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mercredi 28 mai 2014 18:09
Vittorio Pozzo (1886-1968). Longtemps surnommé le "vieux maître", il est le seul à ce jour à avoir été sacré champion du monde deux fois, avec l'Italie en 1934 et 1938. Tombé dans le foot lors d'un voyage en Angleterre, il en ramène les vertus du "fighting spirit" qu'il n'aura de cesse d'insuffler à ses joueurs. Il développe sa "metodo", une tactique basée sur un pressing très haut des attaquants qui fit des ravages. En Italie il est le sélectionneur à la plus longue longévité, 21 ans, avec 97 rencontres (64 victoires).
Mario Zagallo. Légende vivante du Brésil, "le professeur" âgé de 81 ans a le plus beau palmarès de l'histoire en Coupes du monde: deux sacres en tant que joueur (1958, 1962), un en tant que sélectionneur (1970), un autre en tant qu'adjoint (de Carlos Alberto Parreira 1994). Si le titre de 1970 est marqué du sceau de la flamboyance, s'est ensuite imposée à lui une approche plus défensive qui ne fut pas forcément du goût des supporteurs (1994, 1998). Mais ses 110 victoires (pour 33 nuls et 11 défaites) en 154 matches à la tête de la Seleçao plaident pour lui.
Rinus Michels (1928-2005). Tacticien novateur, le Néerlandais est l'inventeur du "football total", basé sur le mouvement et la permutation des postes, afin que tous les joueurs participent à l'animation offensive. Un concept qu'il développa avec succès à l'Ajax Amsterdam, mais qui ne connut pas de consécration en Coupe du monde. Malgré un Johan Cruyff au sommet, "l'Oranje mécanique" échoue en finale 1974 face à la RFA (2-1). De retour aux affaires dix ans plus tard, il remporta toutefois l'Euro-1988 avec la génération Van Basten.
Enzo Bearzot (1927-2010). L'homme à la pipe est celui qui a réconcilié l'Italie avec le jeu. Loin des préceptes hermétiques du catenaccio, il a réussi à décomplexer une équipe qui n'était pas favorite au Mondial-1982, mais qui dama le pion de l'Argentine, du Brésil, de la Pologne et de l'Allemagne pour décrocher le 3e sacre azzuro. Fin psychologue, proche des joueurs, il prôna un esprit offensif sans se laisser submerger par l'enjeu.
Telê Santana (1931-2006). Il dispute à Gusztav Sebes (Hongrie, 1954) et Rinus Michels (Pays-Bas, 1974), le titre de sélectionneur de "la meilleure équipe qui n'a jamais remporté la coupe du monde". Sa Seleçao au Mondial-1982, plus encore peut-être que celle au Mondial-1986, fut avec Socrates, Zico et consorts le chantre d'un jeu offensif léché voire magique parfois, qui contribua, même sans titre, à faire du Brésil le pays du foot roi.
Carlos Bilardo. Réduire l'importance du "docteur" au simple fait d'avoir eu Diego Maradona pour conduire l'Argentine au sacre de 1986, serait réducteur. Bilardo a surtout su trouver la formule tactique (un 3-5-2 amovible) et un groupe de joueurs dévoués ayant favorisé la pleine expression du génie du "pibe de oro". A 76 ans, son influence à la direction technique reste grande, notamment auprès du sélectionneur Alejandro Sabella qui rêve d'imiter son aîné avec Lionel Messi.
Franz Beckenbauer. Comme Zagallo avant lui, "Der Kaiser" a réussi l'exploit d'être champion du monde comme joueur (1974) et comme sélectionneur (1990). Libéro de classe sur le pré, son exceptionnelle vision du jeu et sa science tactique le prédisposèrent à devenir entraîneur. Sa culture, allemande, de la gagne fit le reste.
Aimé Jacquet. Lorsqu'il prend en mains l'équipe de France en 1993, tout est à reconstruire après la non qualification pour le Mondial-1994. Longtemps critiqué jusqu'à l'excès, longtemps incompris, il renversa tous les pronostics négatifs pour conduire les Bleus au succès en 1998, avec la génération Zidane qu'il avait lancée. Adepte d'un schéma tactique défensif imperméable, il eut en outre le talent de sublimer ses joueurs durant un tournoi qu'ils ont survolé.
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