Auteur :
Saïd F.
mercredi 01 avril 2015 18:56
La sélection nationale a bouclé son stage lundi soir au Qatar avec un bilan pour le moins mitigé. Une défaite et une victoire au bout, et surtout pas beaucoup d’enseignements à tirer de ce séjour passé dans le Golfe, mis à part que l’EN n’est pas tout à fait au mieux et qu’il y a encore beaucoup de travail à faire. Ce stage devait permettre dans un premier temps à Christian Gourcuff de mettre (enfin) à l’essai quelques nouveaux joueurs, notamment les locaux, afin de les voir au plus haut niveau et se fixer d’une manière un peu plus claire sur leurs capacités. Le public algérien attendait avec impatience les Belaïli, Chafaï, Benlamri et Chenihi. Néanmoins, mis à part le dernier, qui a vraiment saisi sa chance et montré de belles choses, et à un degré moindre le défenseur de l’USMA, qui a disputé l’intégralité du premier match, on n’a pas trop vu le duo Benlamri-Belaïli. Le sociétaire de la JS Kabylie, celui que beaucoup réclamaient en sélection, n’a eu droit à aucune minute de jeu. Frustrant pour ce joueur aux qualités techniques indéniables, mais au comportement pas toujours irréprochable. On a essayé de connaître les raisons qui ont poussé le sélectionneur national à ne pas du tout compter sur lui lors de ces deux matchs amicaux face au Qatar et Oman. Pour cela, on a pris attache avec une personne proche à Gourcuff, qui nous a expliqué ces raisons. En premier lieu, ce que reproche le technicien français à l’ancien Nahdiste, c’est surtout son manque flagrant de discipline tactique. «Un défenseur n’est pas là pour dribler, mais surtout pour assurer sa défense.» Réflexion faite par le coach à l’issue d’une séance d’entraînement. Voulant trop bien faire pour attirer l’attention du sélectionneur, Benlamri s’est souvent mis seul en difficulté. Autre facteur qui a fortement dissuadé Gourcuff de l’aligner, du moins en tant que titulaire face à Oman, c’est son impuissance à suivre le rythme physique imposé par le groupe durant ce stage. Notre interlocuteur nous a cité cet exemple : «Lors d’un sixte programmé à la fin d’un entraînement, Benlamri a eu beaucoup de mal à suivre la cadence physique. Les joueurs (pros) ont imposé un rythme tellement élevé dans un carré de jeu réduit qu’il n’a pas pu suivre. Il n’en pouvait plus…» Évidemment, cela n’a pas échappé à Christian Gourcuff, qui a de nouveau constaté les carences physiques du joueur local.
Quasiment le même cas de figure pour Belaïli
Le tort de Benlamri, c’est donc le manque de travail physique au sein de son club. Même cas d’ailleurs pour Youcef Belaïli, qui n’a pas réellement bénéficié de beaucoup de temps de jeu durant ces deux matchs, à même de lui permettre de parfaitement s’illustrer. Gourcuff a noté une grosse insuffisance sur le plan physique, en dépit de ses qualités techniques. L’ancien pensionnaire de l’ES Tunis réussissait aux entraînements à dribler un, voire parfois deux défenseurs, mais peinait toujours à aller au bout de ses actions par manque de fraîcheur physique. Le sélectionneur national aurait pu les faire jouer un peu plus cependant, notamment Benlamri, qui au départ devait être associé à Halliche dans l’axe face à Oman, mais la défaite concédée face au Qatar a tout chamboulé. Craignant une nouvelle déconvenue, Gourcuff n’a donc pas voulu prendre de risque et a aligné une équipe quasiment titulaire.
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