Auteur :
Younes Khouni
mardi 20 janvier 2015 19:35
A l’instar de plusieurs joueurs algériens binationaux, le joueur gabonais de Charlton Frédéric Bolut est passé par les sélections jeunes de l’équipe de France avant d’opter pour son pays d’origine en équipe première. Ancien coéquipier de Yacine Brahimi avec les Bleuets, Bolut parle de sa première CAN avec les Panthères.
C’est un début réussi après votre victoire sur le Burkina Faso, n’est-ce pas ?
Tout à fait, nous avons bien débuté la compétition, la preuve on est premiers du groupe. On a confiance dans nos capacités, nous avons les moyens de continuer à enchaîner les victoires dans les prochains rendez-vous.
Battre le dernier finaliste de la dernière édition avec l’art et la manière est une motivation et une preuve de votre supériorité n’est-ce pas ?
On ne voit pas les choses de cette façon. On ne peut pas considérer une équipe comme étant grande parce qu’elle a disputé la finale (Burkina Fason, ndlr). On a déjà battu cette équipe et fait match nul lors des éliminatoires et cette victoire dans la phase finale n’est qu’une confirmation.
Je voudrais vous demander votre avis sur le groupe C, le groupe de la mort, où se trouve notre équipe nationale, l’Algérie.
Oui, c’est un groupe très difficile, les quatre équipes ont leurs chances de passer au second tour. Mais cela reste sur le papier seulement. Il y a d’autres facteurs qui rentrent en jeu, à savoir la détermination, le moral des joueurs, et qui seront plus importants et détermineront les équipes qui se qualifieront dans les quatre groupes.
Vous avez passé par les catégories jeunes de l’équipe de France, vous connaissez certainement quelques joueurs algériens, n’est-ce pas ?
Oui, je connais quelques joueurs algériens du moment que je suis formé dans les écoles de formations françaises. Mais l’élément avec qui j’ai une relation directe, c’est Yacine Brahimi. On a joué ensemble pour les Espoirs de l’équipe de France avant que chacun revienne dans l’équipe de son pays d’origine. C’était une période exceptionnelle pour nous.
Comment trouvez-vous justement Brahimi qui a été sacré justement Ballon d’Or algérien ?
C’est un joueur extraordinaire sans aucun doute. En France, on a failli le stopper dans son élan, Rennes ne lui a pas donné la chance qu’il méritait. Je crois qu’il a pris une juste décision de quitter le championnat français et d’opter pour le club de Grenade. Là-bas, il a joué dans son véritable poste et a pu exploser ses capacités sans le moindre problème.
Il est actuellement avec le FC Porto, pensez-vous qu’il est capable de jouer dans le plus haut niveau ?
J’ai confiance dans les capacités de Brahimi comme tout le monde d’ailleurs. Les spécialistes louent ses qualités et le considèrent comme la révélation de ces dernières années. C’est un joueur de qualité pure, je crois qu’il a besoin encore de temps pour progresser plus. On pourra le voir dans un club plus huppé dans les années à venir.
Ne songez-vous pas à l’affronter en finale de la CAN ?
Si cela vous convient vous les Algériens, cela nous conviendra nous aussi (il rit). Arriver en finale sera un événement pour nous, ce sera une première pour le Gabon.
Quelles sont alors les équipes favorites pour le titre ?
L’Algérie, et peut-être la Côte d’Ivoire aussi.
Et le Gabon ?
Non, on n’est pas favoris, il ne faut pas exagérer. Il faut mettre les pieds sur terre. On a gagné un match et nous allons faire de notre mieux pour honorer notre pays. Arriver à un tour avancé sera un exploit pour nous les Gabonais.
Merci Frédéric…
Merci à vous et bonne chance à l’Algérie.
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