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vendredi 23 mai 2014 17:49
Les Bulgares ont été naturellement maudits par les Français pour avoir cruellement privé les Bleus de la Coupe du monde 1994. Il ne faudrait pas oublier que derrière, Hristo Stoichkov et compagnie ont démontré que leur place aux Etats-Unis n’était pas galvaudée. Petit retour sur la campagne américaine des hommes de Dimitar Penev.
Devenue le pire cauchemar des Bleus de Gérard Houllier ce 17 novembre 1993, la Bulgarie a failli en faire de même avec les voisins italiens quelques mois plus tard lors de la Coupe du monde. Après avoir barré de manière brutale la route de l’équipe de France au Mondial 1994, la formation de Dimitar Penev aurait mérité de changer le destin de la Squadra Azzurra. C’est l’hypothèse en tout cas défendue avec force par Hristo Stoichkov. Presque 20 ans après, l’attaquant désigné Ballon d’Or la même année n’a pas perdu son bouillant caractère. Et Joël Quiniou a eu les oreilles qui sifflent.
Lors d’une interview accordée à la chaîne bulgare BNT, Stoichkov n’a pas été tendre avec l’ex-arbitre français: "Mon plus grand rêve de footballeur a été brisé par cet arbitre français. Je ne pourrai jamais lui pardonner". L’actuel entraîneur de Litex Lovech accuse Quiniou et ses assistants de ne pas avoir sifflé une main dans la surface de réparation de Demetrio Albertini, le 13 juillet 1994, jours de la demi-finale entre la Bulgarie et la Squadra Azzurra. Les Italiens mènent 2-1 (doublé de Baggio après 25 minutes) quand le défenseur de l’AC Milan contrôle nettement le ballon de la main. La faute est évidente mais Joël Quiniou ne bronche pas sur la pelouse du New Meadowlands Stadium (New Jersey).
Le score en restera là et les hommes d’Arrigo Sacchi se hisseront en finale, qu’ils perdront aux tirs au but contre le Brésil. Les Bulgares seront quant à eux balayés lors du match pour la troisième place. La motivation n’y était visiblement plus mais Hristo Stoichkov repartira tout de même avec un titre: celui de co-meilleur buteur en compagnie du Russe Oleg Salenko, perpétuant ainsi la tradition initiée en 1978. Depuis le tournoi controversé organisé en Argentine, le capocanonniere de la compétition plafonnait à six réalisations.
Aux côtés de l’ancienne vedette du FC Barcelone, où il passa la majeure partie de sa carrière (1990-95 et 1996-98), on n’oublie pas ceux qui ont permis à la Bulgarie de réaliser son meilleur résultat dans une Coupe du monde: Ivanov, Kostadinov, Letchkov ou encore Balakov. La défaite initiale contre le Nigeria (3-0) n’incitait pourtant pas à un tel parcours, embelli ensuite par des victoires contre l’Argentine en poules (2-0), et l’Allemagne en quart de finale (2-1), après être passé tout près de l’élimination en 8e face au Mexique (1-1 ; 3 tab à 1).
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