Stade : Omar-Hamadi (Bologhine)
Affluence : huis clos,
Arbitres : Bichari, Gourari, Salaouadji
Avertissements : Baitèche (8’), Meftah (26’), El Orfi (30’), Abdelaoui (56’)(USMA) ; Messaoud (9’), Naâmani (20’)(ASO)
Buts : Belaïli (7’), Fahem (22’ sp), Koudri (45’)(USMA) ; Madouni (73’)(ASO)
USMA : Zemmamouche, Meftah, Boudebouda, Khoualed, Abdelaoui, Koudri, El Orfi, Fahem (Benkhemassa 72’), Belaïli (Seguer 90’), Benmoussa, Baïtèche (Baïtèche 62’)
Entraîneur : Zeghdoud
ASO : Salhi, Kouakou, Badarou, Naâmani, Haddouche, Boulahia, Lakhdari (Madouni 61’), Zaoueche, Meliani (Ness Larba 70’), Messaoud (Naït Yahia 58’), Boussaïd
Entraîneur : Benchouia
Dans une rencontre où il était interdit de perdre, les deux formations de l’USMA et l’ASO sont rentrées sur le terrain la peur au ventre malgré l’absence des supporters sur les gradins. Ainsi, si du côté des visiteurs on était crispés, ce n’était pas le cas pour les gars de Soustara qui sont allés acculer les buts de Salhi dès les premières minutes. Benmoussa effectue un coup franc direct dans les bras du jeune keeper chélifien. Trois minutes plus tard, le très controversé Belaïli exécute magistralement un coup franc qui cette fois laisse Salhi figé sur sa ligne, ouvre la marque, et prend à froid les gars de Ouenchariss. Ces derniers, groggy, tentent de sortir de leur camp et se procurent une bonne occasion d’égaliser, lorsque Messaoud sur balle arrêtée la met sur la tête de Naâmani au second poteau, mais tire sur Zemmamouche. Sentant que les Chélifiens pouvaient revenir à la marque, les Rouge et Noir s’en vont presser les visiteurs et sur une action collective Naâmani empêche Boudebouda de scorer dans la surface de réparation. Bichari n’hésite pas à signifier le point de penalty, que transforme Fahem en doublant la mise (22’). Une réalisation qui a assommé les protégés de Benchouia, qui n’avaient presque plus de jus pour réagir, sauf peut-être à la 39’, lorsque Messaoud étrangement seul dans les six mètres manque lamentablement d’ouvrir la marque puisque Zemmamouche intercepte. Les Usmistes effectuent un second sursaut comme pour dire qu’il ne faut pas les provoquer à l’ultime minute de la première mi-temps, (45’). Baïtèche d’un exploit individuel bien mené à droite centre dans la boîte. Koudri surgit et coupe du pied pour loger le cuir au fond des bois de Salhi (3-0). Les carottes semblaient bien cuites voire même cramées pour les Chélifiens qui se voyaient déjà en division deux. L’arbitre n’a pas tardé à envoyer les 22 joueurs aux vestiaires. Après la pause, et suite au résultat assez encourageant pour les gars de Soustara, la rencontre a baissé d’intensité, puisqu’on attendait une réaction des visiteurs pour revenir à la marque, mais c’était compter sans la méforme morale des Chélifiens qui avaient compris que les dés étaient réellement jetés. Or pour éviter toute mauvaise surprise les Usmistes ont bien quadrillé le rectangle vert laissant l’initiative aux Chélifiens dans leur camp qui faisaient tourner le ballon sans pour autant porter le danger sur Zemmamouche. Il est aussi utile de signaler que durant la seconde mi-temps, seulement deux actions méritaient d’être signalées. La première est intervenue à la 62’ lorsque Naït Yahia a tiré un coup franc qui a été détourné par un défenseur usmiste, pour ensuite voir le gardien des Rouge et Noir se coucher sur le ballon, alors que la seconde était la bonne pour les visiteurs. (73’) Madouni d’un tir presque à ras de terre trouve les filets usmistes et réduit la marque sans la fêter avec ses coéquipiers. Au même moment les supporters des Rouge et Noir donnaient de la voix en dehors du stade, et sur les hauteurs de Notre Dame d’Afrique. Les dernières minutes du match n’ont rien apporté jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre Bichari, qui donnait un heureux survivant de la division une et un malheureux rétrogradé en division deux.
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Le chiffre : 3 mois et 5 jours sans victoire à Bologhine
Cela fait trois mois et cinq jours que les Rouge et Noir d’Alger n’ont pas enregistré de victoire sur leur terrain. Hier, avec la venue de l’ASO, l’USMA a renoué avec le succès dans son antre de Bologhine. Une victoire qui lui permet de sauver sa saison
TOP : Les supporters font la fête
Ils étaient très excités tellement ils avaient peur, mais au final les supporters de l’USMA étaient au top de l’évènement à l’issue du match face à l’ASO. Au coup de sifflet final, les amoureux de l’USMA ont dignement fêté leur survie en division une, avec des craquages de fumigènes dans un immeuble situé derrière le stade, aux couleurs, chansonnettes, et fiesta à la hauteur des fans de Soustara.
FLOP : À Bologhine, on trie les journalistes
On n’arrivera jamais à comprendre les portiers des stades nationaux, particulièrement ceux de Bologhine qui, à chaque rencontre importante, font le tri des journalistes et des personnes qui doivent rentrer. On espère en revanche que le président Haddad fera plus d’efforts pour rendre à la corporation ses droits d’entrée à Bologhine.
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Zemmamouche : «Je suis prêt à rester, mais la balle est dans le camp des dirigeants»
Il a été sans conteste l’artisan de la survie de l’USMA en D1 et de sa qualification aux poules de la C1. Lui, c’est Zemma, le gardien des Rouge et Noir qui affirme vouloir rester à l’USMA, tout en estimant que la balle est désormais dans le camp des dirigeants.
Votre réaction sur le match ?
Sincèrement, on est très contents. On a tenu parole, il fallait sortir le grand jeu et on l’a fait avec la volonté et la solidarité des joueurs sur le terrain qui ont fait de leur mieux pour sauver le club.
Et les supporters qui ont tenu à rester en dehors du stade ?
On les entendait, ils étaient super-excités de rater la rencontre. Ils nous ont très bien accueillis et c’est tout à leur honneur. Ils nous ont vraiment boostés pour gagner cette rencontre. J’ai bien aimé leur solidarité eux aussi.
Et votre avenir ?
Je suis en fin de contrat, vous le savez, et la direction aussi. On a négocié une première fois et ça n’a pas abouti. Je voudrais bien rester à l’USMA. J’ai aussi le temps pour réfléchir, et là je pense que la balle est dans le camp des dirigeants. Cela dit, je suis blessé et je vais prendre tout mon temps pour me remettre sur pied.
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Zaoui : «J’en veux à Haddad, pas à l’USMA»
«On a été accueillis par des voyous et des terroristes, et pas par des gens de l’USMA qu’on connaît. On se croyait à l’ETRHB tellement ils étaient fermés. Comment voulez-vous que nos joueurs travaillent bien ? Ils avaient peur donc ils ont perdu leur concentration, c’était impossible de jouer pour eux. M. Haddad est censé représenter l’État, mais avec ce qu’il a fait je ne le considère plus comme avant. Je lui en veux à lui et pas à l’USMA. Cependant, on est en D2, et j’espère que Medouar ne va pas refaire les erreurs du passé, précisément lors de la phase aller, pour pouvoir remonter la saison prochaine».
Zeghdoud : «C’est la victoire du cœur»
«C’était la victoire du cœur, et si on avait joué comme ça depuis la phase aller, on n’en serait pas là aujourd’hui. Bon, maintenant c’est fait. Les joueurs ont fait leur travail convenablement, en assurant l’essentiel. Cette victoire va nous faire du bien, car dans pas longtemps on va entamer les poules de la Ligue des champions».
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