Auteur :
A. L.
mardi 24 novembre 2015 22:31
Apparemment, la sérénité est devenue un vain mot au Mouloudia d’Oran puisque chaque jour que Dieu fait, les problèmes refont surface. Hier, c’était au tour de l’entraîneur Jean-Michel Cavalli de réagir. L’entraîneur du Mouloudia a, en effet, pris le taureau par les cornes en allant lui-même au bureau de Baba pas pour régler son différend avec les dirigeants du club ou le président en personne mais pour demander à partir. Surpris par la sortie du moins inattendue de son coach, Baba a essayé de le raisonner, en vain.
La lettre de trop !
Alors qu’il a toujours déclaré vouloir terminer son travail, même si on ne le payait pas, Cavalli a brusquement changé d’avis en réclamant son départ. Ce revirement de situation est expliqué par le fait qu’il ait reçu une lettre de la part du président Baba où ce dernier lui confirme le retour de Hassani Krimo comme premier responsable de la section football. Une réintégration perçue comme une provocation par l’entraîneur Cavalli qui n’est plus en odeur de sainteté avec le dirigeant en question, à cause de cette histoire de «bras d’honneur». Cavalli, qui refuse catégoriquement de collaborer avec Hassani, s’est rendu chez Baba pour lui annoncer son départ.
Baba refuse son départ, mais…
Certainement surpris par la visite inattendue de son coach, Ahmed Belhadj a refusé le départ de Cavalli dans l’immédiat. En fait, le président a demandé à Cavalli d’assurer au moins le match contre le NAHD, avant de se réunir et évoquer son départ. Cela dit, soit Baba tient à gagner ce match contre le NA Hussein Dey et laisser par la suite son entraîneur partir, soit il a essayé de calmer son coach et le convaincre d’aller au bout de sa mission. En tous les cas, Cavalli n’a pas trop apprécié la sortie de Baba qui lui a demandé maladroitement d’assurer ce match du NAHD et partir, s’il y tient vraiment.
L’ultimatum du coach
Après toute cette tempête, Cavalli a décidé de donner un ultimatum au président, avant de partir. Le coach a demandé à son président de lui délivrer un bon de sortie avant la fin de l’entraînement d’hier matin. Faute de quoi, il terminera son travail le plus normalement du monde. Et comme le coach n’a rien reçu hier après l’entraînement, il a donc décidé d’aller au bout de son contrat et ne pas assurer seulement le match du NAHD mais toute la saison.
«J’ai voulu me sacrifier pour l’équipe»
Cavalli nous a affirmé, hier matin, qu’il a décidé de partir afin de mettre un terme à ce conflit qui dure depuis quelques mois déjà. A la question de savoir pourquoi avoir changé d’avis, lui qui a décidé de rester au Mouloudia contre vents et marées, il nous a dit : «Parfois, on finit par lâcher. J’ai fait preuve de patience en voulant surmonter tous les écueils, mais là c’en est trop. On a tiré le bouchon trop loin. J’ai donc décidé de me sacrifier et partir sans réclamer le moindre sou afin qu’on ne dise pas que je suis là pour l’argent. J’ai dit au président de me remettre ma lettre de sortie pour m’en aller sans exiger aucun sou.»
«Impossible de travailler dans pareille situation !»
Cavalli pense que les conditions de travail sont devenues insupportables, au point où il ne peut plus se donner à fond, surtout pour ce groupe qui, selon lui, est affecté par cette situation. «Cela fait déjà un mois que le président ne me parle pas, on me ramène un entraîneur, on me retire la voiture. Mon adjoint n’a pas réglé son problème de logement, il n’a même pas bénéficié d’une puce téléphonique. On prépare le mercato sans moi et maintenant, on veut m’imposer Hassani. C’en est trop, je ne peux plus travailler dans cette situation.»
«Il n’est pas question que je collabore avec Hassani !»
Le coach du Mouloudia pense que le fait de ne pas travailler avec Hassani est une question de principe. «Il a voulu ternir mon image en m’accusant d’avoir commis un geste obscène. Comment voulez-vous maintenant que j’accepte de collaborer avec lui. Je suis un entraîneur titulaire d’un diplôme UEFA pro. Je ne me laisse pas piétiner de la sorte. Si je dois quitter le MCO, c’est dans les règles. Si on me donne mon bon de sortie, je rentre dans le premier avion pour la France.»
«Désormais, je n’assumerai plus les conséquences»
Vu la situation conflictuelle qui l’oppose à la direction, Cavalli pense que cela risque de perturber l’équipe. «Les joueurs sont solidaires avec moi. J’essaye de les protéger en les tenant à l’écart de ce conflit, mais ils risquent d’être affectée par ce problème. En tous les cas, je n’assumerai pas les conséquences de ce conflit car j’ai opté pour toutes les solutions possibles pour l’amour du MCO et ses supporters.»
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