Auteur :
N. R.
lundi 09 mai 2016 20:24
Les joueurs de l’USMH devaient reprendre l’entraînement, hier, en prévision du derby contre l’USMA. Mais cette séance a été annulée, suite à la décision des joueurs de faire grève pour protester contre l’absence des dirigeants. En fait, ils souhaitaient rencontrer leur président pour parler de leur situation financière, mais le premier responsable du club ne s'est pas présenté à Lavigerie. Abdelkader Mana a, en effet, brillé par son absence. Déçus de l’attitude du premier responsable, les joueurs ainsi que les membres du staff technique ont décidé d’entamer une grève. Ce qui est sûr, c’est que le club harrachi est en train de subir les effets d’un conflit entre opposants et direction, conséquences d’une gestion catastrophique. En tout cas, ces conflits sont contre les intérêts de l'équipe qui a plutôt besoin de sérénité pour bien travailler. Donc, il faut que tout le monde soit responsable et il faut qu'on mette l'intérêt de l'équipe au-dessus de tout.
Gharbi : «La décision de faire grève est collective»
Le milieu de terrain harrachi a indiqué que «la décision de sécher la séance de lundi est collective. Tous les joueurs étaient d'accord pour boycotter cette séance car les dirigeants n'ont pas tenu leur promesse. C’est vrai que toutes les équipes ont le même problème, mais les joueurs ont aussi leurs problèmes et des familles à charge. Gharbi souhaite que ce conflit avec la direction prenne fin le plus tôt possible, afin que chacun puisse se concentrer sur son travail. «Nous formons tous une famille à El Harrach est c'est désolant de voir les choses en arriver là. C'est à cause de la situation financière des joueurs qui n’ont pas été régularisés qu'on en est là. J'espère que la direction trouvera une solution à ce problème.»
Les joueurs veulent des garanties
A propos des salaires des joueurs, le seul habilité à prendre les décisions n'est autre que le président. Bien que les actionnaires opposants aient déjà voté pour Laib, pour l’instant, c’est Mana qui a la clé du coffre et ne semble pas vouloir la lâcher. Aussi, c’est lui qui s’est engagé à payer les joueurs au mois d’avril. Mais comme il avait surtout fait des déclarations à la presse laissant croire que l’argent devait arriver juste à la fin du mois, les joueurs ont certainement cherché à avoir des garanties. Hier soir, une réunion devait le regrouper avec les joueurs au sujet de leurs salaires de novembre et décembre. Il faut s'attendre à des surprises et des explications qui ne mettront pas tout le monde d'accord.
Benomar : «La réaction des joueurs est légitime»
Dans l’impossibilité de joindre les joueurs pour avoir des informations concernant le boycott, nous avons réussi à joindre Hacen Benomar, l’un des adjoints de Charef, qui nous a déclaré : «En effet, cette décision est collective et elle a été prise pour protester contre l’absence et l’indifférence des dirigeants. Tous les joueurs étaient présents, y compris les membres du staff technique.» Quand aux revendications, l’ancien milieu de terrain des années 80 a tenu à préciser : «D’abord, je dois préciser tous les joueurs sont déçus parce que la direction n’a pas tenu sa promesse. Le plus inquiétant, c’est que ces derniers temps, on a l’impression qu’il n’y a pas de responsable à l’USMH. Les dirigeants sont aux abonnés absents. A chaque séance, on se retrouve seuls. Malgré les perturbations qu’a connues la maison harrachie, nous, staff technique et joueurs, avons décidé de continuer à travailler pour sauver le club de la relégation. Mais ces derniers temps, on voit que les choses n’ont pas évolué à la tête du club. Raison pour laquelle les joueurs sont en droit de s’inquiéter pour leur argent.»
Les supporters très en colère contre la direction
Sachant que toutes perturbations sont la conséquence des conflits entre les dirigeants, les supporters sont très en colère contre la direction. Certainement et puis s’ils sont en colère, c’est parce qu’ils sont maintenant convaincus que la direction est seule responsable de la situation actuelle. En plus, si les supporters ont manifesté leur colère, alors que peut-on dire des joueurs qui n’ont pas perçu leur dû depuis des plus de cinq mois.
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Abdelkader Mana