Auteur :
Kamel M.
samedi 14 mars 2015 20:54
Samedi prochain, le Mouloudia d’Alger sera confronté à l’Aigle des Hauts-Plateaux, dans une rencontre qui mettra aux prises deux formations aux destinées diamétralement opposées, lorsqu’on sait que l’Entente de Sétif tient à préserver sa place à la tête du classement tandis que les coéquipiers de Hachoud doivent impérativement gagner s’ils veulent préserver leurs chances intactes pour le maintien. L’enjeu de cette rencontre ressemble à celui du match qui avait opposé les deux formations en 1988 au stade de Bologhine pour le compte de la dernière journée du championnat. Le Mouloudia et l’ESS luttaient pour leur survie en élite, et cette confrontation revêtait les allures d’une finale, où le MCA était condamné à l’emporter afin de se maintenir, contrairement à l’ESS qui pouvait se contenter de prendre un point seulement pour éviter la relégation. Alors que le Doyen était en difficulté, la direction de la Sonatrach avait fait appel à un enfant du club, en l’occurrence Abdelouahab Zenir, qui a dirigé le dernier quart des rencontres du championnat, et à qui la direction du MCA a fait appel pour occuper le poste de manager général, afin d’aider son club de toujours à se maintenir en élite. Vingt-sept ans après, Abdelouahab Zenir se souvient de ce match et nous dira : «Je ne peux pas oublier cette rencontre qui restera à jamais gravée dans ma mémoire. Nous étions confrontés à une grande équipe de l’ESS, qui avait remporté une année après la Coupe d’Afrique des clubs champions, avec une armada de stars à l’image d’Adjissa et Zorgane. C’était le match de la saison pour les deux équipes, et on l’a gagné grâce à la volonté et l’amour des couleurs du club. Certes, le match de samedi prochain ne se déroulera pas dans le même contexte, car nous n’en sommes qu’à la moitié de la phase retour du championnat, mais l’enjeu est de taille pour notre équipe qui doit absolument gagner, alors que l’ESS ne veut pas être distancée par le MOB.»
«Le match de Sétif sera celui des joueurs et on est tous derrière eux»
Fort de son expérience, Abdelouahab Zenir, et en parlant de cette fameuse rencontre de 1988, dira : «J’avais pris l’équipe en main dans des conditions difficiles, et une fois qu’on est arrivés à la dernière journée du championnat, il y a eu certes l’apport du staff technique, mais les joueurs étaient des hommes sur le terrain et se sont battus jusqu'à l’ultime minute. Je pense que le match de samedi sera aussi celui des joueurs et on est tous derrière eux. À travers ce que je vois au cours de ce stage, il y a une bonne ambiance et les joueurs sont très motivés, et cela me rassure à plus d’un titre. Je sens qu’ils vont faire un match plein.»
«En 1988, nous avons inscrit le but de la victoire à 2 minutes de la fin du match»
Sachant que la rencontre de samedi prochain sera très difficile, Abdelouahab Zenir lance un appel aux supporters de soutenir leur équipe dans les moments les plus difficiles. «En 1988, notre mission n’était pas facile, car il fallait battre une équipe de Sétif à qui un match nul suffisait pour se maintenir. Le temps passait très vite mais les supporters nous ont encouragés sans répit et nos efforts ont été récompensés à la 88’, soit à deux minutes de la fin du match. Je demande donc à nos fans de jouer samedi prochain leur rôle de douzième homme jusqu'à l’ultime minute de jeu, car les joueurs ont besoin de leur soutien.»
«Il faut qu’on reste concentrés jusqu’au coup de sifflet final»
Le manager général du club, et en parlant de ce fameux match de 1988, estime que le Mouloudia doit rester concentré samedi prochain jusqu'au coup de sifflet final pour éviter toute mauvaise surprise. «Je me souviens que le match était très serré, et à la 88’, sur un centre de Haouche, c’est Guettouche qui a repris la balle de la tête. Néanmoins, l’ESS a failli égaliser à deux reprises dans les arrêts de jeu et Ferhi a même sauvé la balle de la tête sur la ligne. On a failli voir tous nos rêves s’envoler. Ainsi, on doit rester ce samedi concentrés jusqu'au coup de sifflet final», ajoute Zenir.
«J’avais accepté cette mission car je ne pouvais tourner le dos au MCA et c’est pour cette raison que je suis de nouveau avec l’équipe»
Zenir n’a pas manqué aussi de revenir sur cette rencontre et la mission de sauvetage qu’il a menée à cette époque. «Le Mouloudia avait mal entamé sa saison, et à l’approche de la fin du championnat l’équipe était menacée par la relégation. Lorsque Mâamar Boumedal et Drif ont fait appel à moi je ne pouvais tourner le dos au MCA et fuir mes responsabilités, car je suis un enfant du club. J’ai accepté le défi et c’est grâce à l’aide de tout le monde que j’ai réussi dans ma mission. Il y avait même des joueurs avec qui j’avais joué, car j’avais arrêté ma carrière en 1983. Cette saison, et une fois que le président Raïssi m’a contacté, je ne pouvais tourner le dos à l’équipe cette fois encore, et je pense que nous sommes sur la bonne voie pour sauver le Mouloudia», conclut Zenir
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