique sur ce que j’ai perçu comme avance, pourquoi n’a-t-il pas parlé des salaires impayés depuis plusieurs mois des deux membres du staff, à savoir Gaouaoui et Guillou. Ces deux dirigeants qui sont avec moi, ne sont pas payés depuis très longtemps, il était là non ? Qu’a-t-il fait pour les régulariser ?»
«Si j’étais opportuniste, j’aurai accepté de signer un contrat de deux ans»
Saâdi a aussi ajouté : «J’ai pris deux mois de salaire comme avance, pour moi, j’ai arrangé beaucoup la JSK, d’autres ont signé pour plus que ça et on n’a rien dit, puis si je suis un opportuniste, j’aurai sauté sur l’occasion et accepter de signer un contrat de deux ans et si justement une personne comme lui me pousse à partir, je quitterai avec un joli pactole. Moi je ne suis pas du genre, je suis tombé avec Mellal, un homme de principe, je n’ai pas accepté de signer pour deux ans, j’ai demandé un contrat jusqu’à la fin de saison.»
«Pourquoi n’a-t-il pas parlé de technicien étranger qui a empoché
le double de mes salaires, après 15 jours de travail seulement ?»
Avant de passer au match du DRBT, Saâdi n’a pas manqué de rappeler à Yarichène qu’il a pris deux mois de salaire, ce qui lui revient de droit et qu’un coach étranger, qui a travaillé avant lui, en a pris le double pour 15 jours de travail seulement : «C’est un acharnement gratuit contre moi pur et simple, sinon comment expliquer qu’il n’a pas soufflé un mot sur le montant des salaires pris par un coach étranger, alors que ce dernier n’a exercé que deux semaines ?»
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