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vendredi 06 juin 2014 18:15
1938 – Un an avant la guerre
Deux ans après des Jeux Olympiques de Berlin nauséabonds, la Coupe du Monde 1938 se déroule en France, au cœur d'une Europe au bord du gouffre. Les joueurs allemands - ou plutôt les joueurs de l'Anschluss, des Autrichiens ayant incorporé la sélection, se fendent d'ailleurs du salut nazi pendant les hymnes, mais c'est bien plus l'équipe d'Italie qui fait parler d'elle. Et pas seulement pour son nouveau sacre, quatre ans après avoir triomphé à domicile. Car en plus de faire le salut fasciste avant le coup d’envoi du match face à la France, en quarts de finale, l’Italie, sensée évoluer en blanc, arbore, sur ordre de Benito Mussolini, une tenue noire en référence aux Chemises brunes, la milice paramilitaire mise en place par le dictateur.
1982 - Un cheick pas si blanc
Deuxième match de la Coupe du Monde 1982 pour les Bleus avec un France-Koweit devenu mémorable à la 78e minute de jeu. Les hommes de Michel Hidalgo mènent alors 3-1 et Alain Giresse s’en va fusiller le gardien pour aggraver le score alors qu’un coup de sifflet retentit dans les tribunes. Sauf que… Si l’arbitre valide bien le but dans un premier temps, le cheikh Fahid Al-Ahmad Al-Sabah, frère de l'émir du Koweït et président de la Fédération de football, demande à ses joueurs de quitter le terrain puis descend sur le terrain pour s’entretenir avec l’arbitre. La légende raconte que les deux hommes ont parlé pétrole... Ce qui est sûr c’est que Michel Hidalgo vire au rouge dans son short seyant, se faisant même refouler par la Garde Civile, lorsque Miroslav Stupar, l’arbitre soviétique, donne raison au cheick. Avant d’être banni par la Fifa..
1986 – La main de Dieu
Forcément, en vingt éditions de la Coupe du Monde, les erreurs d’arbitrage ont été légion. Des deux cartons jaunes donnés à Josip Simunic sans qu’il soit exclu par Graham Poll en 2006 au but décisif de Geoff Hurst accordé pour l’Angleterre en finale en 1966 alors que le ballon a rebondi sur la ligne en passant par l’agression de Harald Shumacher sur Patick Battiston en 1982, les exemples ne manquent pas. Mais aucune n’a été aussi marquante que la Main de Dieu de 1986, ce but de la tête main inscrit par Diego Maradona pour ouvrir le score en quarts de finale face à l’Angleterre, deux ans après la fin de la Guerre des Malouines. «Un peu par la tête de Maradona, un peu par la main de Dieu», assure-t-il à l’issue de la rencontre. Cinq minutes plus tard, l’Argentin se fait pardonner en marquant le but du siècle après avoir traverser le terrain en dribblant toute la défense anglaise.
1982 – Le match de la honte
Quatre ans auparavant, la victoire suspecte de l’Argentine sur le Pérou (6-0) alors qu’un succès par quatre buts d’écart était nécessaire à l’Albiceste pour se qualifier avait déjà fait couler beaucoup d’encre. Mais que dire de cet Allemagne-Autriche du premier tour de la Coupe du Monde 1982. Surprise d’entrée par l’Algérie, la Mannshaft a en effet besoin de l’emporter face à son voisin. L’Autriche peut, elle, se contenter d’une courte défaite. Le match de la honte, ou ‘Pacte de non agression’ quand on se place côté allemand, peut dès lors commencer à Gijon. Après l’ouverture du score de Hrubesch après seulement 11 minutes de jeu, suivront en effet 80 minutes de non-football, les deux équipes se contentant dès lors de passes inoffensives. Depuis, Hans-Peter Briegel, côté allemand, et Walter Schachner, chez les Autrichiens, ont reconnu l’existence d’un accord. De quoi permettre à l’Allemagne de pousser jusqu’en finale après avoir fait pleurer la France en général et Patrick Battiston en particulier en demi-finale…
1994 – La chute d’une icône
Huit ans après avoir tout fait pour broder une deuxième étoile sur le maillot de l’Abliceste et quatre ans après avoir fait pleurer Naples en portant l’Argentine jusqu’en finale, Diego Maradona semble bien parti pour renaître en mondovision. Quinze mois de suspension pour un contrôle positif en 1991 sont passés par là, mais El Pibe de Oro se rappelle au souvenir de tous le temps d’une fulgurance face à la Grèce, le temps d’un cri de fou face à la caméra. Las, quelques jours plus tard, Maradona est contrôlé positif à l’éphédrine et exclue de la compétition. 20 ans après, l’Argentine ne s’en jamais vraiment remise.
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