Auteur :
L.A.
vendredi 04 mars 2016 21:38
Comme nous l’avons rapporté dans notre édition d’hier, l’attaquant burkinabè de la formation du Djurdjura, Banou Diawara, a passé des examens approfondis à Alger chez le professeur Zemmouri, spécialiste des blessures au genou. Le professeur a vite diagnostiqué une lésion du ménisque et préconisé une intervention chirurgicale. Cette nouvelle, comme nous l’avons dit, a choqué non seulement le joueur mais l’ensemble des dirigeants, sans oublier les joueurs qui ne souhaitent pas perdre un élément clé à neuf journées de la fin de la saison. Médicalement parlant, la période post-opératoire ne sera pas longue, explique un membre du staff technique qui précise que le joueur ne souffre pas d’une importante lésion qui l’éloignera des terrains pour longtemps. Néanmoins, Diawara s’oppose à l’idée de subir cette intervention dans l’immédiat, préférant continuer à jouer avec la blessure et attendre la fin de saison pour passer sur le billard. Bon bref, jusqu’à hier, le joueur persiste, mais de l’autre côté, notamment les membres du staff technique, son entraîneur est inquiet pour la santé de son joueur. S’étant déplacé en France dans l’après-midi de jeudi passé, le Français n’en a eu vent que le soir. Il a affirmé aux dirigeants que cela l’inquiétait, car il souhaiterait bien avoir son meilleur buteur à sa disposition, mais pas au détriment de sa santé. En effet, le driver veut bien compter sur Diawara dès le prochain match de la JSS, mais à condition qu’il soit en possession de tous ses moyens physiques.
Il discutera longuement avec lui à la reprise
Si pour l’instant la direction accepte la décision de Diawara, de poursuivre la compétition tout en étant touché au genou, on croit savoir que le coach Bijotat n’a pas encore donné son avis. L’ex-driver du FC Metz prévoit de rencontrer son capé ce lundi, à l’occasion de la reprise, pour en savoir plus. Le Français abordera ce thème avec lui pour voir s’il pourra réellement tenir son rôle convenablement et participer à toutes les rencontres et autres séances d’entraînement sans ressentir la moindre douleur. Car le technicien ne voudra pas s’aventurer avec la santé du joueur, du moment ce genre d’entorse pourrait compromettre la carrière de Diawara.
Sa participation face à la JSS dépendra de sa santé
Pour ce qui est de l’éventuelle participation de Diawara au prochain match contre la JSS, samedi, à Béchar, il est encore trop tôt pour en parler. Selon un membre de la direction, Diawara s’est entraîné hier avec le groupe à la forêt de Harouza sans problème. Il a même affirmé à ses dirigeants qu’il n’a ressenti aucune douleur. Voilà déjà un premier signe soulageant, et dès lundi, cet élément pourra rejoindre aisément ses coéquipiers. Quant à sa participation au match, on croit savoir que Bijotat attendra jeudi prochain et la dernière séance à Tizi, pour voir plus clair. Pour rappel, Diawara était absent dernièrement face au RCR, pour suspension automatique.
Renforcement musculaire, des contrôles réguliers avec IRM
L’attaquant Diawara refuse de se faire opérer cette semaine. Il souhaiterait continuer à jouer, et ce sont les mêmes propos qu’il a tenus au médecin du club, Ahmed Djadjoua, qui a beau essayer de le rassurer qu’une fois le ménisque opéré, il ne tardera pas à reprendre la compétition. Avec l’évolution de la science, l’intervention chirurgicale nécessite un quart d’heure seulement, et il quittera aussitôt la clinique. Le responsable du staff médical, Dr Djadjoua, et le Pr Zemmouri lui ont expliqué que son entorse est une indication chirurgicale, c'est-à-dire qu’il doit passer sur le billard. Toutefois, et devant l’insistance du joueur à poursuivre la compétition, il sera question de renforcer son muscle quotidiennement pour minimiser toute complication. D’ailleurs, il devrait subir des contrôles réguliers par IRM afin de parer à d’éventuelles rechutes.
Les dirigeants croisent les doigts
De leur côté, les dirigeants kabyles sont aussi inquiets pour la santé de leur joueur. Le président Mohand-Cherif Hannachi a beaucoup parlé avec Diawara jeudi soir en lui exprimant son soutien, tout en lui promettant de veiller à ce qu’il soit très bien pris en charge. Hannachi veut, évidemment, voir Diawara continuer à jouer mais sans prendre de risque. Les dirigeants croisent les doigts et savent que l’absence de cet élément pour trois à quatre semaines sera préjudiciable pour le club, surtout que l’équipe est appelée à disputer des matchs importants prochainement. Le club kabyle est mal classé et a vraiment besoin de récolter le maximum de points pour grimper en haut du tableau et éviter les affres de la relégation.
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Ce qu’a dit Diawara aux dirigeants :
«Je n’ai pas envie de laisser mon équipe en difficultés !»
Ne voulant pas subir l’intervention chirurgicale, Diawara a joint au bout du fil son président pour l’informer de sa décision en lui déclarant : «Je ne veux pas subir cette intervention dans l’immédiat. Je peux continuer la compétition. J’attendrai jusqu’à la fin de saison pour passer sur le billard, pour le moment, je peux bien continuer à m’entraîner avec le groupe et rester à la disposition de mon coach. Mon équipe a besoin de mes services et je n’ai pas envie de la laisser en difficultés. Je peux gérer cette blessure, je ferai attention au maximum et au moment opportun je vais subir cette intervention. Nous ne sommes pas dans une situation qui peut me permettre une absence prolongée, je n’ai pas envie de rater les prochains matchs qui sont très importants pour la suite de notre parcours et c’est ma décision, je ne reviens pas dessus».
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Le professeur Zemmouri
«Sa blessure nécessite un acte chirurgical»
La blessure de Diawara remonte au match amical face à la formation de Boumerdès. La première IRM n’a rien révélé, ce n’est qu’une fois que le Dr Djadjoua a demandé un deuxième contrôle une semaine plus tard qu’il a suspecté une lésion, raison pour laquelle il lui a suggéré l’avis d’un spécialiste en la matière, en l’occurrence le Pr Zemmouri. Ce dernier a d’ailleurs confirmé ce qu’a détecté Dr Djadjoua et a recommandé une intervention afin d’éviter au joueur toute complication, si jamais il persistait à continuer de jouer. Comme le médecin de la JSK, le Pr Zemmouri préconise aussi au joueur une intervention pour éviter toute rechute. Le football étant un sport de contact, Diawara ne sera jamais à l’abri d’un tacle.
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