Auteur :
K. L.
samedi 26 novembre 2016 19:51
Du match de coupe de vendredi passé contre la modeste équipe de Mediouni Oran, l’on retiendra deux choses. La première, est la qualification au prochain tour. C’était le but d’ailleurs, et le principal objectif de l’Entente dans cette confrontation. La seconde, est le doute qui s’est bel et bien installé au sein du groupe où un certain malaise est palpable. L’on est aujourd’hui sûr que l’équipe va mal. La première mi-temps du match face au SCMO illustre on ne peut mieux cet état de fait. Deux ou trois occasions manquées dans le premier quart d’heure ont suffi pour plonger l’équipe dans le doute et lui faire perdre tous ses repères. Les joueurs ne sont plus en confiance et ont perdu toute leur lucidité. Sur le banc, Amrani est obligé de trouver des solutions et décide de changer son système de jeu. Trop tard, les supporters réagissent et lui demandent de partir. Encore une fois, il sera la cible des quelques fans qui ont fait le déplacement au moment où la majorité du public sétifien a décidé de bouder l’équipe. C’était en effet, la plus faible affluence qu’a connue le 8-mai-45 cette saison. Amrani procède tout de même au changement, il fait sortir Amokrane qu’il remplace par Haddouche. Ainsi, il revient au système de jeu habituel. Suite à ce réaménagement, la machine est dégraissée, elle tourne mieux au retour des vestiaires. Le jeu est plus aéré, les joueurs sont plus présents, l’impact aussi et le résultat n’a pas tardé à suivre. L’Entente ouvre le score à la 52’ puis fait le break à la 56’. C’est suffisant pour gagner son ticket pour les 16es de finale. On s’est contenté de l’essentiel quoi. Et c’était le plus important.
Le doute ronge l’équipe et la pression est insoutenable
Mais le malaise est là et on le ressent bien. C’est ce qui empêche l’équipe d’être créative et de croire en ses moyens. Par rapport aux statuts des deux équipes et leurs moyens, entre une équipe qui, il y a deux ans, planait sur le toit de l’Afrique et une formation qui avait du mal à financer son déplacement d’Oran à Sétif, la différence devait être vite fait. On ne demande pas à l’Entente d’écraser son adversaire ou de maquer dix buts, mais de justifier clairement son rang, d’autant qu’elle évoluait chez elle et devant son public. Faut-il rappeler que les deux buts marqués sont survenus sur deux balles arrêtées ? Et qu’ils ont été inscrits par des défenseurs de surcroît ? On se plaignait de l’inefficacité des attaquants, mais aujourd’hui, on craint que l’équipe ne puisse plus produire du jeu. Ce n’est pas le dispositif tactique qui est remis en question, ni la qualité intrinsèque des joueurs, encore moins les compétences du staff technique. C’est le doute qui s’est emparé de l’équipe, et quand les joueurs évoluent la peur au ventre, avec la crainte de mal faire, ils ne peuvent plus être concentrés sur leur sujet et il leur sera difficile de s’appliquer sur le terrain. L’épisode de Abdelmoumen Djabou, qui a dû fuir le groupe pour échapper à la pression alors qu’il est supposé être le plus costaud psychologiquement pour faire face à ce genre de situations, montre à quel point la tension pèse sur l’équipe.
Quand le mondialiste a peur
Il y a aussi un signe qui ne trompe pas. C’est ce qui s’est passé la veille du match lorsque l’ESS a voulu chasser l’équipe de Mediouni du stade au moment où celle-ci prenait part à une séance d’entraînement, un créneau qu’elle avait obtenu dans les règles, en formulant une demande 24 heures à l’avance et en payant les frais. C’était jeudi dernier. La direction du stade avait réussi à lui trouver un créneau entre l’entraînement de l’USMS qui avait débuté à 14h00 et celui de l’Entente qui allait avoir lieu à 16h00. C’était un créneau de 45 minutes, de 15h15 jusqu’à 16h00. Mais lorsque l’équipe de l’ESS est arrivée, ses responsables ont essayé d’interrompre l’entraînement de Mediouni en lui demandant de quitter tout de suite le terrain. C’était scandaleux, car cette équipe de Mediouni était dans ses droits. La direction du stade a d’ailleurs rappelé aux dirigeants de l’Entente qu’ils n’ont pas le droit d’empêcher l’équipe oranaise de s’entraîner et qu’elle doit aller au bout de sa séance.
Déçus, les Oranais repartent avec une autre image de l’Entente
L’image était saisissante. Une équipe qui a pris part au mondial des clubs, qui compte 25 trophées dans son armoire, avec toute son histoire, tente d’empêcher un club amateur de troisième division de prendre part à une séance de 45 minutes de peur qu’elle s’habitue au terrain que l’Entente utilise tout au long de l’année. Une scène qui porte atteinte à la réputation de l’ESS comme nous avons pu le constater chez les responsables et les joueurs du Sporting de Mediouni qui ont été très déçus par ce qu’ils venaient de voir. Ils étaient fiers de venir croiser le fer avec l’Entente, des membres de leur délégation avaient même pris des photos souvenir avec Djabou et Ziti, mais ils sont repartis avec une autre image du club de Aïn El Fouara qu’ils ne regardent plus comme avant. De son statut de mondialiste, l’Entente n’a plus que le nom.
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