Manière de vivre et de concevoir le football :
"Gagner et gagner et gagner et gagner encore, gagner, gagner, gagner… Voilà ce qu'est le football."
Ainsi avait-il résumé sa philosophie.
"Je crois qu'un entraîneur de football doit assister aux matches en survêtement."
On est de la vieille école ou on ne l'est pas.
"Le ballon joue de la musique et il faut savoir l'accompagner comme il le mérite."
Parole de chef d'orchestre.
"Les finales ne se jouent pas, elles se gagnent."
Point final.
"Il n'y a que ce métier qui m'intéresse. Fouler la pelouse et sentir l'odeur de l'herbe, je n'en demande pas plus."
Après avoir consacré toute sa vie au football, Aragonés annonce sa retraite en 2013, à l'âge de 74 ans.
"Il y a des journalistes qui veulent me tuer. Tuez-moi si vous voulez, mais ne mentez pas".
Ses relations avec les médias ont toujours été en dents de scie. Cette phrase a été prononcée quelque mois avant de gagner l'Euro 2008, en réponse aux critiques de certains médias qui évoquaient de soi-disant problèmes au sein de la sélection.
"Je préférerais qu'on me surnomme 'Sabot', plutôt que 'Sage', car la seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien."
Aragonés et les surnoms, le premier faisant référence à sa démarche particulière.
Ses relations avec les joueurs
"La clé pour pouvoir durer dans ce métier est d'être sincère. La sincérité est désarmante. Et puis, les joueurs ne supportent pas longtemps qu'on leur mente."
Comment obtenir le respect des joueurs ?
"Sincèrement, quand je juge qu'il est nécessaire de faire un changement, je le fais, peu importe si le joueur qui doit sortir s'appelle Eto'o, Pelé ou Romario."
Entraîneur de Majorque, Aragonés remplaçait parfois en cours de jeu le jeune Samuel Eto'o, qui avait souvent du mal à accepter la décision du coach. Quelques années plus tard, le Camerounais dira de Luis qu'il fut comme un père pour lui.
"Je sais ce que ressent un joueur quand il écoute l'hymne. Le footballeur est comme un acteur. Il veut monter sur scène, marquer trois buts et être ovationné par le public."
Aragonés et sa faculté de comprendre la mentalité des footballeurs.
Père de La Roja
"J'aimerais que la sélection se fasse un nom et une identité. De la même façon que le Brésil est la Canarinha ou l'Argentine l'Albiceleste, j'aimerais que l'Espagne devienne La Roja."
Aragonés avait émis ce vœu en 2004, lors de sa prise de fonction comme sélectionneur de l'Espagne. Vœu exaucé .
"Nous avons travaillé à partir de deux principes essentiels : l'idée du jeu, qui a consisté à utiliser nos meilleurs joueurs pour avoir la possession du ballon. Je répétais sans arrêt que sur le plan physique, nous ne pourrions jamais rivaliser avec les Allemands. Par conséquent, il ne fallait pas les laisser dicter le rythme du jeu. C'était à nous de le faire. L'autre aspect fondamental a été de bannir les egos."
Dans un entretien accordé au quotidien AS, Aragonés explique comment il a créé la sélection championne d'Europe en 2008.
"Vous formez un groupe exceptionnel. Si je n'arrive pas en finale avec ce groupe, c'est que je suis une merde, que j'ai organisé une équipe merdique."
Causerie avec les joueurs de l'équipe d'Espagne durant l'Euro 2008.
"Dieu n'intervient pas dans ce genre de choses, car il est juste. Il ne va pas prendre parti pour l'Espagne ou pour qui que ce soit, même si, c'est vrai, la Russie est athée."
La réaction d'Aragonés après avoir reçu une petite estampe religieuse de la part d'une journaliste quelques jours avant le coup d'envoi de l'Euro 2008.
"On m'a confié une sélection, et je vais essayer d'en faire une équipe."
Son objectif déclaré au moment de prendre les rênes de l'équipe d'Espagne.
"Vous savez combien de Coupes du Monde Raúl a disputé ? Trois. Vous savez combien d'Euros Raúl a disputé ? Deux. Maintenant, dites-moi combien de titres nous avons gagné !"
En ne rappelant pas Raúl en équipe d'Espagne, Aragonés s'est mis à dos une bonne partie de la presse et des supporters. Mais comme on le voit, il avait de bonnes raisons de ne pas convoquer la star du Real Madrid.
"Il faut prendre des décisions en fonction de ce qui est bon pour le football espagnol. D'autres joueurs ne reviendront plus en équipe nationale, pas seulement Raúl, pour la bonne raison qu'ils ne sont plus au niveau que j'exige."
Aragonés a décidé de rénover l'équipe d'Espagne. Les résultats lui ont donné raison.
Légende colchonera
"Vous avez compris ? Je vous le demande : vous avez compris ? Oui ? Parce que ça (il frappe sur le tableau noir), ça ne sert à rien. Ce qui sert à quelque chose, c'est que vous soyez meilleurs qu'eux et que ça me les casserait de perdre contre eux, sur ce terrain. Ils sont 50 000 de l'Atlético de Madrid dans les tribunes et ils sont prêts à mourir pour vous. Pour eux, pour le maillot, pour la fierté, vous devez y aller et dire sur le terrain qu'il n'y a qu'un champion, et qu'il est habillé en rouge et blanc."
Aragonés n'avait pas son pareil pour motiver ses troupes. Extrait d'une causerie avant la finale de la Coupe du Roi contre le Real Madrid à Santiago Bernabéu en 1992. L'Atlético s'imposera 2:0.
"Si l'Atlético c'est la poisse, les autres, c'est quoi ? La confiture ?"
Aragonés au sujet de la supposée malchance de l'Atlético de Madrid.
"Arrêtez de marcher sur cet écusson."
L'Espagne jouait sa qualification pour la Coupe du Monde 2006 contre la Slovaquie à Vicente Calderón, le stade de l'Atlético. Retour à la maison donc pour Aragonés, qui ne supporte pas de voir le quatrième arbitre marcher sur l'écusson de l'Atlético peint sur la pelouse.
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