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mercredi 17 novembre 2021 08:51
Nous vivons à une époque où l’activité physique occupe une place secondaire dans nos vies. De nombreuses occupations professionnelles impliquent que nous restions assis pendant de longues heures et que nous nous déplacions au quotidien grâce à des véhicules.
La sédentarité modifie la structure du système nerveux
Le système nerveux n’est pas une structure statique, mais dynamique. De nouvelles synapses sont créées, modifiées et éliminées continuellement. Cependant, les changements que favorisent l’inactivité dans le système nerveux ne sont pas vraiment positifs.
Il s’agit d’ailleurs de l’un des plus grands risques de la sédentarité. Une enquête menée en 2014 par Mischel et ses collègues de la Wayne State University School of Medicine a mis en évidence les changements spécifiques qui se produisent dans le cerveau en raison d’un mode de vie sédentaire.
Pour ce faire, les chercheurs ont sélectionné deux groupes de rats. L’un d’eux bougeait et faisait de l’exercice régulièrement. L’autre, non. Après 3 mois, ils ont constaté des changements physiques dans la structure du cerveau des rats sédentaires :
- Il y avait un nombre excessif de ramifications supplémentaires dans les neurones qui sur-stimulaient le système nerveux, accélérant ainsi le rythme cardiaque et prédisposant à l’hypertension.
- L’inactivité a amené le système nerveux sympathique à ne pas réguler la vasoconstriction périphérique, ce qui prédispose également à l’hypertension et aux maladies cardiaques.
D’autres recherches scientifiques ont montré que la sédentarité affaiblit la mémoire et la capacité d’apprentissage. Elle prédispose en outre aux maladies neurodégénératives.
Comment éviter les risques de la sédentarité pour le cerveau ?
Faire du sport améliore la santé physique et mentale
Dans une recherche publiée sur Preventive Medicine, Thomas Stephens a montré que l’exercice modéré améliore la santé mentale, notamment chez ceux qui souffrent de stress, d’anxiété et de troubles dépressifs. De plus, les résultats de l’étude ont mis en évidence les améliorations suivantes :
- Amélioration de l’humeur
- Réduction des symptômes de l’anxiété et de la dépression
- Augmentation du bien-être physique
- Augmentation significative de la qualité de vie, notamment chez les femmes et chez la population de plus de 40 ans
La conclusion est claire : la meilleure façon d’éviter les maladies chroniques, telles que le diabète, l’hypertension, l’obésité, l’ostéoporose et les maladies cardiovasculaires, est de faire de l’exercice. Une simple marche quotidienne suffit à éviter bien de nombreux problèmes. L’exercice doit être modéré et progressif.
Le sommeil est essentiel
L’un des risques de la sédentarité réside dans l’élimination des routines d’activités. Cela se traduit alors par une mauvaise qualité de sommeil, ce qui ne fait qu’aggraver le problème.
Si nous ne dormons pas bien, nous serons de mauvaise humeur et souffrirons d’une plus grande instabilité émotionnelle. Notre attention et notre mémoire seront donc grandement affectées par la réduction du temps de repos.
En revanche, faire un peu d’exercice améliore la qualité du sommeil et le rend réparateur. Il n’est pas surprenant que l’un des supports fondamentaux dans le traitement de l’insomnie soit l’exercice.
L’exercice physique prévient les risques de la sédentarité et améliore l’humeur
L’exercice physique aide à combattre les symptômes d’anxiété. Il aide donc également à être plus calme et plus détendu lorsque nous nous endormons. Le sport augmente l’estime de soi, la confiance en soi et favorise les échanges sociaux.
En résumé, les risques de la sédentarité pour le cerveau et le physique ont été démontrés. Il est toutefois en votre pouvoir de les combattre en faisant de l’exercice et en stimulant vos neurones grâce à des activités de plein air, des visites aux musées ou des conversations avec un ami avec qui vous faites aussi de l’exercice.
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