Les joueurs de la JSK toujours sous le choc

Benlamri : «Celui qui a lancé la pierre ne représente pas les vrais supporters de la JSK»

Attristé par la mort tragique d’Albert Ebossé, le défenseur central, Djamel Benlamri, a été invité sur le plateau d’El Heddaf TV pour revenir avec des détails sur tout ce qui s’est passé lors de la rencontre JSK-USMA. D’après l’ancien joueur du NAHD, il n’existe pas un joueur qui joue pour perdre. Au contraire, ceux de la JSK ont tout fait pour gagner les trois points et faire plaisir à leurs fans. Malheureusement, certains pseudo-supporters n’ont pas trouvé d’autre moyen pour exprimer leur colère que de lancer des pierres et «tuer» un joueur étranger venu en Algérie pour gagner sa vie : «Je suis très triste. Tout d’abord, parce qu’il s’agit d’un joueur étranger qui s’est déplacé jusqu’en Algérie pour gagner sa vie et aider sa famille au Cameroun. Toutefois, je ne pense pas qu’il existe un joueur qui aime perdre. Au contraire, nous avons joué et fait de notre mieux. Malheureusement, la chance nous a tourné le dos. Mais cela ne signifie pas que les supporters ont le droit de nous attaquer. Vous savez, celui qui a lancé la pierre ne représente pas les vrais supporters de la JSK, car les amoureux de cette équipe nous ont applaudis après la défaite en finale de la Coupe d’Algérie contre le Mouloudia».
«Je ne sais pas comment je peux reprendre alors que l’image d’Albert est toujours entre mes yeux»
Le plus dur, c’est la reprise des entraînements. Pour Benlamri, ce sera difficile pour les joueurs de reprendre le travail sans leur coéquipier, Albert Ebossé : «Maintenant, je ne sais pas comment je vais reprendre les entraînements car l’image d’Albert est toujours entre mes yeux. Ce sera très difficile pour nous de l’oublier du moment qu’il s’entendait parfaitement bien avec tout le monde, notamment les nouvelles recrues.»
«Les supporters doivent comprendre que même les joueurs sont
des êtres humains»
Avant de conclure, Djamel Benlamri a tenu à lancer un message à tous les supporters algériens : «Aujourd’hui, nous avons perdu un joueur étranger venu en Algérie pour gagner sa vie. Malheureusement, il est décédé. Donc, les supporters algériens doivent savoir que les joueurs sont des êtres humains aussi qui ont des familles et des proches. Donc, s’il vous plaît, soyez professionnels et supportez pacifiquement car on n’a pas besoin de violence. Basta !»
 

Rial : «En voyant Ebossé par terre, je lui ai demandé de vite se lever !»

Ali Rial a été le premier joueur à accéder au tunnel après le match face à l’USMA. De l’avis de tous, il aurait pu être, lui aussi, touché par un projectile. Rencontré hier matin, il dira à propos du décès d’Albert Ebossé : «J’étais le premier à rentrer dans le tunnel. Lorsque j’ai vu Ebossé par terre, je lui ai demandé vite de se lever car je ne savais pas que le coup était si violent. Quelques minutes après, nous avons appris qu’il a été touché et qu’il était dans un état critique avant d’apprendre sa mort. C’était un choc pour tout le monde. Il était un formidable type. Que Dieu ait son âme».

Benamara : «Comment puis-je reprendre alors qu’Albert était toujours à mes côtés dans le vestiaire ?»

Malgré le fait qu’il ait été recruté en début de saison, Youcef Benamara a été attristé par le décès de son équipier, Albert Ebossé. L’ex-joueur de l’USMA était furieux contre tout ce qui s’est passé à Tizi Ouzou, notamment la mort de l’attaquant camerounais. A ce sujet, il dira : «Basta ! C’est vraiment trop ! On ne peut plus jouer au football. Pourquoi lance-t-on des pierres et des cailloux ? Qu’est-ce qu’il a fait, Albert, pour mériter tout cela ? Si les supporters n’aiment pas notre jeu, ils n’ont qu’à rester chez eux et nous faire passer ce message pour qu’on s’améliore et leur faire plaisir. Arriver au point de lancer des pierres, c’est beaucoup là ! Personnellement, je ne sais pas comment je vais reprendre les entraînements. Aux vestiaires, Ebossé a toujours été à mes côtés. Maintenant, les joueurs vont tous avoir du mal à l’oublier et à ce concentrer sur le championnat. Ce qui s’est passé est vraiment regrettable et inacceptable !»
 

Triste, Yesli rentre à Paris !

Depuis le décès tragique d’Albert Ebossé, aucun joueur n’a désormais le moral pour reprendre les entraînements ni de penser au championnat. Les coéquipiers de Djamel Benlamri n’arrivent toujours pas à tourner la page du moment qu’il s’agit de la mort de l’un des meilleurs et gentils joueurs de la JSK. Au moment où certains sont restés à Tizi Ouzou, à l’image de Kerrar et Moulay et d’autres à Alger, le Franco-Algérien, Kamel Yesli, ne pouvait plus rester en Algérie, lui qui était très proche d’Albert. L’ancien joueur du PSG a eu l’autorisation du staff technique et celle de la direction pour rentrer chez lui et faire le vide dans sa tête, lui qui n’arrive toujours pas à admettre qu’Ebossé est décédé. Du coup, il a fait des pieds et des mains pour quitter Tizi et se ressourcer auprès de ses proches, le temps de retrouver son moral. Le report de la 3e journée de championnat a arrangé tout le groupe car ce n’était pas possible de livrer un autre match moins d’une semaine après un tel drame.
Il est attendu à Alger la semaine prochaine
Certes, les joueurs de la JSK sont très tristes et abattus après le décès d’Albert Ebossé. Le Camerounais entretenait d’excellentes relations avec tous les joueurs, notamment les nouvelles recrues. En un an et demi, il n’a jamais eu de différend avec quiconque. Mais le joueur qui était le plus touché et affecté par cette mauvaise nouvelle n’est autre que Yesli. Le Franco-Algérien a tout partagé avec Albert d’autant plus cette saison après la libération d’Aymen Madi qui était le confident d’Albert. Et comme la direction a autorisé Yesli à rentrer chez lui pour quelques jours, le milieu de terrain est attendu à Tizi Ouzou en début de semaine prochaine, pour essayer de reprendre les entraînements en prévision de la troisième journée.
«J’avais besoin de rentrer chez moi»
Contacté par nos soins hier matin, Yesli qui se trouvait déjà à Paris nous a fait savoir qu’il avait besoin de quitter Tizi Ouzou pour quelques jours afin de se reposer et retrouver son moral après le tragique accident survenu à l’issue du match JSK-USMA : «Actuellement, je suis à Paris. Je ne pouvais plus rester à Tizi Ouzou. J’ai rencontré les dirigeants de la JSK à l’hôpital militaire et j’ai eu l’autorisation de rentrer chez moi pour quelques jours. Je vais en profiter pour faire le vide dans ma tête. Je serai de retour la semaine prochaine».
 

Moulay depuis hier en Mauritanie

Le décès d’Albert Ebossé a choqué tout le monde. Les joueurs de la JSK, trop proches du Camerounais, n’ont désormais plus la force ni le courage de reprendre les entraînements. Après la décision de reporter la 3e journée de championnat à une date ultérieure, plusieurs joueurs ont préféré rentrer chez eux et prendre quelques jours de repos après le drame de samedi soir. Alors que le Franco-Algérien Kamel Yesli est déjà à Paris, le Mauritanien Ahmed Moulay a rallié hier après-midi Nouakchott
«Je ne sais pas encore quand je reviendrai»
Joint par nos soins quelques heures avant son départ en Mauritanie, Ahmed Moulay, qui avait le moral à plat, dira : «Je suis vraiment dégoûté. Albert était le premier à m’avoir souhaité la bienvenue. Il a toujours été souriant et proche de tout le monde. Je suis toujours sous le choc et je n’arrive toujours pas à croire qu’il nous a quittés. Personnellement, je préfère rentrer en Mauritanie pour quelques jours. Je ne sais pas encore quand je reviendrai».

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