Auteur :
lamine B.
vendredi 15 mai 2015 17:50
Yousef François Bracci, le technicien des vert et noir abordera cette rencontre avec un petit pincement au cœur, et pour cause, le Corse avait été à la tête du Mouloudia où il avait connu beaucoup de satisfactions. Il reconnait que c’est grâce à son passage au CSC que cela avait bien marché pour lui au Mouloudia. Il devra laisser ses sentiments dans les vestiaires et vivre le match comme il le faut et comme il aime.
A quelques heures du match, comment est l’ambiance ?
L’ambiance est formidable et il ne faut pas tomber dans le piège de l’enjeu. On arrive en fin de parcours, toutes les équipes comme vous l’avez si bien mentionné dans vos écrits ne sont pas à l’abri du «yoyo». Vous gagnez, vous êtes propulsés en haut, mais si vous vous inclinez, vous allez vous retrouver dans le bas du tableau. On va vivre des moments d’émotions, de tension, de pression et de passion. La pression je la connais bien.
C’est un match qui s’annonce difficile, n’est-ce pas votre avis ?
Tous les matchs sont difficiles, regardez l’équipe du Mouloudia que nous allons rencontrer, c’est une équipe qui a fait une phase retour énorme et c’est la meilleure équipe qui a obtenu le plus de points lors de cette phase. Nous, sur le dernier mois, on a joué trois matchs à couteaux tirés, et par bonheur nous avons comptabilisé sept points sur les neuf en jeu.
C’est la 3e fois que le CSC retrouve le MCA cette saison, un commentaire à ce sujet ?
Oui je le sais, mais ce n’est plus les mêmes joueurs, et on n’est pas dans le même contexte. Et puis, ce n’est plus le même système de jeu. Cela dit, je sais que chacun de nous a une idée de l’autre entre Artur Jorge et moi. C’est un match dans un match, ne serait-ce que pour l’affiche qui est proposée dans cette fin de saison. Il y a Artur Jorge face à François Bracci, les Sanafir contre les Chnaoua et la Sonatrach contre sa filiale Tassili Airlines, et chacun y va de son commentaire. A la fin il ne restera qu’un match de 90 minutes et il faut le vivre pleinement.
Est-ce un match spécial pour vous ?
Non, pas du tout, ça ne sera pas spécial pour moi. J’ai joué des derbies déjà quand j’étais joueur à Marseille lorsqu’on jouait contre Saint Etienne à l’époque. En tant qu’entraîneur, lorsque j’étais au CSC, j’ai joué contre le MOC. Au MCA j’ai joué contre l’USMA. Ce sont des matchs certes un peu particuliers et des matchs de supporters. C’est l’affiche, et la télévision qui est présente et il faut les vivre simplement ces matchs. Si jamais on mérite la victoire c’est tant mieux pour nous, mais il ne faut pas que l’enjeu prenne le pas sur le jeu.
Etes-vous fier d’avoir été à la tête de ces deux grands clubs d’Algérie ?
C’est une grande fierté. Et quoi qu’on en dise, aujourd’hui c’est les deux plus grandes galeries du football algérien. Ils se battent pour la doyenneté, c’est formidable. J’ai gagné trois titres avec le Mouloudia et j’ai gagné une accession la première année avec le CSC. Je n’aurai pas gagné les titres avec le Mouloudia si je n’avais pas été entraîneur du CSC. J’ai vécu des moments intenses et finalement la vie et surtout Dieu m’a amené à embrasser l’Islam et c’est venu naturellement, cette religion m’a prise et m’a enveloppé.
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CSC-MCA
Yousef François Bracci