ESS - OM : La victoire ou la crise

Tous les matchs que l’ESS a disputés depuis le début de la phase retour étaient importants, et à partir du moment où elle en a perdu quatre, ses chances d’aller chercher son dernier objectif en championnat, celui de décrocher une place sur le podium, se sont considérablement réduites. Et celui de ce soir le sera encore plus, car en cas du moindre faux pas, l’Entente peut mettre définitivement un trait sur cet objectif. C’est le véritable enjeu de cette rencontre où les Sétifiens accueilleront les Olympiens de Médéa ce soir au stade 8-Mai-45 à partir de 17h pour le compte de la 22e journée de Ligue 1. Avec 27 points dans son escarcelle, un très maigre butin à ce stade de la compétition pour une équipe qui devait jouer les premiers rôles, l’Entente jouera gros ce soir. En s’inclinant lors de sa dernière sortie face à Tadjenanet par deux buts à zéro, elle a eu la chance de constater qu’au même moment, trois concurrents directs pour le podium n’ont pas vraiment avancé en se faisant tenir en échec, le CSC, la JSK et le MCA notamment. C’est ce qui a préservé ses chances de pouvoir encore les rattraper même si cela va être très difficile. Mais si l’ESS n’en profite pas ce soir et laisse passer cette opportunité de recevoir l’OM dans son antre, les jeux seront faits et elle ne pourra plus espérer réaliser son objectif. Il est vrai que mathématiquement tout reste possible, mais il va falloir dans ce cas gagner deux ou trois matchs à l’extérieur sans trébucher à domicile, ce qui relève presque de l’impossible dans cette dernière ligne droite de l’exercice en cours.

Le coach appelé à redresser la barre
On l’aura compris, il s’agit d’un match décisif et un deuxième défi de suite pour Nabil Neghiz qui a été très déçu de débuter avec sa nouvelle équipe en concédant une sévère défaite contre le DRBT. Il avait déclaré à la signature de son contrat qu’il va essayer de gagner tous les matchs, mais il a dû se rendre à la réalité en constatant que sa mission sera plus difficile qu’il ne le pensait. Et il doit certainement réaliser que le match de ce soir risque de le mettre déjà sous pression, voire dans le rouge. Car chez nous, l’entraineur qui n’apporte pas sa touche et le plus qu’on attend de lui dès les premiers matchs sera sujet à critiques. Il est rare en effet qu’on accorde des circonstances atténuantes à une personne dans le cas de Neghiz, surtout quand il s’agit d’une équipe comme l’Entente qui est appelée à jouer les titres et les premiers rôles. Evidemment, personne ne le tient responsable de la défaite face au DRBT, mais pour le match d’aujourd’hui, il est obligé de trouver des solutions et d’apporter sa touche.

Le syndrome  des mal classés ?
Le match d’aujourd’hui va ressembler aux deux dernières rencontres perdues respectivement contre le CRB et Tadjenanet. La seule différence, c’est qu’il aura lieu au 8-Mai-45. Car encore fois, l’Entente va affronter une équipe du bas du tableau et jusque-là, elle n’a pas encore su comment s’en sortir indemne. A part la large victoire contre l’ASAM (4,0), l’Aigle noir a toujours laissé des plumes à chaque fois qu’il croise un menacé par la relégation et l’on pense particulièrement aux trois défaites concédées contre l’USMBA, le CRB et dernièrement contre le DRBT. Peut-on parler du syndrome des équipes du bas du tableau ? On le vérifiera ce soir, car jusqu’à présent, il n’y a que l’AS Aïn M’lila qui n’a pu résister aux Sétifiens.

Les Sétifiens capables du meilleur comme du pire
Une chose est sûre, la défaite ou le moindre faux pas sont interdits ce soir. L’Entente a le choix entre la victoire qui peut la relancer dans la course aux premières places, ou du moins maintenir le peu de chances qui lui reste, ou l’échec qui va la plonger dans la crise. Tout le monde sait l’ESS a les moyens de s’en sortir et de la plus belle manière qui soit, mais cette équipe de l’ESS nous a habitués du meilleur comme du pire. Elle est capable de livrer un match de haute facture comme celui réalisé récemment contre l’ASAM, comme elle est capable de passer complètement à côté de son sujet comme cela fut le cas quelques jours plus tard contre le CRB avant de le confirmer face au DRBT. L’on est alors très curieux de voir le visage qu’elle montera aujourd’hui.
 

Neghiz « C’est un match piège et les joueurs le savent »

L’entraineur de l’ESS Nabil Neghiz estime que le match d’aujourd’hui est un piège face auquel il va falloir faire très attention. « Les matchs contre les équipes mal classées sont très difficile à gérer et ça va être le cas contre cette équipe de Médéa qui reste sur trois défaites consécutives et qui va donc tout faire pour arrêter l’hémorragie. Mais nous aussi nous restons sur deux défaites de suite et nous sommes également appelés à mettre fin à ces mauvais résultats. C’est un match piège et les joueurs le savent très bien », a-t-il déclaré.

«La défaite contre Tadjenanet m’a été bénéfique »
Le coach sétifien est revenu aussi sur le dernier match contre le DRBT pour dire : « Je pense que l’équipe était meilleure en deuxième mi-temps et j’ai pu noter quelques satisfactions. Mais je dois dire que la défaite m’a été bénéfique sur le plan personnel, car elle m’a ouvert les yeux sur des insuffisances que je n’aurais sans doute pas vues si on avait gagné. Je peux dire aujourd’hui que j’ai une meilleure idée sur toute l’équipe. »

« Nous avons axé le travail sur le plan psychologique »
Nabil Neghiz a indiqué par la suite que pour préparer ce match face à l’OM, il a axé son travail sur le plan psychologique. « Je l’ai déjà dit, le problème de l’Entente est surtout d’ordre psychologique, l’équipe a été affectée par ce qui s’est passée ces derniers temps. Nous nous sommes penchés essentiellement sur l’aspect mental afin de faire retrouver au groupe toutes ses capacités psychologiques. Il faut retrouver la confiance, ce n’est que de cette manière qu’on arrivera à améliorer le rendement », a-t-il expliqué.

Ferhani « Le groupe est décidé à réagir »

Le défenseur Ferhani dit que la défaite de Tadjenanet a fait beaucoup de mal au groupe.
Comment avez-vous préparé ce match contre l’OM ?
Nous avons essayé de récupérer de nos efforts d’abord, ensuite nous avons fait en sorte d’oublier la défaite contre Tadjenanet pour qu’on puisse se concentrer entièrement sur le match contre Médéa. Nous avons travaillé le côté psychologique, on en avait besoin, et nous sommes bien conscients de l’importance de ce match pour la suite du parcours.
La défaite contre Tadjenanet a-t-elle eu un impact sur le groupe ?
Je ne peux pas dire le contraire, on ne peut pas rester indifférent à une défaite comme celle-là. Je ne vous le cache pas, elle nous a beaucoup affectés et on n’arrive pas à la digérer jusqu’à maintenant. Car nous avons bien préparé cette rencontre et on était décidés à revenir avec les points de la rencontre, mais on a été incapables de le faire. Et ce qui nous a affectés le plus, c’est la colère de nos supporters que je comprends très bien.
Risque-t-elle d’influer sur votre rendement contre l’OM ?
Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, nous avons essayé de l’oublier et nous allons faire en sorte d’axer toute notre concentration sur le match. Je dis qu’elle a été difficile à digérer, c’est normal, mais ça ne veut pas dire qu’on va s’en lamenter éternellement. On doit réagir le plus vite possible et on ne doit pas rater cette occasion pour le faire.
Vous allez avoir affaire à une autre équipe du bas du tableau et l’on suppose que ça ne va pas être facile pour vous, non ?
C’est vrai, ça ne va pas être facile et nous avons eu une discussion avec notre entraineur sur le sujet. En plus, l’Olympique de Médéa reste sur trois défaites de suite et va certainement tout faire pour éviter un quatrième échec consécutif. C’est là où réside la difficulté de ce match qu’on doit bien gérer sans sous-estimer l’adversaire.
 

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