Auteur :
Hamza R.
lundi 03 novembre 2014 19:44
Tout le continent africain attendait avec impatience de connaître le résultat de la fameuse réunion entre la partie marocaine et les responsables de la Confédération africaine de football, à Rabat. Cette réunion tant attendue s’est déroulée, hier, lundi. La délégation de la CAF, qui se trouvait à Alger à l’occasion de la finale de la cinquantième édition de la Ligue des champions, s’est rendue dimanche après-midi au Maroc pour régler ce problème définitivement, après la demande formulée par le ministère des Sports marocain qui a demandé le report de la CAN, en raison du virus Ebola qui sévit dans de nombreux pays d’’Afrique de l’Ouest et qui a tué plus de 5000 personnes. Ainsi, le président de la CAF, Issa Hayatou, s’est-il entretenu avec Abdelilah Benkirane, Premier ministre marocain, pour aborder le sujet. Hayatou a même confié au numéro deux du royaume chérifien qu’il n’est pas du tout question de procéder au report du tournoi, lui précisant aussi que les arguments présentés ne tenaient pas la route dans la mesure où la Guinée, un des pays les plus touchés par le virus Ebola, a été autorisé par la Fédération royale à recevoir à Casablanca. Hayatou a même insisté sur le maintien du coup d’envoi du tournoi à sa date initiale, à savoir le 17 janvier. C’est d’ailleurs le même discours tenu par Hayatou à l’endroit du ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Ouzzine, ainsi que Saïd Belkhayat, membre de l’exécutif de la CAF, sans oublier les responsables de la Fédération royale marocaine de football. En outre, Issa Hayatou n’a fait qu’appliquer les décisions qu’il avait prises lui-même, la veille à Alger, à l’occasion de la réunion du comité exécutif de la CAF.
Hayatou fixe un ultimatum aux Marocains jusqu’au 8 novembre
Issa Hayatou ne s’est pas contenté de faire savoir aux Marocains que le tournoi est maintenu et que le coup d’envoi aura lieu à sa date initiale, il est allé plus loin envers les Marocains qui ne l’ont pas convaincu, y compris le Premier ministre, Benkirane. Il a en effet mis la pression sur les autorités marocaines, leur signifiant un ultimatum jusqu’au 8 novembre pour donner une réponse claire. En d’autres termes, il a décidé de mettre la pression sur les Marocains qui vont sans doute revoir leur position, sachant surtout que Issa Hayatou n’a pas manqué l’occasion de promettre à son entourage de très lourdes sanctions à l’encontre du Maroc, pour cette volte-face de dernière minute, sans raison valable.
Cet ultimatum concerne aussi les pays qui veulent abriter le tournoi
L’ultimatum donné par Issa Hayatou ne concerne pas uniquement le royaume chérifien, mais aussi les autres pays qui souhaitent abriter ce tournoi. Pour le premier responsable de la plus haute instance footballistique en Afrique, l’idéal serait que les responsables marocains revoient leur position en donnant un accord final pour abriter le tournoi comme prévu entre le 17 janvier et le 8 février, sachant surtout que les responsables de la CAF savent pertinemment que la décision marocaine n’a rien à voir avec le volet médical comme avancé par le MJS, Mohamed Ouzzine, et que ce n’est qu’une décision politique. Dans le cas où le Maroc répondrait par un niet catégorique, Hayatou choisira un des pays qui auront demandé officiellement d’abriter le tournoi. Donc, ce délai est ouvert pour tout le monde.
Passé le 8 novembre, annonce de l’annulation du tournoi le 11 novembre
Issa Hayatou compte même aller jusqu’à l’exécution de ses menaces de procéder à l’annulation du tournoi. C’est ce qu’il avait décidé à Alger lors de la réunion du comité exécutif de la CAF. Cette décision a été communiquée aux responsables marocains. En cas de refus du Maroc et de tous les pays du continent d’abriter le tournoi, Hayatou annoncera l’annulation de la trentième édition de la Coupe d’Afrique des nations, le 11 novembre au Caire, à l’issue d’une réunion du comité exécutif au siège de la CAF. Les Marocains sont donc avertis, une sanction historique les attend.
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