Auteur :
N.R.
lundi 07 décembre 2015 20:57
D’aucuns à El Harrach savent que le président Mana fait de son mieux ces temps-ci afin de débloquer la situation. Mais seul, il n’arrivera certainement pas à trouver une issue à cette crise. Quand Laïb était aux commandes du club, de par ses relations au niveau des différents pouvoirs publics, il lui arrivait aussi de trouver de temps en temps une aide. Et lorsqu’il était dos au mur, il trouvait toujours du soutien chez son bras droit, Mohamed Senhadji (Lobos) qui a souvent été à l’origine du dénouement de plusieurs problèmes aigus. Sans oublier aussi Cherfaoui qui, lui aussi, mettait la main à la poche. La question qui devrait être posée est la suivante : que font entre temps les autres membres du bureau ? Au mois d’avril dernier, on se bataillait pendant plus de deux mois, on se débattait avec une grande énergie pour destituer Laïb et aujourd’hui, on a l’impression que personne n’est concerné par les problèmes. Où sont ceux qui multipliaient les démarches et veillaient jusqu’à des heures tardives pour un changement à la tête du club ?
« Je ne peux plus mener la barque seul »
C’est un président visiblement fatigué et avec un moral à plat que nous avons rencontré, avant-hier. Tout au long de notre entretien avec le boss harrachi, on a senti en lui un certain dégoût qu’il nous a avoué durant notre conversation : «Que puis-je vous dire, si ce n’est que je ressens une grande fatigue. Une fatigue non seulement physique mais surtout morale. De l’extérieur du club, on a l’impression que tout baigne dans l’huile. Il faut savoir que l’USMH n’est pas facile à gérer. Heureusement que mes longues années d’expérience me donnent la force de tenir. Mais cela ne peut plus durer éternellement.» Par ailleurs, Mana affirme que les dirigeants font toujours partie du bureau exécutif : «A ma connaissance, aucun dirigeant n’a quitté ses fonctions. De ce fait, tous les membres sont toujours présents pour accomplir leur mission cette saison. Mais j’attends qu’ils se manifestent pour voir si je pourrais compter sur eux. Pour l’instant, je suis seul avec Madour. »
«Vous savez, parfois je pense même à la démission mais… »
Après nous avoir fait part de son amertume par rapport aux nombreux problèmes qu’il rencontre, le président de l’USMH nous a avoué qu’il pourrait claquer la porte, s’il ne trouvait pas l’aide de tous les amoureux du club : «Vous savez, parfois je pense même à la démission. Pour être franc, je dirai que cette éventualité n’est pas à écarter, car avec les problèmes financiers et ceux de l’environnement, j’en ai même par-dessus de la tête.»
«On doit investir dans le réservoir des jeunes»
Parlant des objectifs du club à court et moyen terme, le président de l’USMH a été catégorique en affirmant que la formation reste le premier objectif que la direction s’est fixée. «Justement, vous me donnez là l’occasion de donner une précision concernant les objectifs du club. Il faut savoir que depuis sa création, l’USMH a toujours été un club formateur. C’est notre vocation et on ne peut rien changer. Je crois que personne ne peut nier le fait que l’USMH a toujours été le réservoir des clubs riches de la capitale et qui a beaucoup donné aux différentes sélections nationales. El Harrach n’est pas un club bien nanti financièrement, il doit donc tirer ses ressources de son centre de formation et de son école de football», dira le président avant d’enchaîner : «Je crois que personne n’ignore que l’USMH doit investir dans ce créneau. Il faut des moyens, certes, mais aussi une stratégie. »
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