Auteur :
Amine Lamri
vendredi 25 juillet 2014 18:30
C’est un sentiment mitigé qui se dégage chez l’entraîneur du Mouloudia d’Oran, Cherif El Ouazzani Si Tahar, au lendemain de la fin du stage de la Tunisie. Pensant que son équipe a bien progressé sur le plan physique, le coach oranais déplore toutefois certaines insuffisances relatives aux moyens pédagogiques mis à la disposition du club. L’ancien coach de l’Arbaâ estime que la volonté des joueurs ainsi celle du staff technique à combler certaines lacunes durant le stage a permis à l’équipe d’avancer durant cette préparation. «Malgré certains manques durant ce stage, j’ai senti que les joueurs répondaient bien à notre programme de travail. J’ai senti une légère amélioration lors du dernier match contre l’ES Tunis par rapport à celui du NAHD», affirme le coach avant d’ajouter : «J’aurais aimé enchaîner par un autre match amical afin de voir si vraiment les joueurs pouvaient confirmer face à une autre équipe ou le succès convaincant en seconde période face à l’EST était qu’un simple feu de paille dû essentiellement à leur motivation face à cette grande équipe. En tous les cas, si on veut accomplir un bonne saison, je recommande à mes joueurs de réaliser le même rendement que face à l’Espérance pendant les 30 matches qui viennent.»
«Pas complétement satisfait du stage»
Cherif El Ouazzani ne semble pas complétement satisfait du stage de préparation qui a eu lieu du côté de Hammamet. La seule et unique personne ayant décrié l’endroit du stage, le coach explique les raisons : «Moi aussi, j’aurais aimé venir dans un hôtel 5 étoiles, mais l’objectif n’était pas de faire du tourisme. C’est vrai que les conditions d’hébergement et de la restauration étaient excellentes mais moi en tant que technicien, je cherchais les terrains et les moyens pédagogiques qui nous ont fait défaut au cours de ce stage», explique l’entraîneur en chef. Et de poursuivre : «Je ne vise personne mais si j’avais proposé Aïn Draham ou Hammam Bourguiba, j’ai parlé en connaissance de cause. C’est d’ailleurs grâce à un stage là-bas que j’ai pu réussir avec l’Arbaâ une saison honorable.»
«Il ne faut pas refaire les mêmes erreurs»
Le coach du Mouloudia invite les dirigeants du club à retenir les leçons et éviter de tels stages : «Je constate qu’au Mouloudia, on refait les mêmes erreurs pendant les intersaisons. Je les invite à tracer leur programme de travail avant le départ pour le stage. Personnellement, j’ai fait le mien mais malheureusement n’a pas été respecté à 100%. Je ne suis pas quelqu’un qui se plaint trop mais je conseille à ceux qui ont programmé ce stage de réfléchir à deux fois avant de trancher car disputer deux matches seulement durant 12 jours n’est pas une bonne opération.»
«Il me faut quatre matches amicaux à Oran»
Maintenant que le stage de la Tunisie s’est soldé par deux matches amicaux, Cherif El Ouazzani veut compenser ce manque par la programmation de quatre confrontations à Oran : «Il faut jouer le maximum de matches amicaux à notre retour à Oran. J’essaye d’en programmer un le plus tôt possible même si ce sera sans les joueurs externes. Je ne dois rater aucune occasion pour remettre en compétition mon équipe.»
«Les joueurs ont bien répondu»
Pour ce qui est des points du stage, Cherif El Ouazzani pense que le groupe a bien répondu par rapport au travail imposé pendant ce séjour en Tunisie : «J’avoue que les joueurs ont bien réagi par rapport à la charge de travail à laquelle ils étaient soumis. Ils ont bossé dans des conditions parfois difficiles. En tous les cas, je salue leur dévouement et leur patience car ce n’est pas facile de travailler sous la chaleur et en plein mois de jeûne.»
«Je suis satisfait des jeunes»
L’autre satisfaction pour Cherif El Ouazzani a été la réaction des jeunes joueurs au cours de ce stage. Le coach a bien aimé non seulement le comportement des cinq espoirs sur le terrain mais aussi à l’hôtel : «Je suis vraiment très content de ces jeunes joueurs. S’ils continuent à persévérer comme ils l’ont fait durant ce stage, je suis persuadé qu’ils vont réussir». Il enchaîne : «D’ailleurs, je n’ai pas cessé de leur parler même en aparté. Je leur ai même donné l’exemple de Belaïli et Aouedj qui ont explosé en l’espace d’une seule saison.»
«Je veux des Hommes derrière moi !»
Pour Cherif El Ouazzani les ingrédients de la réussite pour une équipe n’est pas seulement une bonne préparation sur les plans techniques et physiques : «Dans le football, il y a toujours un moyen pour combler certaines insuffisances. Il faut que le joueur soit volontaire et combatif sur le terrain. Il doit avoir l’amour du maillot et le mouiller tout le temps.» Il poursuit : «Personnellement, je veux avoir derrière moi des vrais Hommes sur le terrain sur lesquels je peux compter.»
«Ne me parlez pas de l’équipe type»
Bien que trois semaines seulement nous séparent du coup d’envoi du championnat, Cherif El Ouazzani n’aime pas qu’on lui parle de l’équipe type : «Ecoutez, ce n’est pas après deux matches qu’on dégage une équipe type. Je le redis, on va commencer le championnat sans pour autant avoir un onze idéal. L’équipe prendra forme après six à sept journées. Donc, ne me parlez pas de l’équipe type car moi-même je n’ai pas encore d’idée sur le sujet.»
«Dès les premières séances, j’ai commencé à évoquer la JSK»
A la question de savoir s’il a commencé à penser après cette fin de stage au match de la JSK, l’entraîneur est allé plus loin que l’on pense : «Vous savez, cela fait longtemps que j’ai parlé à mes joueurs du match de la JS Kabylie. Je me souviens les avoir dit qu’ils doivent dès maintenant préparer cette rencontre. Cela ne veut pas dire qu’on se prépare uniquement pour la JSK mais pour bien démarrer le championnat.»
«Une bonne saison passe par un bon départ»
Pour conclure, Cherif El Ouazzani conditionne la réalisation d’une bonne saison par un bon départ : «Tout se jouera sur le plan mental. Il est très important de réaliser un bon départ en championnat. Nous avons un calendrier pas du tout facile en accueillant la JSK et en se déplaçant à Alger pour affronter le CRB. Si on parvient à réaliser un bon départ, je crois qu’on prendra confiance en nos moyens car c’est le moral qui gérera par la suite le physique des joueurs.»