Après une période très difficile, la direction de la JSK, qui n’avait pas trop le choix, après la démission de Bijotat, a fait appel à l’entraîneur expérimenté, Kamel Mouassa. À peine arrivé, les résultats sont de retour et la JSK joue pour la deuxième place. Fidel à ses traditions, le coach guelmi ne badine jamais avec la discipline et en l’espace de quelques semaines, il a renvoyé deux joueurs, cadres, faut-il le dire, sans la moindre hésitation. Il s’agit de l’arrière droit, Mohamed Khoutir Ziti et du milieu de terrain, Rachid Ferrahi. Même si selon certaines personnes, le coach avait pris un gros risque, ce dernier, confiant, a trouvé la formule magique. Pour preuve, sans leur participation, la JSK est parvenue à revenir avec une précieuse victoire d’Oran face à l’ASMO. Invité à l’émission 100% foot, diffusée chaque dimanche sur El Heddaf TV, le premier responsable technique kabyle n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour expliquer les vraies raisons de la mise à l’écart des deux joueurs. «J’ai une méthode de travail très précise. Je n’aime pas les retardataires. Et si j’ai renvoyé Ziti, c’est parce qu’il a raté une séance d’entraînement. Pis encore, depuis quelque temps, il n’est plus régulier dans son jeu. Il est constamment absent. Et si vous voulez la vérité, dans sa tête il est déjà ailleurs. Alors je ne peux pas compter sur lui. Je pense que les joueurs qui ont été appelés à les remplacer étaient à la hauteur. C’est le plus important.»
«Ferrahi est arrivé en retard aussi»
Ce n’est pas seulement Ziti qui a été renvoyé, même Ferrahi n’a pas été retenu pour le match face à l’ASMO. D’après Mouassa, le milieu de terrain, qui partage la même chambre que Ziti, a lui aussi brillé par son absence. «Jusqu’à présent, Ferrahi n’a pas joué sous ma coupe. Lorsque je suis arrivé, il était blessé et aujourd’hui il n’a pas encore repris le travail vu que je l’ai renvoyé. Il était avec Ziti, il est arrivé aussi en retard.»
«Aucun absent n’a le droit de reprendre sans justification»
Il a toujours été ainsi ! Kamel Mouassa n’a jamais accepté un joueur sur le terrain sans une justification. Pour lui, les deux joueurs renvoyés doivent d’abord ramener une reprise de travail de la direction pour justifier leur absence avant de pouvoir rechausser leurs crampons. «C’est ma méthode de travail, les deux joueurs doivent d’abord faire un tour à la direction, justifier leur absence, me ramener une reprise de travail pour que je les laisse s’entraîner.»
«J’ai même interdit à Malo et Diawara de s’entraîner»
Poursuivant son intervention, le coach des Canaris a déclaré qu’il avait déjà renvoyé les deux Africains, Malo et Diawara, après qu’ils sont arrivés en retard. «Ils ont dû s’expliquer avec les dirigeants pour que je les autorise à travailler avec leurs coéquipiers. Il faut instaurer une discipline de fer dans une équipe pour espérer réussir.»
«Ce ne sont que des rumeurs, je n’ai aucun problème avec Harrouche»
Laissé sur le banc des remplaçants face à l’ASMO, le meneur de jeu Hocine Harrouche n’a été aligné que dans les dernières minutes de la rencontre. Ce qui a ouvert les portes aux rumeurs. Certaines personnes sont allées encore plus loin et croient que le coach Mouassa n’aime pas trop Harrouche. Ce qui a été démenti formellement par le coach. «Je viens d’entendre cette rumeur et je vous assure que je suis sous le choc. Non, c’est faux, je n’ai aucun problème avec Harrouche. Pour preuve, il a toujours été titulaire depuis mon arrivée. Si je le fais souvent sortir c’est parce qu’il n’est pas encore au top physiquement. Face à l’ASMO, j’ai préféré le laisser sur le banc et compter sur lui en seconde période. J’avais raison, il a été derrière le but victorieux.»
«Je considère Doukha, Rial et Berchiche comme des collaborateurs»
Parlant de ses joueurs, Kamel Mouassa n’a pas manqué l’occasion d’évoquer trois noms qui, selon lui, sont de vrais leaders. Il s’agit de Doukha, Rial et Berchiche. «Ce sont de vrais professionnels. Dès mon arrivée à la JSK, j’ai eu une discussion avec eux. Mon message est vite passé et je suis très content. Je les considère comme des piliers sur le terrain et des collaborateurs en dehors. C’est un plaisir de travailler avec ce genre de joueurs.»
«Raïah, Aïboud, Tafni et Renaï sont l’avenir de la JSK»
Contrairement à plusieurs clubs, la JSK possède beaucoup de talentueux jeunes joueurs qui, de temps à autre, jouent avec l’équipe première. D’après Kamel Mouassa, le club renferme quatre bons éléments, qui sont l’avenir du club. «À la JSK, les jeunes sont talentueux. J’ai déjà eu l’occasion de voir quelques matchs de l’équipe espoirs. Déjà, l’équipe première renferme plusieurs joueurs à l’image de Raïah, Aïboud, Tafni et Renaï. Retenez bien ces noms, ils seront l’avenir de la JSK. Ce sont de talentueux joueurs avec beaucoup de qualités.»
«C’est pour cette raison que j’ai aligné Malo droite»
En l’absence de Ziti, le coach Mouassa devait trouver une solution sur le flanc droit. Et comme Malo est polyvalent, il a décidé de lui confier cette tâche. Le Burkinabé, et selon tout le monde, a été à la hauteur. Un avis que même le coach partage. «La JSK ne se repose pas sur un joueur seulement. Lorsque je suis venu, j’ai appris que Malo ne pouvait pas jouer dans l’axe à l’aise. Et comme il est polyvalent, je l’ai aligné sur le flanc droit. Il a été à la hauteur. Il s’est débrouillé convenablement avant d’inscrire le but victorieux.»
«Mebarki et Ferhani y sont pour beaucoup dans les bons résultats enregistrés»
Parmi les nouvelles recrues, deux éléments ont donné entière satisfaction. L’arrière gauche Ferhani et le meneur de jeu Mebarki ont toujours été à la hauteur. D’après Mouassa, ils sont pour beaucoup dans les résultats enregistrés. «Mebarki et Ferhani sont de très bons joueurs. La JSK a fait une très bonne affaire en les recrutant. Ils sont pour beaucoup dans les résultats enregistrés jusqu’à présent.»
Il répond à Abdelmadjid Yahi : «Lorsque j’entraînais en L1, Yahi venait au stade demander des invitations»
De passage sur El Heddaf TV, le président de l’US Chaouia a ouvert le feu sur plusieurs personnes. Après l’histoire des 150 millions de chewing-gums (CSC), il a piqué indirectement le coach Mouassa qui, selon lui, n’a pas réussi son travail lors de son passage à l’US Chaouia avec le défunt Kermali. Des déclarations qui sont restées en travers de la gorge de l’actuel coach de la JSK, qui n’a pas hésité la moindre seconde à lui répondre : «Je profite de cette occasion pour répondre à Yahi qui, lorsque j’entraînais en Ligue 1, venait au stade demander des invitations. Il n’avait pas à parler de moi ni de Kermali, qui ne fait plus partie de ce monde. Honte à lui ! Tout le monde peut témoigner de mon passage à l’US Chaouia. Et si le club a été rétrogradé, c’est à cause de ses magouilles. Il parle des scandales en Algérie alors qu’il est l’acteur numéro un.»
Recrutement : «Aït Ouamar est un très bon joueur, mais…»
Annoncé à la JSK cet été, le milieu de terrain de l’USMH Hamza Aït Ouamar n’attend que la fin de saison pour signer à la JSK. Selon Mouassa, l’ancien joueur du CRB possède d’énormes qualités qui lui permettent d’évoluer avec le club de la ville des Genêts. «Je ne parle pas que de Hamza Aït Ouamar que je connais bien d’ailleurs. C’est un très bon joueur avec beaucoup de qualités. C’est un leader aussi et il est important dans une équipe. Mais pour le moment, je ne peux pas parler de son recrutement car il reste encore deux matchs à jouer.»
«Pour le moment, on nous a déjà proposé plus de 40 joueurs»
Deux journées avant la fin de la saison, plusieurs joueurs sont annoncés à la JSK. Selon Mouassa, plus de 40 éléments ont été proposés au club, mais pour le moment aucune décision n’a été prise. «Le recrutement a commencé très tôt. Vous imaginez, plus de 40 joueurs nous ont été proposés. Je trouve que c’est un peu trop sachant qu’il reste encore deux matchs importants à jouer.»
«Plusieurs éléments sont ciblés mais je préfère attendre la fin de la saison par respect à leurs clubs»
La devise de Kamel Mouassa, c’est de ne jamais contacter un joueur qui est sous contrat et avant la fin de la saison. «Je le dis, nous avons ciblé des joueurs, mais je préfère attendre la fin de saison pour entamer les négociations. Et ce par respect pour le club. Personnellement, je n’accepterai jamais qu’un club négocie avec mon joueur alors qu’il nous reste encore des matchs à jouer. Il n’en reste pas beaucoup, une fois le championnat fini on aura le droit de solliciter qui on veut.»
«J’ai été clair avec Hannachi, il faut préserver l’ossature»
D’après Mouassa, la JSK a déjà commis beaucoup d’erreurs par le passé en libérant plusieurs joueurs chaque fin de saison. Ce qui n’aide pas trop l’équipe. Cette année, les choses vont changer et l’ossature sera préservée. «J’ai eu une discussion avec le président Hannachi. Je lui ai fait savoir qu’il faut préserver l’ossature. Il n’est plus question de refaire les mêmes erreurs du passé. J’espère qu’il trouvera un terrain d’entente avec les cadres.»
Son avenir : «Je n’ai pas encore signé mon contrat ni touché mon argent, je fais confiance au président»
Arrivé en pompier à la JSK, Kamel Mouassa réalise un parcours exceptionnel. En six matchs joués, le club a récolté 18 points. Malgré ces performances, le coach kabyle n’a toujours pas signé son contrat ni touché son argent. Selon lui, la confiance avec Hannachi est aveugle. «Croyez-moi, je n’ai à aucun moment parlé avec Hannachi de mon contrat ni de mon salaire. Je lui ai fait confiance. On a déjà travaillé ensemble, c’est un président qui connaît le football, qui me laisse travailler à ma manière. C’est le plus important.»
«Oui, je peux rester la saison prochaine»
Interrogé sur la possibilité de le voir à la JSK la saison prochaine, lui qui participe déjà au recrutement, l’ancien coach de l’ASMO et de l’USMB estime qu’il n’aura aucun problème à accepter de rester du moment qu’il se sent très à l’aise à la JSK. «Pour le moment on n’a pas encore parlé, Il n’est pas encore temps. Nous avons deux gros matchs à jouer. Pour ce qui est de mon avenir, oui, je peux rester la saison prochaine», a-t-il dit.
Son retour à la JSK : «Dès que Hannachi m’a contacté, je savais qu’il y avait un problème»
Quelques heures seulement après le départ de Bijotat, la direction kabyle a annoncé le retour de Kamel Mouassa à la tête du club. Ce dernier, qui pourtant n’avait pas le droit de s’asseoir sur le ban,c après avoir drivé trois équipes en une seule saison, a accepté de relever le défi. «Dès que Hannachi m’a contacté, je savais qu’il y avait un problème. Et comme je suis très proche de cette équipe, je ne pouvais pas dire non. J’ai connu de bons moments à la JSK et la servir est un devoir. Hannachi m’a toujours fait confiance, il m’a recruté il y a presque 20 ans et il m’a fait confiance pour diriger son équipe. Un grand honneur pour moi.»
«Voilà ce que j’ai dit aux joueurs lors de mon premier entraînement»
«À peine arrivé à la JSK, j’ai réuni les joueurs pour leur poser quelques questions. Je leur avais demandé s’ils étaient contents de leurs résultats. S’ils jouaient bien, s’ils étaient satisfaits de leur rendement. Ils m’ont dit non. Alors j’ai commencé à travailler avec eux dans la sérénité. Aujourd’hui, ils ont adopté ma méthode de travail. Les résultats sont là. Hamdoullah !»
«Il faut compter sur les jeunes»
Marginalisé sous la coupe de Bijotat, le jeune Samir Aïboud ne cesse de briller. Kamel Mouassa lui a donné une chance et désormais il compte souvent sur lui, même s’il ne joue pas dans son poste de prédilection. «Le football n’a pas d’âge. Il suffit de lancer un joueur et de lui faire confiance. À la JSK, on compte souvent sur des jeunes à l’image d’Aïboud, Raïah, Renaï. C’est important pour assurer l’avenir de l’équipe.»
«Les contacts ont perturbé Diawara»
Interrogé sur le rendement de Diawara qui a baissé par rapport aux précédentes journées, Mouassa estime que le joueur a été perturbé après les contacts qu’il a reçus. «Il se pourrait que Diawara ait été perturbé à cause des contacts qu’il a reçus. Certes, son niveau a un peu baissé mais j’espère qu’il reviendra en force lors des deux derniers matchs.»
«On ira à Sétif pour gagner»
En évoquant le prochain match qui verra la JSK se rendre à Sétif pour défier l’Entente, le coach Mouassa estime que nul n’est imbattable et que son équipe ira à l’est du pays pour chercher les trois points. «Nous allons reprendre le travail et préparer convenablement notre prochain déplacement. Certes, c’est un match difficile mais on ira à Sétif pour gagner et confirmer notre bonne santé. Nul n’est imbattable et nous sommes capables de les surprendre.» Avant de poursuivre : «J’ai déjà drivé six matchs, mais face à l’ASMO je le considère comme étant le plus difficile. On a eu affaire à une très solide équipe.»
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