Auteur :
A. F.
lundi 14 mars 2016 18:08
L’Entente de Sétif a réussi, avant-hier à Brazzaville, à stopper l’hémorragie. Il a fallu qu’elle quitte le pays et qu’elle change d’environnement et de compétition pour qu’elle puisse enfin réagir en revenant de son premier déplacement africain de la saison avec un bon match nul, même s’il y avait de la place pour faire mieux. Les Sétifiens ont, en effet, raté d’un cheveu la victoire dans les dernières minutes en concédant un penalty généreux pour les Congolais, et en ratant auparavant plusieurs occasions de tuer le match. Il ne faut pas faire la fine bouche pour autant, car les données d’avant-match ne leur étaient guère favorables. Personne ne donnait cher de leur peau, suite aux deux défaites de suite en coupe et en championnat et à tout ce qui s’était passé, sans oublier les nombreuses absences que l’équipe a déplorées face à l’Etoile du Congo. C’est déjà un miracle d’avoir évité la défaite. Le président Hammar le savait et c’est pour cette raison que sa dernière consigne à ses joueurs avant que ces derniers ne s’envolent vers la République du Congo était d’éviter la défaite, il ne pouvait pas leur demander plus par rapport aux conditions dans lesquelles ils ont fait ce voyage. C’est ce qui a été fait avec, en prime, un très bon comportement de l’équipe sur le terrain, tactiquement, techniquement et mentalement.
Les joueurs se sont libérés
Il est vrai que ce penalty sifflé injustement contre l’Entente en fin de match a gâché la fête et a frustré les joueurs et le staff technique qui tenaient leur victoire, mais cela ne peut en aucun cas remettre en question le match héroïque qu’ils ont livré avant-hier, ni diminué de cette bonne performance qui leur donnera un avantage considérable au match retour. Mais le plus important, c’est que les joueurs aient retrouvé le sourire. Ce match nul leur a permis de respirer un peu et de sortir la tête de l’eau. Mais surtout de pousser un grand ouf de soulagement. Car au risque de le répéter, l’équipe a tout perdu, ou presque, sur le plan national, et il ne lui reste que cette compétition africaine pour sauver ce qui peut l’être, par conséquent, il ne fallait pas se louper. D’après ce que nous avons constaté sur place, les joueurs se sont libérés. La pression est tombée et les visages ne sont plus fermés comme ils l’étaient. C’est de bon augure, car ce résultat va certainement redonner confiance au groupe et l’aider à reprendre le championnat avec plus de motivation. Tous les joueurs que nous avons abordés à ce sujet se disent confiants et espèrent que cela va les relancer en championnat, d’autant qu’ils sont loin, soulignent-ils, d’avoir grillé toutes leurs cartes.
Djahnit et Hachi au-dessus du lot
Sur le plan technico-tactique, il y a eu beaucoup de points positifs. Individuellement, les joueurs avaient bien tenu leurs rôles et certains d’entre eux ont émergé du lot, à l’image de Hachi qui a été énorme, lui qui a muselé le meilleur attaquant de la formation congolaise, celui sur lequel on comptait pour faire la différence. Le latéral gauche sétifien a su le neutraliser. Dans l’axe central, la paire Aroussi-Bouchar s’est mieux comportée par rapport aux derniers matchs, au même titre que Rebiai qui a eu un rendement correct. Au milieu du terrain, le retour d’Amada a fait du bien à l’équipe. Le Malgache a ratissé plusieurs balles, aidé dans cette tâche par Benlameiri et Zerrara qui ont eu tous les deux le rendement escompté. De son côté, Zakaria Haddouche s’est illustré une nouvelle fois en donnant la balle de but à Djahnit, signant ainsi sa sixième passe décisive de la saison. Et de notre avis, l’homme du match a pour nom Akram Djahnit. Ce dernier a tout fait, que ce soit dans la relance ou dans la récupération. Il a fourni son meilleur match depuis son retour à l’Entente avec, à la clé, ce précieux but qui vaudra son pesant d’or au match retour. Globalement, tous les joueurs qui ont été alignés par Geiger, y compris ceux qui ont été incorporés en seconde période, ont répondu présents et ont été à la hauteur. A toutes ces performances individuelles, il faut souligner aussi la solidarité du groupe sur le terrain. L’Entente a su, comme elle l’a souvent fait, rebondir au moment on pensait qu’elle était à l’agonie.
Publié dans :
ess
Zerrara
Djahnit
Haddouche