Auteur :
M.A.
jeudi 14 juillet 2016 21:26
A la question s’il n’avait pas pris attache avec l’ancien sélectionneur des Fennecs, le patron de la barre technique de l’EN explique : « La dernière fois que j’ai parlé avec Vahid Halilhodzic cela remonte à la CAN 2010. Après, bien sûr, on se connaît, je ne l’ai pas encore appelé et je ne cache pas que je souhaite bientôt l’appeler pour avoir une meilleure idée sur cette équipe. Je vais le contacter incessamment pour bien me renseigner »
«Durant ces cinq dernières années, je ne suis pas resté inactif»
Pour calmer un peu les ardeurs de certains confrères qui voulaient connaître les raisons de sa longue période d’inactivité, Rejevac estime qu’il n’était pas en chômage : « C’est vrai que depuis mes dernières expériences au Qatar et Arabie Saoudite, je n’ai pris aucune équipe, mais je ne suis pas resté inactif, j’ai longtemps travaillé au profit de la Fédération de Serbie, je faisais un travail de formateur, et j’ai pu former plusieurs entraîneurs. En plus, je suivais toutes les compétitions et les grands tournois, donc la CM 2018 où j’étais le supporteur numéro de l’Algérie. »
Il décortique l’ère Halilhodzic et Gourcuff : «On sort de la même école mais je suis différend de Halilhodzic»
Invité à livrer son avis sur le football préconisé par ses prédécesseurs, le sélectionneur national sans trop s’étaler sur le sujet avance : « Chacun possède sa stratégie de jeu, moi, par exemple, j’ai mon plan de travail et Vahid avait le sien. C’est vrai qu’on sort de la même école mais j’ai un style et une conception bien différente que celle de Halilhodzic. »
«Avec plus de fraîcheur, l’Algérie aurait pu battre l’Allemagne en 2014»
Interrogé si le jeu pratiqué jusqu’ici par l’Algérie lui plaisait ou plutôt répondait à ses traits de jeu, Rejevac rétorque : « Chaque entraineur établit des paramètres de jeu et monte sa philosophie de jeu sur des principes de base différends. J’ai suivi l’équipe algérienne et je peux vous dire que l’Algérie a échoué de peu. Je crois qu’avec un peu plus de fraîcheur, elle aurait pu se qualifier face aux Allemands. J’étais vraiment un supporteur de l’Algérie et j’étais déçu de cette défaite contre les champions du monde.»
«Bien jouer ne signifie pas toujours gagner, l’important est de ne pas perdre»
Dans une tentative d’expliquer son tempérament de jeu : « Vous savez, j’ai toujours joué pour gagner, après chacun sa stratégie. Pour moi, l’important est de ne pas prendre des buts et surtout marquer pour faire la différence au score. Le meilleur exemple, c’est le Portugal, c’est l’équipe qui a su se montrer costaud derrière qui a remporté la Coupe d’Europe.»
Problème de la langue : «Le problème de la langue ne me handicapera pas, le football est un langage universel»
Voulant savoir si le problème de langue ne handicapera pas son programme de travail sachant qu’il ne maîtrise pas bien l’anglais et ne parle pas du tout le français, Milovan Rejevac dira : « C’est la même question qui m’a été posée au Ghana mais cela ne m’a pas empêché de réussir les résultats connus avec cette équipe. Bien sûr, je promets d’apprendre le français comme je l’ai fait en apprenant l’anglais mais je pense que les joueurs n’auront aucun problème à s’adapter à mon langage, celui du football notamment puisqu’on convient tous à dire que c’est un langage universel. »
La relation avec la presse : «Avec votre aide, on travaillera dans un cadre organisé»
Avant de clore sa conférence de presse, le sélectionneur national, qui aura été pour sa première entrevue avec les journalistes très réservés, promet une relation de confiance avec la presse et dresse déjà sa politique : « Ça sera comme aujourd’hui, des conférences de presse avec tout le monde à chaque grand rendez-vous et bien sûr après chaque fin de match de l’Equipe nationale. Je compte beaucoup sur vous les journalistes pour instaurer un climat de confiance et un climat professionnel dans notre relation de travail. Je ne suis pas quelqu’un qui refuse de parler mais j’aimerais que cela se fasse dans un cadre organisé. »
Les locaux et le championnat national : «Le championnat local doit être le réservoir de base de l’EN»
C’était donc beaucoup plus une prise de contact avec les journalistes et une conférence de presse consacrée à une présentation des grandes lignes de sa stratégie qu’un point de presse mouvementé comme on a l’habitude d’en connaître avec ses prédécesseurs que nous avons assisté hier à la salle de conférences du stade du 5-Juillet. Ainsi, après s’être étalé sur ses objectifs avec la FAF et les raisons qui l’ont poussé à accepter le challenge proposé par le président Raouraoua, l’entraineur national, Milovan Rejevac, a mis l’accent sur les autres missions qui lui ont été confiées, à savoir notamment le développement du football local avec l’éclosion de jeunes joueurs locaux à même de renforcer la sélection et briguer pourquoi pas une carrière professionnelle : « C’est très important de pouvoir compter sur des joueurs locaux afin de former le noyau de mon groupe en sélection. Le championnat national doit être le réservoir de base de l’Equipe nationale. Au Ghana, j’ai réussi à lancer plusieurs jeunes joueurs qui sont devenus des éléments importants de mon équipe lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. »
«Avec l’aide de mes collaborateurs, on réussira avec les pros et les locaux»
Très avare en matière de révélations, le nouvel entraineur national s’est dit pour une politique qui se repose sur un amalgame de joueurs locaux et professionnels pour former la meilleure équipe possible en prévision du Mondial 2018 qui sera son grand objectif avec les Verts : « Mon avenir dépendra des résultats, cela est bien clair. Maintenant, c’est sûr que la question est un peu complexe mais je dois suivre les joueurs locaux et les joueurs professionnels de la même manière et mes collaborateurs sont là pour m’aider dans ma tâche. »
«J’aimerais suivre et voir des jeunes locaux devenir professionnels…»
« Vous savez, mon plus grand défi est de pouvoir arriver à lancer des jeunes joueurs issus du championnat aller jouer à l’étranger. C’est un défi que j’ai réalisé au Ghana et j’aimerais vraiment lancer plusieurs jeunes et leur ouvrir la porte du monde professionnel en Europe. »
Son staff : «Je travaillerai avec le staff en place et Kristian sera mon adjoint»
«Il n’y aura pas de renfort, en plus de Kristian qui est mon collaborateur, je garderai le même staff en place. Il s’agit de gens connaisseurs et surtout expérimentés qui connaissent bien le groupe. Cela va beaucoup m’aider. Au Ghana, j’ai aussi travaillé avec un staff élargi composé d’anciens joueurs ghanéens et ça a très bien marché, j’espère que ça sera le cas avec l’Algérie où un challenge très important m’attend, à savoir préserver le statu de meilleure équipe d’Afrique. Avec l’aide de tous on y arrivera. »
Kristian Cvijetic (Adjoint de Rejevac) : «Mon rôle à la DTN ? Je dois d’abord discuter avec Raouraoua»
L’adjoint de Milovan Rejevac, qui est aussi son interprète au niveau de la FAF, a esquivé la question concernant son vrai rôle au niveau de la Direction technique nationale. Kristian Cvijetic s’est contenté de répondre : «Je suis ici pour épauler le coach Rejevac. Concernant ma mission à la DTN, je dois rencontrer Raouraoua pour statuer sur mon rôle à la DTN. »
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