JSK 1 - ESS 0 / Comme au bon vieux temps

Stade : 1er-Novembre (Tizi Ouzou)
Affluence : nombreuse
Arbitres : Bouabdallah, Bourchou et Mesbah
Avertissements : Benyoucef (77’), Boukhenchouch (83’) (JSK) ; Bedrane (82’) (ESS)
But : Benyoucef (76’) (JSK)

JSK
Asselah, Chetti, Redouani, Saadou, Belkalem, Boukhanchouch (Guitoune 83’), Djerrar, Rayah, Benaldjia, Hammar (Benyoucef 37’), Djabout
Entraineur : Bouzidi

ESS
Zeghba, Ziti, Haddouch, Saad, Obambou (Aouedj 84’), Bedrane, Aït Ouamar, Sidhoum (Iboud 83’), Djahnit, Banouh, Benayad
Entraineur : Benchikha

Galvanisée par une victoire sans appel contre le MCA par trois buts à un, au lendemain d’une belle qualification en demi-finale de la Coupe d’Algérie, la JSK est restée sur cette lancée en battant hier l’ES Sétif parla plus petite des marges (1,0). Du coup, le club phare de la Kabylie s’éloigne encore de la zone rouge et retrouve définitivement la confiance et son statut à domicile. En revanche, c’est la déception côté sétifien. Une défaite qui va certainement remettre en question le dernier objectif en championnat, celui d’aller chercher une place sur le podium. Pour revenir au match, les Kabyles, dans le but de surprendre leur vis-à-vis et de les faire douter dès l’entame du match, ont débuté la partie pied au plancher. Ils vont même se créer deux belles occasions dont ils n’ont pu profiter. La domination des Canaris ne va pas durer néanmoins plus d’un quart d’heure, puisque les Sétifiens vont réussir à contenir l’enthousiasme kabyle et à revenir dans le match grâce à une meilleure organisation, particulièrement au milieu du terrain où ils ont carrément pris le dessus. Mais ils ne réussiront à aucun moment à inquiéter Asselah, car si les Kabyles ont été un peu brouillants en attaque, ils sont restés très organisés derrière et très solides. De toutes les manières, l’équipe de Benchikha, en dépit de cet ascendant au milieu du terrain, n’a pas donné l’ère de vouloir oser devant, contrairement aux joueurs de Bouzidi qui ont tout essayé, mais qui ont buté sur une défense solide de l’Entente. On notera cependant, comme indiqué plus haut, deux occasions de la JSK, celle de Benaldjia qui, après avoir été servi par Benaldjia, a vu sa frappe détournée par la défense sétifienne (20’), puis celle de Hammar dont la frappe a frôlé la transversale (28’).
Les Kabyles reviennent avec de meilleures intentions après la pause et avec plus de détermination. Grâce à une meilleure qualité de jeu et à une meilleure organisation, ils vont prendre carrément le jeu à leur compte en multipliant les assauts dans le but de faire sauter le verrou sétifien. C’est Djabout qui va donner la première alerte de cette seconde mi-temps lorsque sa reprise de la tête est passée à quelques millimètres du poteau gauche de Zeghba après avoir repris un centre de Benaldjia (56’). Un peu plus tard, le même Djabout revient à la charge avec un tir puissant que Zeghba a détourné brillamment en corner (63’). Trois minutes après, Benyoucef était à deux doigts d’ouvrir le score pour la JSK lorsqu’il s’est retrouvé seul face à Zeghba, mais ce dernier, on ne sait trop comment, parvient à repousser le cuir des deux pieds.

72’, Asselah sauve devant Djahnit, le tournant
Au moment où les Canaris poussaient, c’est Djahnit, contre le cours du jeu, qui a failli surprendre tout le stade 1er-Novembre en se retrouvant seul face à Asselah qui a sauvé son équipe d’un but certain en déviant en corner (72’). C’était le tournant du match. Car quelques minutes plus tard, et logiquement, la JSK va concrétiser sa domination grâce à un but de Chetti qui, après avoir été servi par Benyoucef, a fait le reste dans la surface en se permettant le luxe de reprendre le ballon avec un retourné en pleine lucarne. Zeghba, qui ne pouvait pas bouger le petit doigt, ne faisait que constater les dégâts (76’). Les Sétifiens vont essayer par la suite de revenir dans le score, mais la volonté de l’équipe de Bouzidi était plus grande, et cette JSK, soutenue par un public des grands jours, comme au bon vieux temps, ne pouvait que gagner ce match. Tant bien que mal, elle va réussir à préserver ce petit avantage jusqu’au coup de sifflet final.
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Bouzidi :  «Les joueurs ont un cœur de lion, chapeau !»

Très content, l’entraîneur, Bouzidi, s’est offert une troisième victoire en quatre matchs dirigés avec la JSK. Recruté après le départ de Noureddine Saâdi, le coach kabyle, en un court laps de temps, a trouvé la formule magique et les résultats s’améliorent de match en match. A la fin de la rencontre, nous avons eu une discussion avec le premier responsable technique qui, sans trop tarder, a commencé par féliciter ses joueurs qui, selon lui, ont un cœur de lion : « Sincèrement, ce n’est pas facile de jouer de gros matchs en une semaine. Nous avons affronté deux grandes équipes et nous avons réussi à décrocher six précieux points. Mes joueurs ont un cœur de lion, bravo ! ».
« On a ressenti de la fatigue, c’est normal »
 Par rapport au dernier match face au Mouloudia, les joueurs de la JSK ont eu un rendement tout juste moyen. Appelé à expliquer cette baisse de régime, l’entraîneur dira : « Il est   normal que les joueurs aient un rendement moyen. N’oubliez pas qu’on a joué deux grands matchs en une semaine. Ce n’est pas facile, ils ont dû sacrifier pour atteindre l’objectif de gagner six points et atteindre la barre de 29 unités. Personnellement, je tiens à les féliciter, ils étaient héroïques. »
« J’ai demandé aux joueurs de jouer avec prudence »
Après la blessure de Hammar, l’ancien Usmiste a dû céder sa place à Benyoucef. Et c’est à ce moment-là que l’entraîneur, Bouzidi, intervient pour demander à ses poulains de jouer avec prudence : « Après la blessure de Hammar, j’ai demandé aux joueurs de jouer avec prudence. Je ne veux pas préparer la demi-finale avec un effectif amoindri. J’espère les récupérer très bientôt. »
« Qu’on ne sème pas la zizanie entre moi et mes joueurs »
Evoquant son geste face au MCA et qui a été mal interprété, Bouzidi réagit : « Je ne comprends pas pourquoi on parle d’un geste alors que j’ai le droit de parler comme je veux avec mes poulains. Pas la peine qu’on sème la zizanie, le courant passe très bien entre nous. »
« Non à la fitna avant le Clasico »
Une semaine avant la demi-finale de la coupe d’Algérie, Bouzidi a tenu à calmer les esprits et à pousser les supporters des deux équipes à se comporter de manière civilisée : « Non à la fitna avant le Clasico. Ce n’est qu’un match de football entre deux équipes qui se connaissent bien. Ce n’est pas à cause d’une rencontre que tout se détériore. Je refuse qu’on sème la fitna ! »
« Les dirigeants ont tenu leurs engagements, la réponse des joueurs était sur le terrain »
Avant de conclure, le technicien des Jaune et Vert a tenu aussi à remercier les dirigeants d’avoir tenu leur promesse : « Les dirigeants ont tenu leur promesse et leurs engagements. Ils ont remis des chèques aux joueurs et ces derniers leur ont rendu la réponse sur le terrain. Maintenant, on doit penser à la  demi-finale car seule la qualification nous intéresse. »
 

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