Auteur :
S. B.
mercredi 06 mai 2015 20:45
Le président de l’ESS, Hassan Hammar, a animé, hier matin, un point de presse au cours duquel il est revenu sur tout ce qui s’est passé lors de la précédente rencontre de son équipe face au Raja de Casablanca. L’homme fort de la formation marocaine a présenté aux journalistes des photos qui expliquent sa réaction, ainsi que celle de la police algérienne, au président du Raja, Boudriga, tout en évoquant le déroulement de ce match du début jusqu’à la fin : «On ne déposera pas de recours ni à la CAF, ni au ministère des Affaires étrangères, car le délégué du match est témoin de tout ce qui s’est passé face au Raja», dira Hammar.
«Nous sommes des musulmans, nous ne sommes pas des fils de la France et nos mères ne sont pas des Turques»
Le président de l’ESS, Hassan Hammar, a affirmé qu’il était dans l’obligation de réagir, après que le président du Raja lui ait déclaré : «Vous êtes des fils de la France, vos mères sont des Turques et vous êtes des juifs. Du coup, on n’avait pas d’autre choix que de réagir à la provocation des Marocains.»
«Je lui ai répondu que nous sommes le Polisario et que nous n’avons pas de consulat d’Israël en Algérie»
Le président de l’ESS, Hassan Hammar, a ajouté qu’il était contraint de réagir à la provocation des Marocains, après ce qu’il venait d’entendre de la bouche du président Boudriga : «Je lui ai dit que nous sommes le Polisario et que nous n’avons pas de consulat d’Israël en Algérie.» Hammar a expliqué également qu’il avait tout fait pour que chaque équipe prenne en charge son vis-à-vis dans son pays, mais la direction du Raja a refusé la proposition de l’Entente. Hammar s’est montré surpris par ce tapage médiatique provoqué par les Marocains sur ce qui s’est passé à Sétif : «Notre équipe a vécu beaucoup de problèmes lors du match aller. A titre d’exemple, nous n’avions pas pu nous entraîner au stade principal. A notre arrivée au Maroc, il n’y avait qu’un seul dirigeant marocain à notre accueil, alors que nous avons envoyé quatre dirigeants de l’ESS à l’accueil de la délégation du Raja. Je ne comprends pas les raisons qui ont poussés les Marocains à faire tout ce tapage.»
«Ils ont dit qu’ils ont envoyé 12 journalistes marocains pour assurer la sécurité du Raja»
Dans un autre registre, le président de l’ESS, Hammar, a affirmé avoir lu sur un site marocain bien connu que le Raja sera accompagné à Sétif de 12 journalistes, afin de garantir sa sécurité : «Là, je me demande si ces journalistes font partie de la sécurité. Les Marocains sont venus deux fois par le passé à Sétif sans faire appel à ces journalistes, et tout s’était passé très bien. C’est à n’y rien comprendre.»
«Deux journalistes marocains ont fait un travail des services secrets»
Dans ce sens, le président de l’ESS a affirmé que deux journalistes marocains ont fait un travail des services secrets : «Il s’agit du représentant de Medi 1, Noufel Aouamla, et du coordinateur médiatique du Raja qui ont entamé leur «travail» de service secret bien avant le début de la rencontre en affichant des tracts sur le lieu d’hébergement de l’équipe à Sétif et sur lequel était écrit : Houma, Damas, Alep. Je me demande pourquoi tous ces agissements pour une simple couverture d’un match de foot.»
«Le président du Raja est un misérable, d’ailleurs il a enjambé le grillage pour rentrer au stade»
Evoquant toujours le journaliste marocain de Medi 1, Noufel Aouamla, Hammar dira : «Dès son retour chez lui, il a diffusé une émission dans lequel il compare le mode de vie entre les deux pays. Il a dit que les Marocains ont pu vérifier comment les Algériens vivent chez eux. Je me demande bien ce qu’il a vu ? A-t-il vu des Algériens faire la manche ? A-t-il vu les Algériens embrasser les mains des autres ? Je lui ai dit que le plus pauvre des Algériens vivait mieux que les riches du Maroc, pour la simple et unique raison que nous, on n’embrasse pas les mains.» En évoquant la rencontre, le président de l’ESS, Hassan Hammar, a expliqué le match s’est joué dans de bonnes conditions, ajoutant au passage : «A la mi-temps, et après avoir constaté que le résultat n’était pas en sa faveur, la direction du Raja a commencé son scénario. Les joueurs remplaçants du Raja sont allés protester auprès de l’arbitre. Le président Boudriga s’est dépêché pour enjamber le grillage. C’est un misérable. Sinon, comment interpréter son geste. Et comment seul le journaliste Noufel Aouamla l’a-t-il rejoint ?» Hammar a ajouté : «Boudriga m’a agressé, contrairement à ce que rapporte la presse marocaine. Il m’a craché au visage. Mais malgré cela, il a suivi le match près du banc de touche du Raja. Il a d’ailleurs tiré une balle qui a touché le délégué de la rencontre, après le deuxième but de son équipe.»
«Le tort de la police algérienne est d’avoir protégé les joueurs du Raja contre leurs supporters»
Le premier responsable du Raja est revenu également sur le comportement des supporters du Raja qui ont utilisé près de 50 fumigènes pendant le match : «Mais la question qui se pose est de savoir comment ces fumigènes ont été introduit au stade. Ces fumigènes étaient dans le bus du Raja, car la police ne pouvait pas contrôler le bus de l’équipe adverse», dira Hammar et d’ajouter : «A l’issue de la rencontre, les supporters du Raja voulaient s’en prendre à leurs joueurs car ils étaient en colère après l’élimination de leur team. Le tort de la police algérienne est d’avoir protégé les joueurs du Raja contre leurs supporters.»
«Comment ouvrir le portail du stade aux journalistes, après avoir payé une amende de 5 000 dollars ?»
Hammar a répondu aux accusations des journalistes marocains qui ont dénoncé la fermeture du portail du stade : «Ils doivent savoir que nous avons payé la saison dernière une amende de 5 000 dollars pour avoir ouvert le portail lors du match face au Coton Sport. Comment peut-ont rouvrir cette porte, après la correspondance de la CAF. A Sétif, les journalistes se dirigeaient vers la portes qui se trouvent derrière les vestiaires pour gagner la salle de conférences.»
«Je demande au photographe qui nous a critiqués d’aller vivre au Maroc et d’embrasser leurs mains»
Le président de l’ESS a également taclé le photographe algérien qui a remis des photos aux Marocains, après la fin du match : «C’est une affaire nationale. Je ne le connais pas et je ne sais pas pourquoi il s’est comporté de la sorte. Je lui demande d’aller vivre au Maroc et d’embrasser leurs mains.»
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