Auteur :
Youcef K.
jeudi 10 décembre 2015 21:20
le sélectionneur national était un homme heureux ,avant-hier soir. Et comment ne pas l’être ! Lui qui a offert une qualification aux JO de Rio de Janeiro qu’on attendait depuis exactement 36 ans. Le technicien suisse avait promis de mettre tout son savoir-faire au profit de cette jeunesse algérienne qu’il a qualifiée de douée et très réceptive. Certes, un peu entravé par le manque d’intelligence tactique de certains talents algériens, le sélectionneur national n’a pas baissé les bras et s’est mis au travail. Schürmann s’est donné un défi de qualifier les Verts au JO 2016. Chose qu’il a réussie avec brio en battant des équipes dites intouchables du continent. Après plusieurs semaines de travai, le coach des Espoirs algériens a dû faire face aussi à quelques problèmes d’effectifs pour cause de blessures. C’est là tout le mérite d’un technicien qui a su construire une équipe soudée et solidaire dans tous ses compartiments. Il va sans dire que la touche tactique du coach helvétique était bien présente notamment face au Nigeria et le Mali.
Il veut offrir un 1er titre africain aux Espoirs algériens
Engagé par la Fédération algérienne de football pour conduire l’Algérie aux prochains Jeux Olympiques, l’entraineur national des U23, Pierre-André Schürmann, a réussi son pari et semble même à présent engagé dans un défi difficile mais qui demeure bien à la portée de ses protégés. Le coach suisse a prouvé qu’il méritait la confiance des responsables du football algérien qui lui ont confié la lourde tâche de mener la sélection nationale à bon port. Ce dernier veut faire mieux et exhorte ses capés déjà à vite dépasser cette joie engendrée par cette qualification pour se reconcentrer sur la finale et pourquoi pas offrir au peuple algérien une Coupe d’Afrique qui manque aux annales du football algérien.
Il tient déjà son plan pour battre le Nigeria
L’Equipe nationale algérienne affrontera donc en finale de la CAN 2015 le Nigeria vainqueur du pays organisateur sur le score d’un but à zéro. Le coach Pierre-André Schürmann connaît bien cet adversaire qu’il avait déjà tenu en échec en phase de poules. Ainsi, après avoir étudié les Green Aigles, le coach des Verts a aussi une meilleure idée pour les avoir affrontés en match officiel. Schürmann tient déjà son plan de bataille pour la finale.
«Je veux le titre africain !», a-t-il confié à ses capés
Très calme dans ses analyses de fin de match, Pierre-André Schürmann qui ne se laisse jamais emporter par l’euphorie était très aussi heureux en fin de rencontre. Seulement toujours aussi sobre et modeste dans ses déclarations de fin de rencontre, il a refusé de verser dans un discours euphorique au risque de perturber la concentration de ses capés, sachant qu’il vise maintenant le trophée pour rentrer dans l’histoire du football algérien et prouver sa valeur et surtout celle des joueurs qu’il a réussi à transcender en leur offrant la dose de confiance nécessaire pour avancer dans cette CAN 2015 qui se déroule au Sénégal : «Je veux le titre, africain», n’a-t-il eu de cesse de répéter à ses poulains.
Il les a réunis, après le dîner
Afin de garder sa troupe mobilisée avant la finale face au Nigeria, prévue samedi à partir de 20h30, le coach des Verts a exhorté ses capés à vite dépasser ces moments de joie et se concentrer sur ce match qui leur permettra de rentrer encore plus dans l’histoire. Juste après le dîner d’après-match, le coach de l’Equipe nationale a rappelé à ses protégés qu’ «une finale se gagne, ça ne se joue pas».
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D’abord, félicitations pour la qualification aux JO !
Merci beaucoup, c’est une bonne chose car je suis venu pour un objectif qu’est de qualifier l’équipe aux JO, c’est chose faite. Maintenant, on veut aller loin encore, il y a le Nigeria. Je suis toujours sur la même ligne donc le dernier match est très important pour nous.
Vous qui parlez souvent de gérer les matchs, il ne vous en reste qu’un seul, en fait…
C’est ma ligne de conduite. C’est ça, il nous reste ce match à gérer face au Nigeria, on va essayer d’être performants encore.
Qu’est-ce que cela vous fait de participer à cet exploit historique ?
C’est difficile de réaliser car je suis un peu projeté vers l’avant, c’est-à-dire le Nigeria. Maintenant, après 36 ans de non-participation aux JO, on est tout simplement fiers, les joueurs et le staff le sont aussi, et moi. Ce Suisse qui vient en Algérie, et qui a eu le soutien du président de la FAF. Je ne suis pas sorti de la ligne que je me suis tracé. Pour moi, c’est clair : quand les joueurs répondent présent, tout est possible.
Vous pensez que quelques-uns pourraient être sélectionnés en équipe A ?
On a travaillé avec les locaux, la structure de l’équipe est locale. Maintenant, les joueurs sont plus ambitieux car en venant, je n’ai pas trouvé ça. Aujourd’hui, ils me ressemblent, c’est ça ma fierté, ils répondent présents dès que vous leur faite signe.
Justement, ces joueurs ont joué pour les couleurs nationales et pour vous aussi. Qu’est-ce que vous leur avez transmis ?
Sincèrement, je ne sais pas. Demandez-leur. Je sais par contre qu’il y a eu beaucoup d’énergie de leur part. Il y a eu des moments difficiles, mais moi je crois qu’ils ont remarqué qu’ils ont progressé. Là, je pense au suivi du travail du staff technique avec les joueurs pour atteindre la même ligne. Il faut continuer là-dessus, et le mot équipe est très présent chez nous.
Dites-nous, avez-vous douté à un moment donné lors du tournoi ?
Non. Il n’y a pas eu de doute, c’est peut-être un peu gonflé de ma part ce que je dis. Sinon des pépins il y en a eu, oui, comme les blessés ; je cite Darfelou, Benkablia et autres joueurs offensifs, puis Gaâgaâ qui l’est aussi. Je pense que c’est la flexibilité dans nos systèmes qui nous a permis de bien gérer cette situation.
Avez-vous retenu un nom en particulier dans votre groupe ?
Non, je veux dire par là que la meilleure était l’équipe nationale car si on est à ce stade, c’est grâce à l’équipe et pas un joueur en particulier.
Sur le plan technique, votre défense a été la meilleure du tournoi. C’est votre point fort ?
Oui, mais c’est ça le haut niveau, je veux dire alterner les phases offensive et défensive. Aujourd’hui, le football est versé sur ses transitions, et nous avons travaillé ce point, qui est devenu notre force.
Vous connaissez votre adversaire en finale. C’est plus simple que de jouer le Sénégal, non ?
Non, pas forcément, car les deux sont des candidats sérieux à très grands potentiels. Certes, on a évité le Sénégal, mais le Nigeria on connaît déjà. Ce qui est certain c’est que cette finale sera très engagée.
Votre objectif est de gagner ?
On va toujours pour gagner, les autres aussi. Sinon la préparation est très importante pour pouvoir faire la différence.
Comptez-vous apporter des changements ?
Quand vous entamez un tournoi comme ça, il faut mettre les moyens de la récupération, et c’est ce qu’on a fait, car récupérer et se régénérer vous donne du tonus pour la suite. Après chaque match, bain froid ainsi que les structures qui nous permettent de récupérer rapidement, surtout quand vous avez des joueurs qui suivent bien.
Merci, coach !
Merci à vous aussi !
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